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« The world is big » de Stephan Komandarev. Critique cinéma

Une famille bulgare alors heureuse, malgré les contraintes sociales et politique dumoment

Synopsis: Après un accident de voiture, Alex, un jeune Bulgare élevé en Allemagne, devient amnésique. Pour tenter de le guérir, son grand père organise son retour dans son pays d'origine, la Bulgarie.

La fiche du film

Le film : "The World is big"
De : Stephan Komandarev
Avec : Carlo Ljubek, Miki Manojlovic
Sortie le : 09/06/2010
Distribution : Epicentre Films
Durée : 105 Minutes
Genre : Drame
Type : Long-métrage
Le film

« Des amis sont partis à l’Ouest avec de grands espoirs mêlés de nostalgie et de confusion. Partir ou rester ? » s’interroge  Stephan Komandarev le jeune réalisateur bulgare, qui  aborde ici les thèmes de l’exil et de l’enracinement ,  à travers un prisme particulier, l’amnésie.

Alex, un jeune Bulgare élevé en Allemagne, en est atteint, suite à  un accident de voiture. Son grand père organise son retour dans son pays natal au cours d’un périple initiatique à travers l’Europe. Sur un tandem, le duo s’engage  à la recherche d’une mémoire perdue, celle d’Alex , mais aussi  celle d’un peuple , qui il y a peu tremblait encore devant les petits chefs du parti et les patrons inféodés à l’Union Soviétique.

Au fur et à mesure que progresse ce road-movie , adapté du roman éponyme de l’écrivain bulgare Ilija Trojanow , Alex retrouve dans ses rêves les images de son enfance  qui peu à peu le ramène  à son port d’attache.Là où autrefois vivait une famille unie , et heureuse malgré tout.

L’autre histoire du film, celle de cette tribu recentrée autour de la forte personnalité du grand-père, qui aujourd’hui n’est plus, aux yeux du régime communiste, que le roi du backgammon.

Un jeu ancestral très présent dans les Balkans et dans le cœur du réalisateur qui en fait avec les nombreux flash-back, la pièce maîtresse de sa réalisation. Ses règles, sa philosophie, c’est un regard métaphorique sur le monde que va redécouvrir Alex, « avec le charme du parler des joueurs, leur humour, l’atmosphère singulière que l’on rencontre dans ces cafés où l’on joue. »

Une famille bulgare alors heureuse, malgré les contraintes sociales et politique du moment

Miki Manojlovic interprète ce grand-père et une fois encore l’acteur serbe, et cosmopolite est prodigieux dans ce rôle de composition atypique .C’est un maître à sa façon, un philosophe des temps modernes. « Certains peuvent tenter ce voyage en solitaire ou user d’une méthode très commune à l’Est – devenir l’apprenti d’un maître qui a déjà trouvé des réponses à toutes ces questions. »

Il confère à l’histoire sa réelle dimension et compense les faiblesses d’un  film trop joueur avec la caméra et les sentiments. Le jeu de Carlo Ljubek ( Alex)  repose sur cette sensiblerie affectée au détriment d’une interprétation plus profonde sur les questions de l’identité que pose le film. Elles ont  le mérite de vivre au cœur d’un récit prenant et qui à plusieurs reprises m’a fait frissonner. De peur, de stupeur ou d’un bonheur conjugué à l’espoir d’un monde encore à inventer.

« Des amis sont partis à l’Ouest avec de grands espoirs mêlés de nostalgie et de confusion. Partir ou rester ? » s’interroge  Stephan Komandarev le jeune réalisateur bulgare, qui  aborde ici les thèmes de l’exil et de l’enracinement ,  à travers un prisme particulier, l’amnésie. Alex, un jeune Bulgare élevé en Allemagne, en est atteint, suite à  un accident de voiture. Son grand père organise son retour dans son pays natal au cours d’un périple initiatique à travers l’Europe. Sur un tandem, le duo s’engage  à la recherche d’une mémoire perdue, celle d’Alex , mais aussi  celle d’un peuple , qui il…

Review Overview

Le film

Une quête de la mémoire personnelle et collective, qui malgré ses imperfections, est d’une grande intelligence .

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