Synopsis: Lorsque la dernière mission de Bond tourne mal, plusieurs agents infiltrés se retrouvent exposés dans le monde entier. Le MI6 est attaqué, et M est obligée de relocaliser l’Agence. Ces événements ébranlent son autorité, et elle est remise en cause
La fiche du film
Le film
Pourquoi faire si long (143 mn !), pour un moment ne plus rien dire. Des séquences plus spectaculaires les unes que les autres succèdent aux fonds rebondissements. Depuis belle lurette, le suspense a décidé d’aller voir ailleurs.
Une débauche d’énergie inutile, une fois les bases de ce film, plus policier que « bondesque », établies. J’ai cru un moment à ce grand coup de canif dans la légende de l’agent secret qui renaît comme un véritable flic d’aujourd’hui , confronté à l’ère de l’électronique ; les gadgets amusants sont désormais remisés au musée .
« On n’est plus à l’heure du stylo qui explose » lui dit le jeune homme, façon Harry Potter, rencontré dans une galerie d’expositions. C’est l’acte fondateur du nouveau personnage de Bond, affublé d’un bras droit à peine sorti du lycée. Mais c’est un as de la bidouille sur Internet et des logiciels faits maison !
Ce passage de relais augure d’une histoire peu conventionnelle. Notre James Bond accuse au départ un gros coup de fatigue, et la tournure des événements tient plus de l’esprit de John Le Carré que de Mr Fleming.
Las, l’édifice sérieusement consolidé par un cinéaste qui ne manque pas d’audace ( Sam Mendes, que je suis surpris de trouver dans ce type de réalisation ) s’effrite de lui-même . Le scénario qui pêche alors (l’enfance traumatique du héros, quelle invention !) et la réalisation ne se contient plus.
L’ouverture tonitruant m’a déjà bien contenté, avec quelques combats tout aussi efficaces. Mais la scène catastrophe du métro ne me fait plus d’effets, sans parler du final, grotesque à force de grandiloquence, et d’argent jeté par les fenêtres. Ca pue le fric et le gâchis.
S’il fallait sauver quelque chose : le méchant, sous les traits de Javier Bardem qui prend lui aussi des libertés avec les personnages-type de Ian Fleming. Une sorte de psychopathe mal remis de ses états de service au sein du M I 6, et qui cherche à se venger coûte que coûte.
Poussé dans ses retranchements, notre homme donne enfin le change à ce polar mal affûté. Mais bien photographié par Roger Deakins. Maigre consolation.
Review Overview
Le film
J’ai cru un instant que l’on allait assister au premier Bond d’un genre nouveau. Un peu dans l’esprit John Le Carré. Mais très vite le réalisateur revient aux fondamentaux des films à grand budget qui donnent du spectacle tant qu’il y a du fric. Une indigestion.
9 Commentaires
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