Synopsis: Parce qu’il achète la maquette d’un bateau appelé la Licorne, Tintin, un jeune reporter, se retrouve entraîné dans une fantastique aventure à la recherche d’un fabuleux secret...Il contrarie les plans d’Ivan Ivanovitch Sakharine, un homme diabolique convaincu que Tintin a volé un trésor en rapport avec un pirate.
La fiche du film
Le film
J’ai donc assisté à la grand’messe. N’étant pas tintinophile de nature, pas de quoi y perdre la foi. Mais peut-être des raisons d’espérer en un dieu cinématographique, qui fait des miracles, comme d’autres des promesses.Ca ne mange pas de pain, et c’est plutôt sympa. Grosso modo c’est mon sentiment, une fois le recueillement collectif achevé. Spielberg ramène les fidèles à la pelle, et si je me demande encore ce que les loupiots peuvent en penser, de 9 à 99 ans l’assemblée a de quoi se sustenter.
Brebis égarée du troupeau, j’y trouve bien évidemment à redire, une fois la première demi-heure assénée à grands coups de pompes médiatiques.
La technique, irréprochable, module les personnages avec une finesse exemplaire. Tintin étant par essence un héros lisse, sa composition est à l’unisson, et toute la cohorte des figurines de la bande dessinée adopte un profil similaire.
Seule, la technique qui retranscrit au plus près le comportement humain, leur confère un réalisme confondant.
Et provoque des scènes audacieuses, qu’aucun réalisateur n’a pu rêver, du fait de leur complexité. La séquence de l’hydravion est épique. Jamais bataille navale n’a connu au cinéma une si belle ampleur. Et je vous passe le final, qui cette fois fait dans l’original en imaginant les ancêtres du chevalier Haddock et de Rackham le Rouge, terminer ce fameux combat, à coups de grues géantes.
Pour en arriver là, il faut patienter, par intermittence dans une histoire qui s’étire, et qui souvent racontée, perd de son intérêt. On peut toujours se raccrocher à quelques références amusées, comme la bouille d’Hergé dès l’ouverture ou celle de d’Ivan Ivanovitch Sakharine, l’ancêtre de Rackham, qui ressemble terriblement à un certain Steven Spielberg.
La technique demeure, mais on l’oublie et c’est plutôt bon signe, mais comme rien ne vient la suppléer, on s’ennuie. Le divertissement peut à mon avis s’arrêter à tout moment, ça ne va pas changer la face du monde. Un bon court métrage aurait fait un chef d’œuvre.
Review Overview
Le film
Je m’interroge sur la finalité d’une telle technique (la « Performance capture ») qui rend les personnages aussi réels que de vrais comédiens. Alors pourquoi ne pas utiliser ces acteurs professionnels ? Et si le réalisme est parfait, leur maniérisme articulé lasse, de la même façon que l’histoire n’arrête pas de mettre des rallonges. Très franchement après une demi-heure d’intérêt, j’ai longtemps attendu la fin …
Spielberg a découvert Tintin lors de la promotion d’Indiana jones et le temple maudit à Paris dans les années 80. Les journalistes français soulignèrent la ressemblance entre les deux héros au réalisateur, si bien qu’il voulut savoir qui était Tintin.
Pour ce Tintin 2011 les journalistes pourraient faire le même commentaire à l’envers.
Il serait alors intéressant de savoir si l’auteur de » La liste de Schindler » avait vraiment fait connaissance avec l’auteur de Tintin, Mr Hergé, aux inclinaisons parfois extrêmes , sur les questions de la tolérance et du respect du droit des hommes .