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« En secret » de Maryam Keshavarz. Critique dvd

Synopsis: Atafeh et sa meilleure amie Shirin fréquentent les soirées branchées du Téhéran underground. Elles essayent de profiter au mieux de leur jeunesse quand Mehran, le frère et complice d'Atafeh, devient membre de la police des moeurs.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "En secret"
De : Maryam Keshavarz
Avec : Nikohl Boosheri, Sarah Kazemy
Sortie le : 17 juillet 2012
Distribution : Ad Vitam
Durée : 102 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Meilleur dvd Juillet 2012 ( 9 ème )

Un copain  me reproche de prendre souvent fait et cause pour le cinéma de résistance «  dans la mesure où il nous vient du Maghreb, de l’Orient … Des situations identiques dans l’hexagone ne te donneraient pas tant d’empressement ».

Pour une fois, et ce sera la seule à ce jour, je vais lui donner (un peu)  raison. Autant je maintiens tout le bien que je pense de «  Incendies », «  Une séparation »,  «  Les chats persans » et autres thèmes sur la jeunesse et la liberté que seuls des pays en lutte traitent avec justesse, sinon lucidité, autant les secrets de Maryam Keshavarz ne méritent pas me semble-t-il d’être dévoilés à la face du monde.

Pas de cette manière, indirecte et ténue, qui annihile d’emblée la force du propos initial.Comme un apaisement du régime totalitaire, un adoucissement de ses règles et de ses mœurs, l’aventure de ses deux jeunes filles en quête de liberté, apparaît plus comme un ultime recours vers l’âge adulte, qu’une quelconque révolte face aux provocations, humiliantes et douloureuses, du régime des mollahs.

en secret 2

La mise en scène se laisse séduire par un conformisme ambiant, que même l’amour entre les deux femmes n’arrive pas à briser. Le fait de vivre au sein d’une famille progressiste n’explique pas  tout.On demeure  dans le non-dit, et l’attirance du frère  pour la copine de sa sœur s’accorde à cette nonchalance générale.

L’évocation sous le manteau de l’existence du film de «  Harvey Milk », à la fois revendication identitaire et politique de l’homosexualité est aussi un pétard mouillé. La réalisatrice qui n’ose pas croquer tout cru ce pourquoi elle nous avait convié, nous laisse alors de jolis portraits de femmes. Nikohl Boosheri, et Sarah Kazemy , ont ce qu’il faut pour retenir l’attention. Mais ça ne suffit pas à obtenir l’adhésion.

LES BONUS

  • Rencontre avec Maryam Keshavarz. La réalisatrice raconte son histoire dont les origines ont pu donner une base à son film. «  Dans tout élément répressif, la famille constitue un refuge, mais le film montre combien ce refuge est fragile ».

Elle parle de sa façon de filmer qui évolue au fil du récit, sensuelle d’abord puis étouffante «  au fur et à mesure que la famille est surveillée », puis du rêve des jeunes filles de Téhéran, et du rêve au cinéma « les scènes les plus sexuelles de mon film ont lieu dans des rêves ».

Elle évoque enfin les raisons qui lui interdisent de tourner en Iran, et son travail de réalisatrice en tant que femme ayant étudié aux USA «  où là bas il y a très peu de femmes derrière la caméra, contrairement à l’Iran » sourit-elle, un brin perfide.

 En raison du caractère transgressif de son film, dans lequel elle aborde la question de la liberté, de l’homosexualité et de l’addiction aux drogues, Maryam Keshavarz a du contourner la censure : « en modifiant légèrement le scénario, en coupant certains passages. » Et si la musique traditionnelle iranienne et le hip-hop se côtoient, c’est un moyen pour elle de montrer la dualité de la culture iranienne et d’insister sur la répression encore en vigueur dans ce pays où la musique pop est interdite et où le marché noir est en plein essor.

  • Rencontre avec Sarah Kazemy. « On discutait du sujet du film sans avoir lu le scénario. La seule chose certaine, on m’avait prévenue, c’est qu’après ce film, l’Iran ne pourrait plus être un lieu de vacances pour moi, alors que j’y allais quand même fréquemment … »

Elle raconte certaines scènes un peu osées, «  tournées en confiance » et une anecdote sur l’une d’entre elles au sujet de la police libanaise, « qui pensait que l’on tournait un porno ».

Wikipedia: Maryam Keshavarz is an Iranian-American filmmaker best known for her 2011 film Circumstance. »

Meilleur dvd Juillet 2012 ( 9 ème ) Un copain  me reproche de prendre souvent fait et cause pour le cinéma de résistance «  dans la mesure où il nous vient du Maghreb, de l’Orient … Des situations identiques dans l’hexagone ne te donneraient pas tant d’empressement ». Pour une fois, et ce sera la seule à ce jour, je vais lui donner (un peu)  raison. Autant je maintiens tout le bien que je pense de «  Incendies », «  Une séparation »,  «  Les chats persans » et autres thèmes sur la jeunesse et la liberté que seuls des pays en lutte traitent…

Review Overview

Le film
Les bonus

Comme si elle n’y croyait pas elle-même, la réalisatrice nous raconte une histoire qui aurait pu se passer sous un régime totalitaire, laissant le champ libre à quelques expériences inédites. On ne sait plus trop où l’on va ; l’Histoire qui se répète a dû oublier en chemin quelques repères.

Avis Bonus : Deux rencontres, instructives, mais c'est tout

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