La condition des prisonniers de l’IRA, parqués dans un quartier particulier en raison de leur refus de se soumettre aux conditions de vie du pénitencier. Bobby Sands (Michael Fassbender, impressionnant ) se laissera mourir plutôt que de se soumettre.
La fiche du DVD
Le film
Caméra d’Or Cannes 2008
La guerre d’Irlande, depuis ses origines aux dernières révoltes de Belfast sollicite toujours . Après la littérature, le cinéma amplifie le phénomène, et le réajuste au plus près des événements politiques et sociaux de ce si beau pays
Ces dernières années des films aussi différents que « Au nom du père » de Jim Sheridan et Le vent se lève de Ken Loach ont vu le jour. Entre les deux « Hunger » figure au milieu du gué comme une radicalisation de la parole cinématographique. Il est question uniquement de la condition des prisonniers de l’IRA, parqués dans un quartier particulier en raison de leur refus de se soumettre aux conditions de vie du pénitencier.
Cette double peine est incarnée par le combat de Bobby Sands (Michael Fassbender, impressionnant et plus encore) qui préfère se laisser mourir plutôt que de se soumettre, au cœur même du symbole répressif, à la domination britannique.
Steve McQueen n’épargne aucun détail de cette violence, et rend insoutenable la pénombre d’un cachot aux murs maculés de déjections humaines ,l’une des manifestations de révolte . Il dit que « la conception du corps, comme champ de bataille politique, est une notion des plus actuelles » et relève que dans son film, la notion simpliste de héros, n’existe pas. Ni celle de martyre ou de victime. « Mon but est de susciter le débat chez les spectateurs et de bousculer nos repères moraux ».
Ce que n’a pas manqué de faire « Hunger » l’an passé au festival de Cannes qui avec la caméra d’or, confirme les propos de Liam Cunningham (le père Dominic Moran) « C’est bien à l’artiste de tendre un tel miroir à notre société, qui y voit son propre reflet (…) c’est à lui de nous montrer le cheminement psychologique et intellectuel »de ces hommes prêts à mourir pour leur liberté et celle de leur peuple.
Des propos entendus dans les bonus qui proposent aussi le point de vue de Philippe Azoury (préface et scènes commentées) et un making of. Le dossier de presse du film est inclus.
Edition collector, 2 DVD
W
j’ai vu ce film en salle, nous étions pas beaucoup et à la fin j’étais tout seul
désespérant de voir le peu d’intérêt pour ce cinéma qui nous alerte sur notre monde
ça se passe en Angleterre, mais aussi en France, en Europe