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« Casanegra » de Nour Eddine Lakhmari. Critique dvd

Synopsis: Dans la banlieue de Casablanca , deux copains d’enfance rêvent de quitter leurs bas-fonds . Mais leurs objectifs et les moyens divergent . Une autre façon de parler du Maroc , sans cliché, ni touristes….

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Casanegra"
De : Nour Eddine Lakhmari
Avec : Baz Anas El, Omar Ltfi
Sortie le : 07 avril 2010
Distribution : Bodega Films
Durée : 126 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film

Le titre ne renvoie pas immédiatement à la face cachée de Casablanca. Le réalisateur nous y conduit , et une fois introduit dans ce monde interlope , on ne le quitte plus. Loin du misérabilisme, qui pourtant suinte à chaque coin de rue ,Nour Eddine Lakhmari donne à voir la vitalité de tout un quartier , et ses dangers aussi , le bouillonnement d’une cité qui dort le jour et vit la nuit .

Ce chaos en suspens, deux amis d’enfance  Adil et Karim, le vivent depuis toujours . Ils rêvent d’un ailleurs … Si l’un comprend très vite qu’il ne peut abandonner sa famille, son copain , plus lunaire ne pense qu’à rejoindre un oncle en Suède .Quitter le Maroc à tout prix.

Mais quel que soit l’objectif , l’argent gagné à la petite semaine , de petites combines en mauvais deal, ne suffit pas .Jusqu’au jour où un ersatz de parrain local leur propose un travail . La situation est convenue, mais le réalisateur prend la tangente. Une fois encore. Il la rend drôle et débonnaire , comme toutes ces magouilles  qui s’inscrivent dans un quotidien attachant .

Ses portraits de gosses de la rue sont  sans fioriture, mais si vrais, ses promenades dans les bas-fonds rehaussées par une lumière quasi surnaturelle .Avec cette caméra à ras de terre, pointant au grand jour vers le ciel bleu qu’ils n’atteindront jamais avec ses beaux immeubles et ses palmiers alentours .

A l’image de son copain, Adil est quelqu’un de foncièrement sympathique et sensible. Dans l’envers du décor , quand ils n’ont pas besoin de se battre pour survivre , l’un de ses branquignoles aide son père souffrant , l’autre recueille une tortue tombée sur un toit  .

Pas de compassion , ni de larmes de crocodiles. Le montage est très cassant à l’image de l’histoire que raconte « Casanegra ». Il  lui donne son  rythme  et toute l’énergie désespérée de cette population

Deux lascars un peu bizarres et surtout très chatouilleux quand on les dérange

C’est super bien filmé , avec de longs et beaux plans séquences , sans dialogue, qui racontent des tonnes de choses, notamment sur Casablanca qui effectivement n’est pas si blanche que ça . Et sur cette société  entre deux cultures, encore hésitante, comme le montre très bien la relation que tente de nouer le jeune Adil avec une femme occidentale.

« Mon boulot d’artiste c’est d’appuyer sur le bon bouton et la société peut alors chercher la solution, mon film il est gentil par rapport à ce qui se passe réellement » commente le réalisateur dans un court making of où tous les protagonistes se retrouvent un peu surpris par l’ampleur du phénomène.

Car au Maroc «  Casanegra » est devenu un  film culte et un phénomène social  pour sa vision détonante et radicalement novatrice de la mythique Casablanca. Grâce à ce deuxième long-métrage, le réalisateur prouve toute la vitalité du cinéma marocain contemporain, désireux de montrer la société marocaine dans toute sa complexité.

Comme un air de liberté

Les deux jeunes comédiens Anas Elbaz et Omar Lotfi  , illustrent à leur façon très bien cet engouement cinématographique , aux côtés de Mohamed Benbrahimun petit malfrat qui fait peur tout en faisant rire . Un excellent comédien !

  • Un autre regard sur le Maroc :

« Razzia » de Nabil Ayouch

« Houkak » de Younes Yousfi

« Much Loved » de Nabil Ayouch

« C’est eux les chiens » de Hicham Lasri

« Rock the Casbah » de Laila Marrakchi

« Goodbye Morocco » de Nadir Mokneche

Le titre ne renvoie pas immédiatement à la face cachée de Casablanca. Le réalisateur nous y conduit , et une fois introduit dans ce monde interlope , on ne le quitte plus. Loin du misérabilisme, qui pourtant suinte à chaque coin de rue ,Nour Eddine Lakhmari donne à voir la vitalité de tout un quartier , et ses dangers aussi , le bouillonnement d’une cité qui dort le jour et vit la nuit . Ce chaos en suspens, deux amis d’enfance  Adil et Karim, le vivent depuis toujours . Ils rêvent d’un ailleurs ... Si l’un comprend très vite qu’il ne…

Review Overview

Le film

un film sur la société contemporaine marocaine à travers le regard de 2 jeunes garçons, amis depuis toujours et qui rêvent de quitter les bas fonds de Casablanca.

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