Si à la retraite, quelques pièces administratives vous manquent vous pouvez toujours suivre l’exemple de Depardieu qui baguenaude dans la campagne charentaise. Du réalisme social à la sauce groslandaise , ça peut agacer, ou pas …
La fiche du film
Le film
A l’heure de la question des retraites et des idées noires qui polluent les côtes de Poitou-Charentes , ce film tombe à point : il ne parle ni de l’un , ni de l’autre, mais conjugue les deux sans en avoir l’air . Par le plus grand hasard d’une actualité qui au moment du tournage ne devait pas trop préoccuper nos lascars groslandais à l’origine de la découverte de ce mammuth .
Un gros pépère en réalité, pas méchant pour un rond qui au moment de prendre sa retraite, doit encore dénicher quelques fiches de salaires. Pour être honnête c’est plutôt madame qui pousse à la roue « car il faut que l’argent rentre ». Et quand madame n’est pas là , mammuth ( de son vrai nom, Serge Pilardos ) perd les pédales de sa moto (une Munch Mammuth) qu’il réutilise à l’occasion de son périple administratif. On comprend que la belle bécane qui dormait au garage, a connu un drame, avec une autre belle .
Au fil du périple ,face à la difficulté de réunir les précieux documents,( ses anciens employeurs, ne sont pas des tendres) notre héros délaisse le passé pour goûter pleinement à la vie et à la liberté qu’une petite nièce devenue grande , et un peu simplette lui dévoile le plus naturellement du monde.
Après le tableau, le décor : le Poitou-Charentes donc , filmé à contre tourisme , dans le vrombissement d’une caméra dénichée dans une remise du coin. Le grain est parfois visible, l’image saturée à loisir et le cadre pas toujours très net, ou très droit.
Gérard Depardieu à l’intérieur n’arrange pas les affaires de l’administration et de son représentant plutôt dégoûté par l’allure de l’individu. Il s’en contrefiche et boit la vie à plein goulot que sa dame lui demande de quitter à partir de 17 h , sinon la nuit il réveille tout le monde . « Et n’oublie pas de lever la lunette ! »
Yolande Moreau pas très contente, est à l’image de son mari ,d’une gentillesse qui confine à la bêtise . La recette et le succès des groslandais , ci-devant représentés par Gustave Kervern et Benoît Delépine qui pour se mettre à deux n’en font pas moins le minimum syndical côté mise en scène et direction d’acteurs. Ca vient au petit bonheur la chance,le procédé fonctionnant sur la désinvolture et l’humour , la drôlerie et le tragique . La scène du téléphone avec Yolande Moreau est impayable, celle du passage dans les vignes , bien que furtive, irrésistible.
Mais le plus fort dans tout cela, c’est le plus gros ,Gégé, formidable dans son costume d’humanité ,l’esprit bonhomme , et sympathique. Il émane de cet Obélix smicard, une poésie tout aussi inattendue , évanescente et grave à la fois , puisque le propos renvoie bien à la chanson d’un autre gros pépère qui disait « misère, misère, misère … » .
Review Overview
Le film
C’est du réalisme social à la sauce groslandaise, plein d’amour et de vie , pour tout le monde, mais surtout pour les laissés pour compte et les simples d’esprit . Mammuth nous emmène au paradis.
pour du réalisme social, on est vraiment trop servis mais les personnages sont incompréhensibles; pas des respect des gens, pas de normes; scénes de masturbation inutile et loufoque, inceste sous entendu, quel interet ? et beaucoup de longueurs. mauvaise qualitté de la bande, pourquoi ? et le misère n’est pas forcément si vulgaire
bien que je ne partage pas votre point de vue , je comprends que ce film ne puisse faire l’unanimité, mais le plus étonnant en lisant votre analyse c’est que je pensais qu’elle s’adressait à » La merditude » que vous trouverez également dans ce blog , un film que j’ai complètement rejeté pour tout ce que vous avancez par rapport à » Mammuth »