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« Detachment » de Tony Kaye. Critique DVD

Synopsis: Henry Barthes est un professeur remplaçant. Il est assigné pendant trois semaines dans un lycée difficile de la banlieue new-yorkaise. Lui qui s’efforce de toujours prendre ses distances va voir sa vie bouleversée par son passage dans cet établissement...

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Detachment [Blu-ray]"
De : Tony Kaye
Avec : Adrien Brody, Harden Marcia Gay
Sortie le : 28 aout 2012
Distribution : StudioCanal
Durée : 98 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Le réalisateur se prend la tête pour vous expliquer ce qui le turlupine. On s’y perd parfois, on ne comprend pas tout, et surtout où veut-il en venir ? Malgré ses circonvolutions artistiques qui du pop’art au film d’animation nous trimbalent joliment, le film de Tony Kaye ne manque pas de culot.

Il démarre classiquement sur la destinée d’un professeur remplaçant dans une école réputée difficile, avant que le dit professeur ne dévie de sa trajectoire pédagogique pour visiter des contrées plus ardues.

Celles de la mémoire et des souvenirs d’enfance, que croisent les jeunes femmes de son quotidien. Une élève atypique qui photographie ses enseignants et son collège sous tous les angles. Une jeune prostituée attachée à ses basques, comme un petit chien. Une prof , peut-être amoureuse…

Des apartés dans une histoire un brin « clipée » sur une musique ad-hoc et une mise en scène très très chic. Gros plan et contre-plongée font le bonheur de la caméra qui en oublie les affres de l’enseignant, pour privilégier une suite d’événements, sans concordance avec la réflexion supposée alimenter le film.

Kaye joue beaucoup sur l’alternance des styles qu’il amalgame pour mieux relancer la machine, un rien poussive dans son analyse du système éducatif et social.

Elle mènera au désastre individuel, alors que le collectif à l’origine pitoyable (insultes, jurons, crachats…) prend la juste mesure de ses responsabilités. A force d’éveiller la conscience de ses élèves, leur esprit de responsabilité et de liberté, Adrien Brody a gagné son sacerdoce. Et perdu ses illusions.

LE SUPPLEMENT

  • Le making of ( 65 mn ) .Des allures bizarres. Où l’on voit d’abord le réalisateur aux prises avec les restes d’une tranche de thon, servi sur un vol de l’American Air Line. En état de putréfaction, il demande à ce qu’il soit analysé.

« Peut-on vraiment réussir en tant qu’artiste, si on n’est pas barge ? » s’interroge-t-il en préambule, avant d’aborder tranquillement, mais longuement l’histoire de son film. C’est passionnant. Au milieu d’assertions de personnalités du monde du cinéma, il évoque le choix de sa fille (Betty Kaye) dans le rôle de l’élève photographe (elle y est très bien).

Ce making of tourne d’ailleurs pas mal autour d’elle, mais toujours sous différents aspects, du premier jour de tournage, aux explications illustrées du réalisateur, comme si l’on se trouvait à ses côtés, c’est formidable.

Le système éducatif à la loupe déformée de Kayes

On aura même droit à la présence de M. Elliot Bredy, le père, professeur pendant 30 ans, et à sa conception de l’éducation. Le fiston par contre se fait plus discret. Juste au début on l’entend demander à ne pas être filmé. Ca gâche tout.

 

 Meilleur dvd Aout 2012 ( 4 ème ) .- Prix de la critique internationale à Deauville 2011. - Le réalisateur se prend la tête pour vous expliquer ce qui le turlupine. On s’y perd parfois, on ne comprend pas tout, et surtout où veut-il en venir ? Malgré ses circonvolutions artistiques qui du pop’art au film d’animation nous trimbalent joliment, le film de Tony Kaye ne manque pas de culot. Il démarre classiquement sur la destinée d’un professeur remplaçant dans une école réputée difficile, avant que le dit professeur ne dévie de sa trajectoire pédagogique pour visiter des contrées plus ardues. Celles…

Review Overview

Le film
Les bonus

Dans ce drame engagé, où le réalisme d’une mise en scène multiforme s’appuie sur une analyse du système éducatif, le réalisateur prend le contre pied des idées reçues. Tout en subjectivité, sa caméra se heurte à la démarche prosaïque de son héros. Une opposition des genres qui fonctionne plutôt bien. Ce n’est pas un film facile, mais instructif et cinématographiquement très intéressant…

Avis Bonus : Un making of d'une extrême richesse

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