Synopsis: Du Paris des sixties au Londres des années 2000, Madeleine, puis sa fille Véra vont et viennent autour des hommes qu’elles aiment. Mais toutes les époques ne permettent pas de vivre l'amour avec légèreté...
La fiche du Disque
Le film
Le manège tourne.Les femmes vont et viennent, tout autour, amour toujours. Mais le temps a ses exigences, les époques leurs priorités.Du Printemps de Prague aux tours jumelles de Manhattan, une mère et sa fille, happées par le tourbillon de l’Histoire, vont aimer.
Dans un désordre presque parfait de sentiments et de pulsions mêlés. Dans la solitude des passions tenues secrètes.Dans l’exubérance d’une liberté sous caution. Mais Véra ne craint pas la séropositivité de son nouveau compagnon.Et sa mère, amoureuse, comme aux premiers jours, revoit encore son premier mari et quelques conquêtes de passage.
Leurs histoires s’entrelacent, s’entrechoquent,se délitent au rythme des années que la caméra apprivoise avec la fantaisie des amants insouciants.
Christophe Honoré a ce bonheur de filmer l’indicible et le diaphane, au détour d’une allusion scénique, qui démasque le temps, et confond les saisons. Son film serait un roman, il serait romantique. Et une chanson? Pop, comme ces fredaines murmurées, par Vera ou Madeleine ; un rythme lent, une même rengaine. On y entend l’écho du poète pour qui aimer, c’est perdre la raison.
Aragon a tant écrit, Alex Beaupain s’en inspire. Un souffle bienfaiteur pour l’ensemble des acteurs (Milos Forman ,Michel Delpech …), portés par la grâce et l’intelligence d’une mise en scène tour à tour drôle ,désinvolte, désenchantée. Chiara Mastroianni, s’y love avec une belle aisance, emportée par l’innocence de ses élans. Face à une Catherine Deneuve, tout aussi rayonnante, elle est la porte-parole d’une jeunesse qui redessine aujourd’hui la carte du tendre.
Honoré en précise les contours dans ce film qui dure, mais jamais ne lasse. A l’image du temps, il poursuit son œuvre ; mélancolie diserte, illusions égarées dans des amours d’un autre passé. C’est l’image de Ludivine Sagnier , la Madeleine d’autrefois qui aimait au p’tit bonheur la chance. Mais dans son regard de petite femme, l’amertume guette les regrets.Il n’y a pas d’amour heureux disait Aragon.
Review Overview
Le film
Dans un film où de belles chansons dialoguent avec une mise en scène élégante, Christophe Honoré entame lui aussi joliment son petit refrain sur l’amour et ses désillusions. Après Aragon, Ferrat, Brassens ou Gilles Vignault, qu’il est difficile d’aimer…
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