Accueil » Les critiques » Critiques DVD » « Carnage » (Prime cut) de Michael Ritchie . Critique dvd

« Carnage » (Prime cut) de Michael Ritchie . Critique dvd

Synopsis: Dans un abattoir du Kansas, le corps d’un homme défile parmi les carcasses. Au bout de la chaîne, un employé de l’usine envoie des saucisses "maison" à Chicago. Excédé, le destinataire décide d’employer la manière forte et contacte Nick Devlin pour collecter la somme que lui doit Mary Ann, le propriétaire de l’abattoir.

La fiche du DVD

Le film : "Prime Cut"
De : Michael Ritchie
Avec : Lee Marvin, Gene Hackman
Sortie le : 07 septembre 20
Distribution : Carlotta Films
Durée : 84 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD : 1
Le film
Les bonus

La rencontre Lee MarvinGene Hackman. 1972.Marvin depuis longtemps blanchi sous le harnais affronte Hackman, encore jeuno. Il a déjà à son actif une dizaine de films dont « Bonnie and Clyde » et «  French Connection ». L’associer à l’un des «  Douze salopard » et autre cow boy de «  La kermesse de l’Ouest » l’affiche est belle.

D’où ma grande désillusion après une petite demi-heure de voir l’un et l’autre sombrer dans un thriller mélo qui tourne en jus de boudin , dans l’abattoir de Mr Mary Ann. Quand celui-ci règle ses comptes, ses débiteurs se retrouvent souvent dans la chaîne de fabrication de ses fameuses saucisses.

Le générique, à ce titre, sans pitié, bidoche pas mal et nous annonce le pire surtout quand une godasse se trimbale au milieu des carcasses. Elle appartenait à un homme de main de Chicago , dépêché sur place afin de récupérer l’argent que Mr Mary Ann devait à ses amis de la capitale.

Un autre quêteur est alors désigné : Lee Marvin et ça va faire mal. Un tout petit peu, juste au début quand Nick Devlin  débarque au petit matin dans la ville pluvieuse, que le cinéaste nous présente avec brio.

Mais une fois les stratégies bien en place, autour de ce qui aurait pu être le thème principal, la traite des blanches, le film se rapetisse. Notre méchant incarné par Gene Hackman , non content d’élever son bétail, fait de même avec de jeunes filles servies en pâtures aux clients qui tout à l’heure se pencheront sur le cheptel ovin.

Bizarrement, Michael Ritchie, filme ce commerce dégueulasse, (les filles droguées, sont parquées dans des enclos à bestiaux) comme s’il photographiait des singes en cage,  avant de rebondir dans le duel à distance que se livrent nos deux lascars.

Ce trafic ravive les tensions, attisées autour d’une femme qui semble bien avoir connu l’un, avant de vivre avec l’autre.Je ne vous fais pas un dessin, le bon réussira à sauver une jeune fille des griffes du méchant (Sissy Spacek,  toute jeunette) tandis que le règlement de compte se fera à la foire du comice devenu foire d’empoigne.

La suite dans le champ de blé est sans émotion particulière. Même les mâchoires de la  méchante moissonneuse batteuse (allusion à « La mort aux trousses » d’Hitchcock ? )  n’effraieront pas nos  fuyards, qui triomphant du mal réussiront à sauver les futures victimes de Mary Ann.

Pour sa première sortie , libre, la jeune fille ne passe pas inaperçue

Empâté dans des décors grandioses, malheureusement inutilisés, le film se termine ainsi gentiment dans l’emphase et la béatitude. Un film noir qui vire au rose, ça ne fait pas sérieux.

  • À LA CROISÉE DES CHEMINS (23 mn)

Jean-Pierre Dionnet, cinéphile, dialogue avec le cinéaste Frédéric Schoendoerffer (« Switch ») à propos de la singularité de « Prime Cut », film charnière entre le cinéma classique et le Nouvel Hollywood.Les échanges entre les deux professionnels n’éclairent pas notre lanterne sur le pourquoi de ce film.

La rencontre Lee Marvin -Gene Hackman. 1972.Marvin depuis longtemps blanchi sous le harnais affronte Hackman, encore jeuno. Il a déjà à son actif une dizaine de films dont « Bonnie and Clyde » et «  French Connection ». L’associer à l’un des «  Douze salopard » et autre cow boy de «  La kermesse de l’Ouest » l’affiche est belle. D’où ma grande désillusion après une petite demi-heure de voir l’un et l’autre sombrer dans un thriller mélo qui tourne en jus de boudin , dans l’abattoir de Mr Mary Ann. Quand celui-ci règle ses comptes, ses débiteurs se retrouvent souvent dans la chaîne de…

Review Overview

Le film
Les bonus

Beaucoup de promesses au début, mais l’inspiration s’est vite tarie pour sombrer dans un récit approximatif et superficiel. Notamment en ce qui concerne le thème de la traite des blanches ;une fois esquissé , il est relégué au second, voire troisième plan.

Avis Bonus : Un débat de bon aloi, mais rien n'en ressort ...

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Pain, amour et fantaisie » de Luigi Comencini. Critique Cinéma

A nouveau les grands classiques italiens sur grand écran, on ne s'en lasse pas

Laisser un commentaire