Synopsis: Un hommage au Chelsea, le célèbre hôtel new-yorkais, et aux artistes qui ont émergé grâce à cette légendaire résidence au cœur de Manhattan.
La fiche du DVD
Le film
Les bonus
Meilleur dvd Mai 2011 ( 5 ème )
La forme est classique, mais ce film ou ce documentaire est un ovni du cinéma underground. A l’image de ce lieu mythique qu’il fait revivre à travers des images d’époque, des interviews récentes et quelques scènes reconstituées, ne serait-ce que pour rappeler les frasques d’un certain Sid Vicious, et de sa copine Nancy morte d’une overdose.
Le « Chelsea Hotel » qui n’avait d’hôtel que le nom fut pendant des années le sanctuaire des artistes de la marge. Ils s’y ressourçaient, une ou plusieurs semaines, certains parlant de l’énergie que les murs pouvaient dégager.
D’autres évoquent les fantômes de la demeure et les gens qui venaient spécialement pour se jeter du haut des balcons. Mais tous n’avaient pas l’âme aussi désespérée. Abel Ferrara le rappelle ici avec des pensionnaires prestigieux comme Mark Twain, Patti Smith, Bob Dylan et autre Leonard Cohen qui en fera au passage un titre majeur de sa discographie.
Ce qui me fait penser que la faiblesse de ce docu est peut-être dans son absence de son, alors qu’à chaque étage le souvenir d’éminents artistes revit à travers ces témoignages. Ferrara s’en explique dans les bonus.
L’ombre de Janis Joplin plane encore sur le sixième étage .Sa fille (c’est du moins ce que j’ai compris, aucun personnage interviewé n’étant identifié) en a encore des frissons dans le dos quand elle se remémore les engueulades qu’elle prenait en se rendant à l’école. « J’étais terrifiée à l’idée de passer dans le hall où on allait me dire que ma mère en faisait vraiment trop. Je prenais à sa place ».
Aujourd’hui le Chelsea Hotel a changé de propriétaire. La période de transition est évoquée avec la rencontre de l’ancien maître des lieux et Milos Forman qui rend visite une dernière fois à l’appartement qu’il a occupé . Les échanges sont formidables entre les deux hommes .Peut-être une époque qui s’éteint. Ferrara a eu le mérite de s’y balader au bon moment.
LE SUPPLEMENT
- Entretien avec Abel Ferrara. Un peu à l’image du film, ça part dans tous les sens en reprenant la carrière du réalisateur (« L’ange de la vengeance » et la libération des femmes), puis « Mary » un film tourné en Italie « car il n’y avait plus de cinéma indépendant à New-York ». Et pourtant c’est un film sur cette ville que Ferrara a tourné.
Quand à « Chelsea hotel » on y vient dans la dernière partie de cette petite interview « c’est un film qui n’est pas terminé, on n’a pas exploité toutes les idées » reconnaît le cinéaste «et ce style documentaire, il a fallu que je l’apprenne ».
Quand on lui demande de définir un documentaire, il répond que «cela revient à se définir soi-même, de dire pourquoi on fait ce genre de film ».
Et la musique alors ? « On n’avait pas les moyens pour acheter des droits musicaux, on a alors écrit nous-même les partitions et on a enregistré en une journée et quand les producteurs ont dit c’est bon comme ça, je n’étais pas bien. Je leur ai dit que l’on faisait un film sur un endroit où des musiciens incroyables ont composé ».
Review Overview
Le film
Les bonus
Je crains que ce film n'intéresse qu'un public avisé, voire très avisé, puisqu'il faut pouvoir repérer les intervenants ( ils ne sont jamais identifiés ) et resituer leur discours dans l'époque . Personnellement fan de Dylan, Cohen et autre Stanley Kubrick , je me suis un peu perdu dans ce grand hôtel , sans jamais les retrouver. Seul Milos Forman,a éclairé ma lanterne et c'est un passage passionnant .
Avis Bonus : Brève rencontre avec le réalisateur , qui raconte deux ou trois choses sur sa carrière et un peu sur le film de ce dvd qui m'apparait dans son ensemble , inachevé.
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