Tout le monde le croyait mort, alors son retour au pays pose quelques problèmes.Le remake du film danois prend bien évidemment l’Amérique comme décor, et la guerre en Afghanistan. Il lui reste fidèle.
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Les bonus
Au festival de Sundance (2005) , la version de Susanne Bier décroche le Prix du Public. Aucune répercussion. Les acteurs Connie Nielsen et Ulrich Thomsen obtiennent le Prix d’interprétation au Festival de San Sebastian. Sans plus d’écho.
Ce film danois évoque la présence militaire danoise en Afghanistan et la façon dont une famille tente de se remettre de la disparition d’un des siens.
En proposant un remake, Jim Sheridan , rend d’abord hommage à l’original qu’il ne dénature pas , même si une adaptation au public américain était nécessaire. Il donne la parole à Susanne Bier, dans les suppléments : on la suit sur le tournage . Un geste plutôt rare me semble-t-il .
Le directeur de production, Jeremiah Samuel ne tarit pas d’éloges sur le film danois , et reconnaît que «sa charpente était assez solide pour y greffer un autre film. »
Sam, Grace et leurs deux petites filles forment une famille parfaite. Envoyé en mission en Afghanistan,Sam confie à Tommy, son frère tout juste sorti de prison, le soin de s’occuper de son foyer Mais lorsqu’il est porté disparu et présumé mort, Tommy et Grace se rapprochent . Un jour Sam revient du front…
C’est le mélange des genres et des thèmes, celui des extrêmes , entre guerre et cocooning , exercice parfois difficile pour ne pas se perdre et égarer le spectateur. La première demi-heure m’a laissé de marbre, d’une facture tellement classique pour une mise en place didactique et pesante.
Une fois les présentations faites, que le sujet se dessine à travers la disparition du grand frère , le film prend une réelle consistance.
Pour sa mise en scène avant tout, sur son scénario un brin téléphoné. L’histoire
cousue de fil blanc, la caméra de Sheridan, se charge de l’emmêler , au point de laisser quelques points de suspension, une ou deux interrogations et nous amener là où il le souhaitait.
Le ton est grave , dramatique parfois, mais le jeu des acteurs se charge de lui conférer une portée plus légère, plus joyeuse. On la doit notamment aux deux petites filles du couple Bailee Madison et Taylor Geare , complètement craquantes, devant lesquelles le trio Tobey Maguire , Natalie Portman,et Jake Gyllenhaal, ne résiste pas, lui non plus.
Une vraie famille qui donne au récit toute son authenticité, au cœur d’un conflit afghan vu ici par le petit bout de la lorgnette,même si la scène principale du conflit est d’une cruauté absolue, fabuleusement filmée. Elle pose la sempiternelle question de la responsabilité morale vis-à-vis de nos attitudes dans des situations extrêmes.
Le retour du héros est celui d’un homme profondément humilié. Au poids de son silence meurtri par le geste accompli lors de sa capture, il ajoute un silence plus intime. Le mélo annoncé tourne au drame familial.Une tragédie grecque contemporaine pour un bouleversant triangle amoureux.
Sheridan a toujours peaufiné sa bande son. Elle est ici à la hauteur avec notamment le fameux titre original « Winter » de U2.
LES SUPPLEMENTS
– La genèse du film : de l’original au remake (12’) . Comme son titre l’indique, avec certaines scènes du film danois, totalement reconstruites pour le remake. « Le film nous plaisait tellement qu’on a voulu conserver la même structure », confie le scénariste .Jim Sheridan qui réalise son premier remake ( on lui doit « Au nom du père » et « My Left foot » ) regardait l’original en même temps qu’il tournait « histoire de voir si je ne le massacrais pas«
– Jim Sheridan : film & family (15’). L’histoire d’un réalisateur dont les parents tenaient une pension.” J’avais une famille étendue, de l’ivrogne au gars qui montait avec une fille. Mais je n’ai jamais eu de vraie famille et je crois que c’est ce que je recherche à travers mes films. »On le suit aussi au cours de la réalisation de ce film, et toute l’équipe du film y va de son point de vue .
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Les triangles amoureux dans ce blog :
« Leto » de Kirill Serebrennikov-« A trois on y va » de Jérôme Bonnell-« L’homme fidèle » de Louis Garrel-« Cyrano de Bergerac » de Jean-Paul Rappeneau-« La colère d’un homme patient » de Raul Arevalo–« Le port de la drogue » de Samuel Fuller-« Rocco et ses frères » de Luchino Visconti-« Le cavalier noir » de Roy Ward Baker-« Caprice » d’Emmanuel Mouret-« Parade’s end » de Susanna White-« Le Passé » de Ashgar Farhadi-« The deep blue sea » de Terence Davies-« Contracorriente » de Javier Fuentes-León-« Tango » de Carlos Saura-« La Princesse de Montpensier » de Bertrand Tavernier-« Chloé » d’Atom Egoyan-« Brothers » de Jim Sheridan-« Les fantômes d’Ismaël » d’Arnaud Desplechin-« La Maison russie » de Fred Schepisi.
naze ! pale copie fade
« je regardais l’original pendant que je tournais histoire de voir si je ne le massacrais pas » quel interet ? ah si de faire la copie identique à l’original sauf que le jeu des acteurs est moins bon
ce film est un film génial à condition de voir la version danoise !!!
Le film prend une bonne heure à démarrer…heureusement que la dernière demi heure change la donne. La scène du repas avec toute la famille et la petite fille qui fait crisser son ballon est géniale!