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« Elena et les hommes » de Jean Renoir . Critique DVD

Synopsis: Inspiré de la vie du général Boulanger dans le Paris des années 1880, l'histoire d'Elena Sorokovska, une princesse polonaise qui s'introduit dans les salons et soirées à la mode. Persuadée de pouvoir changer la destinée des hommes célèbres, elle use de sa beauté afin de les séduire et de les manipuler.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Elena et les hommes"
De : Jean Renoir
Avec : Ingrid Bergman, Jean Marais,Mel Ferrer ,Jean Richard
Sortie le : 16 mai 2012
Distribution : Gaumont
Durée : 96 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Fantaisie musicale, indique le sous-titre. Ce qui me paraît très juste pour évoquer cet aparté cinématographique dans la carrière brillantissime de Jean Renoir. D’éminents spécialistes évoquent  dans les bonus les à-côtés de ce film qui ne connut  jamais le succès. Un éclairage intéressant qui ne sauve en rien l’indigence d’un scénario, qui semble vouloir reprendre quinze ans après les bonnes recettes de «  La règle du jeu ».

C’est  vrai pour les scènes du château où l’on retrouve dans un décor quasi identique , la même frénésie de marivaudage et de vaudeville qui donne de l’aristocratie une image peu flatteuse.Cette bonne société joue à qui troussera qui … sur le mode d’une opérette bouffonne.

L’ensemble est peut-être moins accentué  et le propos plus audacieux, à travers l’histoire du général Boulanger.Porté par les événements, il  fut à deux doigts de renverser la République. Un discours d’une gravité certaine que Renoir traite par-dessus la jambe.

Il aligne une série de jolis tableaux,colorés et enchantés, ( impressionnisme oblige ),  des scènes insouciantes et drolatiques, alors que  deux officiers français sont faits prisonniers , et que la guerre est imminente.

Légèreté et gaudriole, frivolité président à cette mascarade cinématographique dans laquelle Jean Marais en général Rollan semble s’être égaré. A l’image du spectateur, il s’épuise au fur et à mesure que l’histoire n’avance pas .Ingrid Bergman ,telle une marionnette, papillonne au gré d’une mise en scène censée la remettre sous les feux de l’actualité. Elle est alors nous apprend on  au plus bas de sa carrière. « Elena et les hommes » était fait pour la relancer. Mauvaise pioche !

LE SUPPLEMENT

  • « Elena, un rêve américain » par Pascal Mérigeau et Olivier Curchod (44 mn) .Spécialiste, et historien se succèdent dans ce très bon documentaire pour parler du film, de son environnement et de l’esprit de Jean Renoir qui à travers «  Elena et les hommes » pensait pouvoir conquérir l’Amérique. Ce qui ne fut pas le cas, son film, tourné en deux versions, française et anglaise, étant un échec sur les deux continents.

La seconde version posa de nombreux problèmes aux comédiens français qu’il fallut doubler, ce que ne souhaitait pas Renoir. «  Ils lisaient en phonétique et ne comprenaient rien à ce qu’ils racontaient » souligne Pascal Mérigeau.

L’échec du film , sonne le glas du rêve hollywoodien de Renoir tandis qu’Ingrid Bergman pour qui l’histoire avait été écrite ne connaîtra pas le succès , elle non plus . C’est pourtant la même année qu’elle se voit décerner un golden globe pour « Anastasia » de Anatole Litvak.

Fantaisie musicale, indique le sous-titre. Ce qui me paraît très juste pour évoquer cet aparté cinématographique dans la carrière brillantissime de Jean Renoir. D’éminents spécialistes évoquent  dans les bonus les à-côtés de ce film qui ne connut  jamais le succès. Un éclairage intéressant qui ne sauve en rien l’indigence d’un scénario, qui semble vouloir reprendre quinze ans après les bonnes recettes de «  La règle du jeu ». C’est  vrai pour les scènes du château où l’on retrouve dans un décor quasi identique , la même frénésie de marivaudage et de vaudeville qui donne de l’aristocratie une image peu flatteuse.Cette bonne…

Review Overview

Le film
Les bonus

Drôle de mauvais film dans la carrière de Jean Renoir qui semble s’épuiser au fur et à mesure de son tournage. L’indigence du scénario ne facilite pas l’imagination créatrice et malgré un casting à priori alléchant (Jean Marais, Ingrid Bergman…) on s’ennuie assez vite. On pourra alors s’amuser de voir Juliette Gréco en jeune bohémienne, totalement méconnaissable aujourd’hui.

Avis Bonus : Un excellent éclairage sur le film et son auteur, resitué dans le contexte de l'époque

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