Synopsis: Le parcours d'un chasseur de prime allemand et d'un homme noir pour retrouver la femme de ce dernier retenue en esclavage par le propriétaire d'une plantation...
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Les bonus
« Django », « Django Unchained » ? Une vague ressemblance. La même chanson d’ouverture, signée Ennio Morricone, ronflante à souhait, un thème autour du western, assez flou et le nom d’un personnage, effectivement, qui n’a pas grand-chose à voir avec l’original.
Tarantino s’est inspiré du film de Sergio Corbucci « Django » (1965) pour concocter ce nouvel opus. L’inspiration se borne à un petit clin d’œil en forme d’hommage au western spaghetti.
Après quoi Tarantino passe aux choses un peu plus sérieuses pour nous donner sur la longueur (2 h 44) sa version du western moderne.
Où l’homme est toujours un loup pour l’homme, sauf que cette fois le méchant indien est un vilain nègre et que l’histoire se déroule au Texas, à la veille de la guerre de Sécession.
Un Etat dans lequel l’auteur de « Kill Bill » ne retrouve malheureusement pas la veine qui lui fit à jamais dynamiter le septième art, via « Inglourious Basterds ».
Pour nous présenter ses personnages, le fameux docteur allemand King Schultz, un chasseur de primes, flanqué de son valet Django ( Jamie Foxx ) , Tarantino traîne les pieds et les dialogues à rallonges.
Il se veut drôle, pour quelques plaisanteries autour de pitoyables représentants du Ku Klux Klan, et plaisant en dessinant les contours d’un homme tape à l’œil, au parler précieux et à la mine tout aussi maniérée. Christoph Waltz est plutôt surprenant dans la peau d’un tel individu, mais de la part du papa de « Pulp Fiction » on peut s’attendre à tout
Au pire, le voici passé, comme au meilleur qui enfin se profile en cheminant vers le Mississippi où nos deux héros espèrent maintenant dénicher la femme du pauvre Django, esclave d’un riche planteur.
DiCaprio en personne, fulgurant dans les frusques de cet ignoble marchand d’hommes et qui donne enfin au récit, son souffle, sa raison d’être. Excellement secondé il est vrai par un factotum plus noir que l’ébène et qui lui sert à la fois de tapis et de garde-fou.
Tarantino a cette fois ses personnages bien en main, et des arguments pour les faire joliment parler.
Il y a alors très peu d’humour, encore moins de fantaisie. Nous sommes passés aux choses sérieuses où entre deux fusillades plus que mortelles les protagonistes s’adonnent aux joies des entendus et des sous-entendus qui vont avec. Je vous recommande le repas entre le négrier patenté et ses deux convives (du grand art, enfin du cinéma) qui se poursuit par la signature d’un contrat de vente d’un esclave au son de « La lettre à Elise ».
Il fallait oser, comme osera notre réalisateur en jouant plusieurs minutes un caméo dont je vous laisse devenir les contours. Ca ne manque pas de charme, au milieu d’un film qui s’est enfin réveillé.
LES SUPPLEMENTS
- « A la mémoire » de J.Michael Riva, la direction artistique de « Django Unchained » (12 mn). C’est dégoulinant de satisfaction (« j’ai trouvé le rouge du salon très réussi » ) et de compliments flatteurs en forme de renvoie d’ascenseur (« avec Quentin on était sur la même longueur d’onde »). On ne s’attend pas à ce l’équipe se flingue, mais à ce point , ça n’apporte rien à la compréhension du film .Sinon sur le choix du chariot du dentiste, que Quentin Tarantino voulait comme ci, comme ça…
- Une promo pour les films de Tarantino (1.22 mn), suivie d’une promo pour la B.O . No comment
MAIS ENCORE
Le tournage a duré 130 jours, le plus long de la carrière de Quentin Tarantino.
Grand fan de » Django » , il a proposé à l’acteur principal Franco Nero d’y faire un caméo en tant que patron du saloon « Le Minnesota Clay », d’après le titre anglais d’un autre western spaghetti de Sergio Corbucci (« Le Justicier du Minnesota »).
Une rumeur a circulé selon laquelle Sid Haig (le Capitaine Spaulding dans « The Devil’s Rejects » et « La Maison des 1000 morts ») aurait été choisi pour le rôle de M. Stonesipher. L’agent d’Haig l’a même contacté pour lui annoncer la bonne nouvelle. Mais c’est David Steen qui a été retenu. Le cinéaste, connu pour être blagueur, aurait organisé ce canular afin de se venger du refus de Sid Haig de jouer le rôle de Marsellus Wallace dans « Pulp Fiction » en 1994.
Django Unchained a été tourné à Jackson Hole dans le Wyoming, à La Nouvelle-Orléans et en Californie, au Melody Ranch de Santa Clarita. De grands classiques du cinéma y ont vu le jour comme « Le Train sifflera trois fois » de Fred Zinnemann et « La Chevauchée fantastique » de John Ford
Une autre partie du tournage a eu lieu dans un lieu culte, à Alabama Hills vers la ville de Lone Pine. Ces décors ont accueilli de nombreux plateaux, dont « La Grande évasion » de Raoul Walsh, « Un homme est passé » de John Sturges ou «L’ Etrange incident» de William A. Wellman.
L’équipe a par ailleurs utilisé certains décors construits auparavant pour la série TV Deadwood.
La partie qui se déroule à Candyland, la plantation que possède Calvin Candie, a été tournée en décors réels dans la plantation Evergreen, un lieu qui a vraiment été le théâtre de la traite négrière
Review Overview
Le film
Les bonus
La première heure réduite à vingt minutes et on frôlait les meilleurs Tarantino. On se contentera alors de ce succédané, pour goûter la seconde partie de ce film, plutôt très sérieuse, mais conduite de main de maître. Avec un DiCaprio, quasiment génial.
Avis Bonus : Ils ne se sont vraiment pas foulés
un film jouissif, réussi et maîtrisé de bout en bout. Selon moi, le meilleur tarantino depuis jacky brown (ca fait un bail !)
En désaccord donc avec la critique en dehors du passage humoristique raté sur le Ku Klux Klan.