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« Come back, Afrika » de Lionel Rogosin. Critique DVD

Synopsis: Paysan zoulou fuyant la famine, Zacharia arrive à Johannesburg en quête d’un travail pour subvenir aux besoins de sa famille. Employé à la mine d’or, il espère obtenir un permis de résidence en ville mais rencontre vite des difficultés. Aspirant à un travail moins aliénant, il occupe plusieurs tâches clandestines .

La fiche du film

Le film : "Come Back Africa"
De : Lionel Rogosin
Avec : Miriam Makeba, Vinah Makeba
Sortie le : 22/12/1960
Distribution : Carlotta Films
Durée : 95 Minutes
Genre : Comédie dramatique
Type : Long-métrage
Le film
Les bonus

Pionnier du cinéma indépendant américain, Lionel Rogosin revendique une liberté de filmer qui s’oppose à Hollywood. On l’a vu dans un précédent film « On the bowery» sur les laissés pour compte dans un quartier de New York . Il confirme en 1957 avec ce  témoignage unique sur la réalité sud-africaine pendant l’apartheid.La plupart des scènes sont filmées en cachette « afin de rendre compte réellement de la vie » .

Des scènes  volées à la rue, aux bars clandestins de la communauté noire , sur une trame de fiction qui paraît aujourd’hui bien naïve au regard du propos militant qui s’en dégage.

Elles témoignent de l’état d’esprit d’une époque, où la femme blanche collectionnait les domestiques noirs «  tous des nègres, tous des sauvages » à la merci d’un patron qui renvoyait sur le champ sans autre forme d’explication. Et pour travailler à Johannesburg il fallait un permis. Pour y vivre aussi. Renouvelable là encore selon la bonne volonté du chef blanc.

Vision plus documentaire, ces scènes urbaines sans cohabitation possible, si ce n’est celle du spectacle qu’offrent les musiciens et danseurs noirs devant un parterre d’Afrikaners à l’émotion plus que discrète. Un regard qui n’échappe pas à quelques intellectuels radicaux que Zacharria rencontre dans une taverne clandestine.

Le discours bien évidemment centré sur l’apartheid est celui de l’affranchissement, de la fierté du peuple, du rapport de force inégal face à la minorité blanche «  qui doit nous rendre notre liberté, et à partir de ce moment là, on leur donnera le droit de vote ». Un moment de détente enrichi par le chant de Myriam Makeba, la célèbre artiste sud-africaine qui en 1957 n’imagine certainement pas la carrière internationale qui l’attend.

Mais son apparition dans ce film l’a contrainte à l’exil. Elle ne retournera dans son pays que 37 ans plus tard.

SUPPLÉMENT

  • Un Américain à Sophiatown (2007 – Couleurs et N&B – 51 mn ) de Lloyd Ross
    Construit comme un voyage illustré par de nombreuses archives et des entretiens, d’aujourd’hui avec l’équipe du film, «Un Américain à Sophiatown» revient sur le contexte historique de Come Back, Africa, les racines politiques de Lionel Rogosin (qui a produit le film) et son retentissement dans tous les milieux.
Pionnier du cinéma indépendant américain, Lionel Rogosin revendique une liberté de filmer qui s’oppose à Hollywood. On l’a vu dans un précédent film « On the bowery» sur les laissés pour compte dans un quartier de New York . Il confirme en 1957 avec ce  témoignage unique sur la réalité sud-africaine pendant l’apartheid.La plupart des scènes sont filmées en cachette « afin de rendre compte réellement de la vie » . Des scènes  volées à la rue, aux bars clandestins de la communauté noire , sur une trame de fiction qui paraît aujourd’hui bien naïve au regard du propos militant qui…

Review Overview

Le film
Les bonus

Dans le coffret consacré aux premiers pas des cinéastes américains qui ne voulaient pas d’Hollywood, le regard de « Come back Africa » de Lionel Rogosin, sur l’apartheid demeure toujours d’une étonnante vitalité . C’était en 1957…

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