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« Amore » de Luca Guadagnino . Critique dvd

Synopsis: Dans le château des Recchi, riche famille d'industriels milanais, Emma coule des jours monotones, enfermée dans son mariage et son sens du devoir. Au printemps, elle fait la connaissance d'Antonio, surdoué en cuisine et meilleur ami de son fils.

La fiche du DVD

Le film : "Amore"
De : Luca Guadagnino
Avec : Tilda Swinton, Marisa Berenson
Sortie le : 15/03/2011
Distribution : Aventi
Durée : 118 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD : 1
Le film
Les bonus

Meilleur dvd Mars 2011 (10 ème )

Ce film est un pêché d’orgueil.  Dans tous les sens du terme.Pour son histoire d’adultère au cœur d’une grande famille bourgeoise. C’est un fait, pas un commentaire. Il l’est aussi et cette fois d’un point de vue critique, pour son maniérisme et son lyrisme affecté. Et pour toute l’ambition qu’il justifie une bonne partie du récit avant de se regarder le nombril pour ne plus admirer qu’une mise en scène ronronnante.

Au bout du compte on ne sait plus trop ce que voulait raconter Luca Guadagnino, en abordant cette critique sociale sur fond de sentiments délétères. Des amours illicites, contre-nature et tutti quanti, peut-être, mais aussi un vernis qui  s’effrite et entraîne dans sa chute les conventions installées depuis des siècles.

C’était à mon avis , ce qu’il fallait exploiter . Cette lézarde dans la façade d’une société qui préservant à vie un patrimoine industriel, se renferme sur elle-même au point de ne plus rien voir de l’extérieur et de sa propre existence.Je passerai très vite sur l’arrivée d’un nouvel élément féminin  (l’affaire n’est pas gagnée pour la promise) alors qu’ici même dans le confort grandiloquent des Recchi, tout ne va pas pour le mieux.

Les apparences sont  sauves, mais elles ne vont pas le rester. Maintenant que sa fille ( Alba Rohrwaher ) vole de ses propres ailes dans des sphères inimaginables pour une famille aussi respectable, Emma, la mère, la voici, elle aussi tourneboulée par des démons interdits depuis son mariage avec cette si noble et si riche descendance.

Que l’objet de tous ses tourments soit le meilleur copain de son fils aîné, ne change rien à la donne. L’amour c’est bien connu est plus fort que tout,  ressasse le réalisateur,  dans ce salmigondis cinématographique qui vire à l’eau de rose.La pauvreTilda Swinton a bien du mérite à conserver toute la responsabilité d’une telle entreprise, réussissant avec une parfaite maîtrise le grand écart d’un rôle exigeant.

C’est la très bonne nouvelle de cet « Amore »  transi. Elle nous fait croire que l’histoire ici a du bon, mais sa décision finale reste la bonne. Et la bonne n’a plus que ses yeux pour pleurer une chère maîtresse. Dans tous les sens du terme. Ce film est bien un pêché d’orgueil.


LE SUPPLEMENT

  • « Tilda Swinton : The Love Factory » (documentaire de 35 ms) .  La comédienne a beaucoup tourné avec Derek Jarman dont   » Edward II » . Dans ce documentaire signé par  Luca Guadagnino, elle se raconte en mai 2002, à l’occasion du Festival de Cannes.Le réalisateur, fasciné par l’actrice, lui propose de la filmer comme personne ne l’a jamais filmée, hors plateau ou promotion de film.

Il recueille alors à l’aide d’une petite DVCam et dans l’intimité d’une chambre d’hôtel ses pensées sur le métier d’actrice, sur la liberté et sur l’amour. Tilda Swinton, sans fard, se livre avec une spontanéité et un naturel sans précédent sur sa condition d’actrice mais aussi et surtout sur sa condition de femme.

Luca Guadagnino : « Tilda et moi sommes deux partenaires de crime. C’est l’expression que Tilda a employée à notre sujet deux mois à peine après notre rencontre, il y a dix ans. Cela m’a
d’autant plus séduit que je crois profondément que faire un film est une sorte d’entreprise à la limite de l’illégalité. […] J’ai demandé à Tilda de parler de quelque chose qui lui était très personnel et elle a choisi le thème de l’amour. Mais vu sous l’angle de sa force subversive.. La filmer dans ces conditions et sur ce sujet en particulier est sans doute le point de départ d’Amore
».

Meilleur dvd Mars 2011 (10 ème ) Ce film est un pêché d’orgueil.  Dans tous les sens du terme.Pour son histoire d’adultère au cœur d’une grande famille bourgeoise. C’est un fait, pas un commentaire. Il l’est aussi et cette fois d’un point de vue critique, pour son maniérisme et son lyrisme affecté. Et pour toute l’ambition qu’il justifie une bonne partie du récit avant de se regarder le nombril pour ne plus admirer qu’une mise en scène ronronnante. Au bout du compte on ne sait plus trop ce que voulait raconter Luca Guadagnino, en abordant cette critique sociale sur fond de…

Review Overview

Le film
Les bonus

Une bonne idée au départ et qui est parfaitement exposée dans la première partie du film , après quoi le scénario, le metteur en scène ou je ne sais quoi d'autre, tout part à vau l'eau . Quand la réalisation ne fait pas de sur-place, elle tourne en rond, ce qui revient au même.

Avis Bonus : En marge du film un interview très passionnante de Tilda Swinton par le réalisateur de " Amore".Mais cétait avant le film ...

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