Accueil » Les critiques » Critiques DVD » « Epouses et concubines » de Zhang Yimou .Critique DVD

« Epouses et concubines » de Zhang Yimou .Critique DVD

Synopsis: Dans la Chine des années 20, la jeune Songlian devient la quatrième épouse d’un riche maître. Au sein d’une imposante demeure, elle devra alors déjouer les intrigues incessantes des autres femmes pour devenir la favorite.

La fiche du DVD

Le film : "Epouses et concubines"
De : Zhang Yimou
Avec : Gong Li
Sortie le : 13 septembre
Distribution : D Vision
Durée : 2 minutes
Film classé :
Nombre de DVD : 1
Le film
Les bonus

Meilleur dvd Septembre 2011 ( 6 ème )

1991 – Lion d’Argent à la Mostra de Venise.

Tourné il y a vingt-cinq ans, ce film demeure à ce jour vierge de toutes les scories inhérentes au temps et aux modes. Lapertinence du propos et sa portée universelle s’accordent à une réalisation brillante, très contemporaine.

Elle est aussi méthodique, et froide, à l’image du monde qui s’agite dans le huis-clos d’une demeure seigneuriale du début du XX ème siècle. Le maître, Chen Zuoquian, accueille sa quatrième épouse Songlian, dix-neuf ans confrontée aux rites d’un clan hermétique au monde extérieur, où les querelles et les intrigues marquent le territoire de chacune. Pour s’attirer les faveurs du seigneur, elles sont prêtes à tout.

Si l’oppression qui règne date d’une Chine aujourd’hui révolue, la manière de la filmer rend le propos tout à fait actuel et pertinent.La révolte de Songlian contre les coutumes et les traditions d’une Histoire qui patauge, sa colère à l’encontre d’une condition féminine proche de l’asservissement, trouvent  un écho  chaque jour répercuté de part et d’autre de la muraille de Chine.

Zhang Yimou  y met simplement les formes, ce qui constitue me semble-t-il le b-a-ba de son travail de cinéaste. De jolies formes marquées par l’architecture particulière du lieu, aux symétries parfaitement ordonnées. Le rouge, omni présent, est aussi la couleur annonciatrice de la venue du maître pour la nuit .Les lanternes alors s’allument, autour de la demeure retenue.

Tout un cérémonial que le réalisateur filme comme un enchantement, tant les décors et les habits superbes, festoient au milieu de cette cité interdite. Les douleurs secrètes, les rancœurs ténues, ne font qu’accentuer cette virtuosité paradoxale, où le tragique côtoie le magnifique. L’incarnation même de Songlian : Gong Li, sublime et impériale.

LES BONUS

GONG LI vue par Damien Paccellieri (25 mn) . Celle qui incarne le mieux le tempérament des actrices chinoises, selon Paccellieri , interprète des femmes courageuses. C’est la nouvelle définition de la femme chinoise, qui assume ses sentiments, ce que l’on ne voyait pas auparavant dans le cinéma du soleil levant.

De l’ordre du phantasme pour l’homme chinois, Gong Li comble tout son petit monde , et particulièrement son époux de réalisateur Zhang Yimou. Avant de s’imposer au niveau international. A l’aube de la cinquantaine, comment va-t-elle pouvoir gérer  une carrière déjà exceptionnelle reposant sur une personnalité féminine hors du commun  ? La question est posée.

Zhang Yimou , évolution d’un cinéaste par Hubert Niogret (20 mn). Un beau portrait , bien détaillé, mais peu illustré  d’une personnalité de l’esthétisme au cinéma , situé bien évidemment dans l’histoire du septième art chinois, qui regroupe ses cinéastes par génération. Zhang Yimou appartient à la cinquième génération , qui prône la création personnelle, sans opposition frontale avec les autorités. Contrairement à la sixième génération qui évoque le climat social du pays, ce que le pouvoir ne supporte pas.

En 1966 lorsque la Révolution Culturelle Chinoise éclate, Zhang Yimou doit suspendre ses études. Il passe  3 ans à travailler dans une ferme puis 7 ans dans un atelier de tissage. Il rejoint l’Institut du Cinéma de Pékin à sa réouverture en 1978.

Son premier film, « Le Sorgho Rouge » gagne l’Ours d’or au Festival de Berlin de 1998 et lui donne aussitôt un rayonnement international. Ce film signe le premier d’une longue série de film tourné avec sa muse et compagne Gong Li.  En 1991, « Épouses et Concubines  » reçoit le Lion d’Argent à la Mostra de Venise. Une année plus tard, il revient à Venise et décroche le Lion d’or pour « Qiu Ju, une femme chinoise ». En 1994, « Vivre » lui vaut le grand prix du jury à Cannes, puis en 1999 « Pas un de moins » reçoit le Lion d’Or à Venise et enfin « The Road Home » reçoit un Ours d’argent au festival de Berlin en 2000.

 

 

Meilleur dvd Septembre 2011 ( 6 ème ) 1991 - Lion d’Argent à la Mostra de Venise. Tourné il y a vingt-cinq ans, ce film demeure à ce jour vierge de toutes les scories inhérentes au temps et aux modes. Lapertinence du propos et sa portée universelle s’accordent à une réalisation brillante, très contemporaine. Elle est aussi méthodique, et froide, à l’image du monde qui s’agite dans le huis-clos d’une demeure seigneuriale du début du XX ème siècle. Le maître, Chen Zuoquian, accueille sa quatrième épouse Songlian, dix-neuf ans confrontée aux rites d’un clan hermétique au monde extérieur, où les…

Review Overview

Le film
Les bonus

Un film chinois par essence, mais tout à fait universel par le propos qu'il véhicule sur la condition féminine et par la grâce d'une réalisation qui gomme tous les artifices et la technique inhérente pour ne laisser paraître que le discours du réalisateur. Gong Li en prime, que demande le petit peuple ?

Avis Bonus : Deux portraits bien intéressants, mais souffrant du manque d'illustrations.

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« No Nos Moveran » de Pierre Saint Martin Castellanos . Critique cinéma

Une vieille dame raccommode son passé tant bien que mal. Elle est avocate et plaide bizarrement .

Laisser un commentaire