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« Le nom des gens » de Michel Leclerc. Critique cinéma

Synopsis: Bahia Benmahmoud, jeune femme extravertie, se fait une haute idée de l'engagement politique puisqu'elle n'hésite pas à coucher avec ses ennemis pour les convertir à sa cause. En règle générale, elle obtient de bons résultats...

La fiche du film

Le film : "Le Nom des gens"
De : Michel Leclerc
Avec : Jacques Gamblin, Sara Forestier
Sortie le : 24/11/2010
Distribution : UGC Distribution
Durée : 104 Minutes
Genre : Comédie
Type : Long-métrage
Le film

Pour son retour au premier plan, Lionel Jospin n’a pas forcément choisi le bon moment pour imposer un style new-look. Intrépide qui s’ignore, le voici sous le feu des projecteurs, et dans son propre uniforme, s’il vous plaît, mêlé à une histoire abracadabrantesque.

Bahia Benmahmoud (Sara Forestier), est une jeune femme extravertie, qui se fait une haute idée de l’engagement politique. A tel point que pour rallier les hommes à sa cause, elle couche avec eux. Ils sont tous de droite, précise le scénario. Sans en tirer la moindre analyse politique, disons simplement que les parties ne savent plus à quel sein se vouer. Jusqu’au jour où la belle  tombe sur Arthur Martin (Jacques Gamblin), un quadragénaire discret, voire timoré, fan de Lionel Jospin.

Voilà pourquoi l’ancien Premier ministre socialiste déboule dans cette histoire pas vraiment banale,que le réalisateur Michel Leclerc, raconte de manière assez originale, sa mise en scène demeurant à mes yeux bien timide  au regard d’un scénario parfaitement huilé.

On le doit à  Baya Kasmi, la scénariste, qui en 2000, rencontrait le cinéaste  d’une façon similaire à celle qui débute le film. Quand la militante aborde notre fameux Martin. Une petite part d’autobiographie qui lui fait dire que « c’est la raison pour laquelle je fais de la comédie : cela me semble la seule manière élégante de parler de son nombril en évitant de tomber dedans ».

Un point de vue en tout point respecté dans ce film à la fois charmant et léger , et qui sans en avoir l’air traite de nombreux sujets graves comme le racisme, l’intégration, l’identité,nationale, la pédophilie et le devoir de mémoire  .Il y a à ce propos une scène de repas mémorable, au cours de laquelle de nombreux sujets ne peuvent être évoqués et pourtant ….

Ou le mélange des genres que Sara Forestier ,n’hésite pas à transcender, voire à en rajouter, avec une désinvolture marrante. Un personnage faussement dilettante, construit sur une  enfance malmenée  par  des adultes  malfaisants.  Dès sa plus tendre adolescence, la jeune comédienne  usera alors de stratagèmes aussi retors et farfelus que les ressorts de ce film dans lequel Jacques Gamblin , joue sur du velours.

Dindon de la farce, il l’accommode joyeusement au gré d’un nom et prénom qui lui valent bien des avanies. Je ne sais si la jeune génération connaît le fabricant de cuisine Arthur Martin, mais dieu sait qu’ici bas, il est mis à toutes les sauces.

Le point fort de ce film, son écriture (de nombreux dialogues et répliques font mouche), face à une direction d’acteurs plus en retrait. Comme si aux situations cocasses et boulevardières, Michel Leclerc avait eu peur, lui d’en rajouter.Loin d’un quelconque militantisme, il fait œuvre de charité politique. Et ça m’a fait bien rire.

Pour son retour au premier plan, Lionel Jospin n’a pas forcément choisi le bon moment pour imposer un style new-look. Intrépide qui s’ignore, le voici sous le feu des projecteurs, et dans son propre uniforme, s’il vous plaît, mêlé à une histoire abracadabrantesque. Bahia Benmahmoud (Sara Forestier), est une jeune femme extravertie, qui se fait une haute idée de l’engagement politique. A tel point que pour rallier les hommes à sa cause, elle couche avec eux. Ils sont tous de droite, précise le scénario. Sans en tirer la moindre analyse politique, disons simplement que les parties ne savent plus à…

Review Overview

Le film

Sans en avoir l'air, et sans grande prétention ( peut-être la faiblesse du film) Michel Leclerc aborde plusieurs sujets sociaux , sur le ton d'une comédie plutôt juste . Avec Sara Forestier au mieux de sa forme et Jacques Gamblin qui s'amuse comme un petit fou . On en ressort tout sourire. Et après on y réfléchit encore ...

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12 Commentaires

  1. Tonique ce film! avec ces personnages attendrissants, généreux, portant chacun leur lot d’espoir, de secrets, de souffrances ,de nons-dits et de noms pas dits et qui osent le mélange. Ca fait un bien fou!

  2. tout simplement genial!!!peut etre tiré par les cheveux par moment par rapport a ce qu il en est dans la realitée,mais si vous etes un reveur,un pacifiste,et un amoureux de l humanitée,alors ce film vous appartient…et vice versa… :woot: :woot: 😀 😀 8) 😆 8)

  3. Totalement en accord avec « en bref » ci-dessus. Un équilibre rare entre comédie et sujets sérieux. Beaucoup s’y sont cassé l’objectif. « Le nom des gens », magnifiquement interprété, y parvient totalement. On se prend à rêver que la population française juge les « autres » avec un regard aussi ouvert et intelligent.
    A ne pas négliger non plus : on rit, aux larmes et, pour un fois, sans en avoir honte…
    Une pluie d’étoiles ! 😆

  4. J’ai mis du temps à aller voir ce film, ne boudons pas notre plaisir, c’est plutôt réussi. L’humour fait passer beaucoup d’idées qui permettent de faire un peu d’instruction civique sur des sujets (très) sérieux. Le scénario me semble un tout petit peu juste par moment. Mais, je suis d’accord avec Loïck, c’est très drôle et j’ai trouvé que les spectateurs (encore très nombreux malgré une sortie qui date) se retenaient beaucoup pour rire….

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