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« Accattone » de Pier Paolo Pasolini. Critique DVD

Synopsis: Dans la banlieue pauvre de Rome, Accatone vit des charmes de Maddalena, une prostituée. Lorsqu’elle est mise en prison, Accatone part à la recherche d’une autre fille. Il tombe amoureux d’une jeune fille qui refuse de se prostituer. Pour la garder auprès de lui, Accatone décide de trouver un travail honnête.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Accatone"
De : Pier Paolo Pasolini
Avec : Franco Citti, Franca Pasut
Sortie le : 23 février 2011
Distribution : M6 Vidéo
Durée : 111 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Accatone, un souteneur qui ne tient pas le pavé s’écrase devant plus fort que lui . Quand son gagne-pain est arrêté par la police, il reprend les affaires avec une autre jeune fille Stella, pure et naïve, mais qui va complètement chambouler sa vie. Devant son ingéniosité le caïd se laisse attendrir, et prend un chemin plus convenable.

Franco Citti, 26 ans, joue pour la première fois à l’écran. On le retrouve six fois à l’affiche de Pasolini  dont « Mamma Roma », « Les Contes de Canterbury » et « Les Mille et Une Nuits ».

Un rêve prémonitoire pour le héros de Pasolini ?

On est proche du néo-réalisme, même si les bidonvilles ont une toute autre allure que ceux de Ettore Scola. Le propos demeure cependant acide sur la condition humaine pour laquelle nous dit-il la rédemption n’est jamais possible.

A la violence du constat, il oppose son contraire, d’un trait musical (« La passion selon Saint Matthieu » de Bach) ou d’humour, dont il use souvent. Le discours d’Accatone qui tente de convaincre Stella, de reprendre la rue, est un modèle du genre. Et la sentence est sans appel « Canonisez-moi, mon dieu, j’ai déjà fait pénitence ».

LE SUPPLEMENT

  • « Pasolini, langage et engagement » par le plasticien Bernhard Rüdiger.. L’artiste parle avant tout du poète et de sa fonction dans la société, «quelqu’un qui peut appréhender le monde, penser l’histoire. Il ne témoigne pas du monde, ce qui l’éloigne du néo-réalisme, mais invente un langage. La beauté est aussi dans la violence nous dit-il. […] Les critiques sont incapables de gérer la complexité d’un tel personnage ».
Le comique, chez Pasolini, ça existe…. ( Des oiseaux, petits et grands)

Plusieurs extraits de la filmographie de Pasolini défilent alors dont « Comizi d’amore, enquête sur la sexualité » (1964) où l’on voit le cinéaste interviewer Moravia. « La Riccota », et « Les oiseaux, petits et grands » permettent à Rüdiger de développer l’aspect comique chez Pasolini « un comique antique, pour parler de la condition de l’être humain et non pas seulement de la société ».

Bernardo Bertolucci fut l’assistant de Pier Paolo Pasolini sur le tournage d’Accatone. Il passe à la réalisation l’année suivante avec « La Commare Secca ». Pasolini signe le scénario.

  • Mais encore :

On trouve tout chez M6 Vidéo dans la collection « Les maîtres italiens ». Pasolini, Monicelli, Comencini, Dino Risi

« La carrière d’une femme de chambre » de Risi est d’une fatuité désolante sur un sujet en France proche de la série « Ma maîtresse fait l’école ». Ou les déboires sentimentaux d’une femme de chambre qui ne rêve qu’au vedettariat. Elle couche et découche, elle perce et puis déchante, et ainsi de suite jusqu’à plus d’envie.

« Nous voulons les colonels » de Mario Monicelli a l’avantage de la prémonition. En 1973, il signe cette satire politique sur un coup d’état plus que foireux dans l’Italie des années de plomb. Deux ans plus tard, le même scénario se déroulait au Portugal. Dans les deux cas, pas de quoi en rire et la mise en scène lourdingue fait peine à voir.

  • Egalement dans cette collection

« Mon Dieu, comment suis-je tombée si bas ! » de Luigi Comencini (1974)
Lors de leur nuit de noce, Eugenia di Magueda et le riche Raimondo Corrao apprennent qu’ils sont en réalité frère et sœur. Ils décident de ne pas révéler ce secret et de faire chambre à part. Mais très vite, Eugenia ressent le besoin de succomber aux plaisirs de la chair…

« Ostia » de Sergio Citti. Avec Franco Citti, Laurent Terzieff, Ninetto Davoli. Scénario, Pasolini. (1970)
L’existence de deux frères, voleurs et homosexuels, est troublée par l’arrivée d’une femme.

Accatone, un souteneur qui ne tient pas le pavé s'écrase devant plus fort que lui . Quand son gagne-pain est arrêté par la police, il reprend les affaires avec une autre jeune fille Stella, pure et naïve, mais qui va complètement chambouler sa vie. Devant son ingéniosité le caïd se laisse attendrir, et prend un chemin plus convenable. Franco Citti, 26 ans, joue pour la première fois à l’écran. On le retrouve six fois à l'affiche de Pasolini  dont « Mamma Roma », « Les Contes de Canterbury » et « Les Mille et Une Nuits ». On est proche du néo-réalisme, même…

Review Overview

Le film
Les bonus

Si le documentaire prime avec le temps sur la fiction, la réalisation demeure ici exemplaire à plus d'un titre : Pasolini, dès ses débuts savaient déjà raconter une histoire à travers une peinture à vif de chaque personnage .

Avis Bonus : Le point de vue d'un artiste sur un autre artiste, c'est plutôt bien fait , surtout que le discours du plasticien , tout à fait pertinent, est accompagné d'images en forme de témoignages.

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« No Nos Moveran » de Pierre Saint Martin Castellanos . Critique cinéma

Une vieille dame raccommode son passé tant bien que mal. Elle est avocate et plaide bizarrement .

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