Synopsis: Dans un quartier perdu, en marge de la civilisation, se trouve un bidonville où survivent tant bien que mal des hommes et des femmes durement éprouvés par l’existence, et dont la vie continue tant bienque mal, rythmée par les onomatopées du tram invisible conduit par le jeune Rokuchan…
La fiche du film
Le film
Les bonus
Un petit bijou . Un monument du cinéma et une page indispensable de son histoire .Nous sommes en 1970 .Déjà considéré comme une grande référence du cinéma japonais Kurosawa décide de passer au format couleur . Hasard ou volonté, son style s’en ressent. « Dodes’ka-den » le mène sur la voie du surréalisme. De manière assez radicale d’ailleurs, avec l’histoire d’un petit village et de ses habitants qui semblent vivre sur une autre planète.
Le jeune héros, Rokuchan, s’imagine conducteur de train. Le bruit, celui d’une machine à vapeur , fait référence au titre . Essayez en le répétant de plus en plus vite, cela doit marcher. Il faut effectivement avoir déjà entendu fonctionner une telle locomotive, pour en imaginer le ressort.
On voit ainsi Rokuchan ,dans sa conduite imaginaire, traverser les rues et les maisons, où chacun tolère cet étonnant personnage. Autrefois on aurait dit c’est le fou du village.
Il est idiot, c’est une évidence, mais dans les yeux du réalisateur, c’est l’innocence même, un pur instinct de la nature . Qui fait que les sots ne sont pas forcément ceux que l’on désigne par la réalité de leurs actions .
Des scènes époustouflantes illuminent le regard du cinéaste qui rend chaque personnage bien attachant, malgré leurs travers, leur mutisme ou cette douce folie ambiante baignée par une lumière et des couleurs magnifiques.
Les bonus ( dans la version dvd ) confirment que Kurosawa connaît l’échec avec ce chef d’oeuvre, entraînant la disparition de sa maison de production. On apprend aussi que le cinéaste avait tenté auparavant de mettre sur pied deux projets internationaux dont » Tora, Tora, Tora » , pour lequel il sera purement et simplement remercié.
Malade , il craint aussi de ne plus pouvoir tourner .Ses proches dont sa fille, évoquent ces moments douloureux, à travers le portrait d’un homme obsédé par le cinéma .
- Des films majeurs d’un cinéaste de légende qui bouleversa la scène cinématographique mondiale ! La filmographie du maître japonais au sein des célèbres studios Toho, de ses premiers pas en tant que cinéaste durant la Seconde Guerre mondiale à sa consécration dans les années 1960. « Qui marche sur la queue du tigre… » 1945 – inédit – « Je ne regrette rien de ma jeunesse » 1946 – inédit – « Vivre dans la peur » 1955 – « Le château de l’araignée » 1957 – « Les bas-fonds » 1957 – « Les salauds dorment en paix » 1960 – « Yojimbo » 1961 – « Entre le ciel et l’enfer » 1963 – « Dodes’ka-den » 1970
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