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« Fair game » de Doug Liman .Critique DVD.

Synopsis: Wilson est envoyé au Niger par la CIA pour enquêter sur un éventuel trafic d'armes de destructions massives avec l'Irak. Mais celui-ci ne trouve rien et prouve même que les documents sur lesquels s'appuyait l'Administration Bush étaient faux...

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Fair Game"
De : Doug Liman
Avec : Naomi Watts, Sean Penn
Sortie le : 09 mars 2011
Distribution : TF1 Vidéo
Durée : 103 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Meilleur dvd Mars 2011 ( 8 ème )

Parallèle avec «  Green Zone » : la recherche d’armes de destruction massive en Irak par l’administration Bush. Dans le film de Paul Greengrass, cette quête s’effectue sur le terrain par les militaires, secondés  par des agents de la CIA peu convaincus du bien fondé de la présence de telles armes.

Le film de Doug Liman part du même principe, mais d’une manière à mon avis beaucoup plus percutante, et plus confinée. Liman oppose tout au long du récit les flashs diffusés à l’époque par la télévision, à sa propre « fiction ». Cet effet miroir renforce son propos et lui donne une crédibilité d’autant plus forte qu’elle s’appuie sur des faits réels.

Toute une équipe qui bientôt lâchera l’espionne…

Entre 2002 et 2007, Plame Wilson a bien vécu l’histoire que raconte «  Fair  Game ». Celle d’une agent de la CIA, Valérie, (Naomi Watts , dans un rôle tout en retenue, pas facile, facile) dénoncée par sa propre administration, en représailles aux révélations faites par son diplomate de mari  sur la supercherie des armes de destruction massive. Il avait  enquêté sur le sujet et conclu à la non existence de ces armes.

La couverture de Valérie tombe aux oubliettes et ses opérations en cour risquent de compromettre de nombreux contacts . Dès la révélation de sa véritable identité, certains ont déjà disparu….C’est la seconde partie du film, beaucoup plus resserrée sur les relations du couple tombé en disgrâce et qui devant les coups de boutoirs de leurs anciens collègues, amis ou alliés, flanche sérieusement.   Chacun ayant sa propre opinion quant à l’attitude à tenir et bien sûr elle diverge.

Sean Penn n’est jamais aussi bon, voire excellent, lorsqu’il lui faut défendre une cause. Sa contre-attaque solitaire lui fournit une fois encore l’occasion de construire un personnage hors du commun (un peu le profil Harvey Milk) qui vous laisse pantois au bout de plusieurs minutes d’un discours haletant.

Il est bien aidé par un metteur en scène qui s’adapte semble-t-il à toutes les situations. Entre la virevoltante démonstration de « La mémoire dans la peau » et ce regard beaucoup plus posé, plus analytique sur ses personnages, Doug Liman possède une palette confortable. Il en use à bon escient et signe ainsi une réalisation où le film politique se mêle de sentiments, et où le documentaire prend le pas sur le thriller.

Un mélange des genres qui personnellement m’a beaucoup séduit, ne permettant jamais d’imaginer la suite des événements alors que ceux-ci étaient sur la place publique depuis des mois. C’est toute la force de la réalisation de Liman qui jusqu’au final trouvera toujours le bon tempo, la bonne image. Ne ratez pas la fin, elle est à la fois étonnante et très logique.

LES SUPPLEMENTS

  • Au Festival de Cannes. Interview de Naomi Watts et Doug Liman.. De la montée des marches à la conférence de presse, via une interview privée, le duo raconte l’aventure d’un film qui aura valu à la comédienne de passer 48 h dans un camp militaire, entraînement à l’appui. « Ce que Plame Wilson  avait dû faire, plus longuement » souligne le réalisateur, dont le père avait mené également plusieurs enquêtes gouvernementales. « Je voulais montrer cette intégrité, dont Hollywood n’est pas friand. Mais Naomie interprète un personnage, pas un point de vue politique. »

Un journaliste demande si ce n’est pas usant de raconter ce genre d’histoires, alors que l’on sait pertinemment que les gros bonnets vont s’en tirer.Jerry Zucker, le producteur à l’origine du projet raconte « qu’entre la vérité et le mensonge, c’est une bataille permanente. Elle a toujours dit la vérité, et une démocratie ne peut vivre que si le public est informé. Mais je suis d’accord avec vous, c’est une bataille sans fin, et c’est vrai que c’est frustrant, et la frustration ne finira jamais. ».

Naomi comme Doug se disent ravis d’avoir travaillé avec Sean Penn « pour moi c’était du jamais vu » confie le réalisateur. « Il passait de plus en plus de temps avec Joseph Wilson, et c’était comme dans un film d’horreur, avec le monstre qui lentement aspire votre personnalité ».

  • Joe et  Palme Wilson, interview. Le couple qui a réellement vécu cette histoire se dit satisfait que ce ne soit pas un film sur leur vie, mais plus sur le gouvernement Bush et sa politique désastreuse.
    Selon Valerie Plame( madame Wilson )  « ce film permet de raconter l’histoire de façon cohérente. En parlant avec le public, j’ai constaté qu’il ne connaissait que des bouts de l’histoire, mais jamais son intégralité. J’ai bien aidé Naomi Watts, car je ne voulais pas d’une version hollywoodienne, mais que ça colle à la réalité. Tous les films que je vois sur la CIA ne correspondent pas du tout à ce que j’ai connu pendant mon service ».

Le couple était excité à l’idée de rencontrer à leur domicile Sean Penn. « Sa première question a été de savoir si l’on avait aimé le script. Et comme on lui a dit qu’il nous plaisait, il a répondu, alors j’accepte le rôle ».
Jos Wilson : « on n’a pas bossé ensemble, on a passé une semaine ensemble. Ce n’était pas mon portrait qu’il fallait faire, mais raconter une histoire ».
Sean Penn était d’accord et il lui a répondu « Une description est une interprétation ».

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Meilleur dvd Mars 2011 ( 8 ème ) Parallèle avec «  Green Zone » : la recherche d’armes de destruction massive en Irak par l’administration Bush. Dans le film de Paul Greengrass, cette quête s’effectue sur le terrain par les militaires, secondés  par des agents de la CIA peu convaincus du bien fondé de la présence de telles armes. Le film de Doug Liman part du même principe, mais d’une manière à mon avis beaucoup plus percutante, et plus confinée. Liman oppose tout au long du récit les flashs diffusés à l’époque par la télévision, à sa propre « fiction ». Cet…

Review Overview

Le film
Les bonus

Le début peut paraître un peu technique mais la réalisation et l’interprétation adoucissent la sécheresse de la démonstration. Après quoi c’est un vrai bonheur que de se promener dans les magouilles et la fange gouvernementale. On ne nous dit pas tout et quand on nous le dit on ne veut pas le croire.

Avis Bonus : Des interviews des intéressés, ceux de la fiction et ceux de la réalité. Propos croisés d’une totale cohérence avec le film. Un making of aurait peut-être allégé le sérieux de ces bonus, mais on ne va pas s’en plaindre.

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