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« Eyes of war » de Danis Tanovic . Critique DVD

Synopsis: Photographes de guerre chevronnés, Mark et David sont en mission au Kurdistan. Tandis que le premier décide de rester sur place quelques jours encore en quête du cliché susceptible de le rendre célèbre, le second veut quitter la violence et le désespoir quotidiens

La fiche du Disque

Le film : "Eyes of war"
De : Danis Tanovic
Avec : Colin Farrell, Christopher Lee
Sortie le : 19 octobre 2010
Distribution : Aventi
Durée : 95 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de Disque : 1
Le film
Les bonus

Meilleur dvd Octobre 2010 ( 8 ème )

Son premier long-métrage « No man’s land », sur le conflit bosniaque demeure une révélation. Quand on lui propose le scénario de « Eyes of war », d’après le roman de Scott Anderson  , Danis Tanovic accepte : il voit l’occasion « de dépasser là encore les seuls enjeux du film de guerre ». Une déclaration d’intention tout à fait respectée dans ce récit sur la guerre au Kurdistan à travers le double regard d’un docteur kurde et d’un photographe anglais.
Mark, avec son copain David, a quasiment couvert les batailles les plus importantes de la planète. Sur le terrain, ces amis de toujours, ne sont pas forcément d’accord, au point que David décide un jour de quitter le front pour retourner auprès de sa femme enceinte. Mark reste sur place. Blessé au cours d’une offensive il retourne au pays, où David n’est jamais rentré.

Le canevas de ce film au milieu d’autres histoires qui convergent vers cette évocation d’un théâtre humain que Mark observe à travers l’œilleton de son objectif. Pour mieux s’en détacher. Aux scènes de batailles, brèves et parfois suggérées, Danis Tanovic substitue des faces à faces éloquents. Le plus intéressant à mes yeux est celui qui l’oppose au toubib kurde  ( l’excellent Branko Djuric déjà remarqué dans  » No man’s land » ) qui dans son hôpital de fortune tente de sauver quelques vies. Par manque de temps, et de moyens, il désigne les blessés qu’il faudra abattre.

Les dialogues sont simples, presque évidents. Il en ressort une leçon de vie dans laquelle chacun  puisera sa propre philosophie. Peut-être au contact de ce psychanalyste appelé à la rescousse pour tenter de sortir le reporter de son traumatisme . Il s’agit du grand père de son épouse,  Christopher Lee plutôt surprenant dans ce rôle.
« Pour survivre, il faut enterrer ses morts » lui dit-il le renvoyant à la fois sur le terrain des opérations militaires, et sur l’absence de son copain, dont on n’a plus de nouvelles.  Le doute, l’incertitude le tenaillent, mais Mark  garde le silence.

L’intérêt psychologique du film est renforcé par une interprétation sans pathos d’un Colin Farrell épousant parfaitement le profil d’un reporter de guerre et celui d’un homme égaré dans sa propre vie. Les autres personnages ne sont pas en reste, mais le comédien porte le film de bout en bout.

LE BONUS

Un making of , une suite d’interviews du réalisateur et des comédiens , expliquant les tenants et les aboutissants du film et le personnage que chacun représente. Le témoignage de Branko Djuric se rapporte à sa propre histoire , lors du siège de Sarajevo, où un de ses amis était médecin. « Bien sur le toubib que je joue n’a rien à voir avec lui, mais j’y ai beaucoup pensé « .

Le réalisateur se dit très impliqué par ce récit , ayant connu le conflit bosniaque de l’intérieur.  » Un an et demi après la fin , je ne  m’en étais toujours pas remis . J’étais un peu comme le type dans ce film, j’étais devenu un zombie. Il ne se sent plus vivant et Dieu sait comme je le comprends. Il a fallu que je rencontre ma femme pour retrouver une vie normale « . Et les femmes dans le film  ( Paz Vega et Kelly Reilly) jouent effectivement un rôle peut-être secondaire, mais d’une importance capitale dans le dénouement  .

Meilleur dvd Octobre 2010 ( 8 ème ) Son premier long-métrage « No man’s land », sur le conflit bosniaque demeure une révélation. Quand on lui propose le scénario de « Eyes of war », d'après le roman de Scott Anderson  , Danis Tanovic accepte : il voit l’occasion « de dépasser là encore les seuls enjeux du film de guerre ». Une déclaration d’intention tout à fait respectée dans ce récit sur la guerre au Kurdistan à travers le double regard d’un docteur kurde et d’un photographe anglais. Mark, avec son copain David, a quasiment couvert les batailles les plus importantes…

Review Overview

Le film
Les bonus

On ne retrouve pas ici la force évocatrice de " No man's land", mais une approche similaire, une histoire parfaitement racontée avec simplicité , monnaie peu courante dans notre cinéma actuel. Colin Farrell à lui tout seul , mérite le détour .

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