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« La garçonnière » de Billy Wilder . Critique Cinéma-dvd

Synopsis: Baxter employé dans une grande compagnie d'assurance prête souvent son appartement à ses supérieurs qui y emmènent leurs petites amies. Le chef du personnel lui demande aussi sa clé. Baxter est enfin promu. Mais ce qu'il ignorait c'est que le chef du personnel emmenait dans son appartement la femme dont il était amoureux.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "La Garçonnière"
De : Billy Wilder
Avec : Jack Lemmon, Shirley MacLaine, Fred MacMurray, Ray Walston, Jack Kruschen
Sortie le : 27 fevrie 2018
Distribution : Rimini Editions
Durée : 125 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 2
Le film
Les bonus

 Cinq Oscars cette année là ( 1960 ) dont le meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur scénario.

Meilleur dvd Janvier 2018 ( 2 ème )

Mr.Bean m’agace prodigieusement.Pour en faire des tonnes et plagier plus drôle que lui. Un sentiment ravivé par la sortie de « La garçonnière » dans laquelle Jack Lemmon, semble montrer à Rowan Atkinson  la marche à suivre.

Etonnant comme l’acteur faisait du Bean bien avant la lettre. Sur un registre moins appuyé, tout en finesse, avec un sens de l’humour qui s’apparente à de la gentillesse. Le trait de caractère de Baxter, notre héros, qui contraint et forcé doit céder son appartement à tous ses supérieurs en délicatesse avec leur contrat de mariage.

En contre partie, l’homme grimpe rapidement les échelons. Cette promotion canapé d’un genre bien particulier, Billy Wilder la dénonce avec la même subtilité qu’il mène Baxter  en tête de la charge sociale.

la garçonnière

Légère, amusée, tendre ou passionnée, elle nous conduit de la comédie au drame en un prodigieux tourbillon de cinéma. Sans en avoir l’air, sur le mode d’une galéjade romantique, le réalisateur dénonce l’exploitation de l’homme par l’homme, à travers le portrait d’un brave garçon, qui pourrait être n’importe qui. Un pauvre type penseront certains qui devant l’adversité préfère s’effacer et laisser son grand patron flirter avec celle qu’il aime en secret (Shirley MacLaine).

Il faut voirJack Lemmon dans ce grand  numéro de solitude rentrée, pour un grand comédien qui ne décrochera pas l’Oscar. « La Garçonnière » sera cinq fois récompensé, avec la distinction du meilleur film et du meilleur réalisateur. Lemmon ,de trop pour un palmarès, n’est pas à l’affiche de ce gentil pamphlet.

LES SUPPLEMENTS 

  • > Conversation entre Mathieu Macheret (Le Monde) et Frédéric Mercier (Transfuge) (44 min.). Les deux journalistes engagent une conversation au fond sur l’œuvre de Billy Wilder, qui dans les autres chapitres est de la même manière disséquée sous différents angles. Ça manque parfois d’illustrations, mais l’ensemble est très intéressant.

On aborde ici les débuts du réalisateur sur sa critique de la société américaine, à travers le monde du travail dans ce qui apparaît être une comédie. Plusieurs scènes sont examinées à la loupe comme l’importance de l’ascenseur (différents étages/niveaux, structure de la société.) La misogynie de Billy Wilder est mise en relief pour mieux être rejetée…

Le décor selon Trauner

Le résultat

  • > Entretien avec Didier Naert, peintre et architecte, à propos des décors d’Alexandre Trauner (23 min.) C’est le portrait de Trauner qui émerge joliment à travers les souvenirs et commentaires de celui qui fut son assistant. Le travail du décorateur, l’esprit du scénario qu’il faut transmettre tout au long des décors, Didier Naert évoque « ce travail en profondeur et ce détail » qui font ensemble le décor dans lequel « un objet est parfois plus important… ».

La collaboration entre Wilder et Trauner est bien évidemment au cœur de l’évocation. « Trauner aimait faire visiter ses décors en construction aux comédiens. ».

  • > Interview de la comédienne Hope Holiday (13 min.). Ses souvenirs de tournage. Ça parait plus anecdotique, mais c’est marrant à suivre, comme pour la direction d’acteur sur la scène du bar.

Les deux lascars et Shirley MacLaine

  • > Le couple imparfait : la collaboration Billy Wilder / Jack Lemmon vue par le réalisateur et critique David Cairns (20 min.). « On n’imagine pas forcément le doux impact que Lemmon a provoqué à ses débuts, la confiance qu’il dégageait, mettait en avant une qualité essentielle pour l’homme américain, la maîtrise. Contrairement à ses prédécesseurs, il n’était pas toujours à la hauteur de toute situation, c’était rassurant ».
  • > L’art de Jack Lemmon (13 min.). Chris Lemmon et l’un de ses biographes dessinent les grands contours d’un « papa qui voulait sauver le théâtre américain » se souvient son fils, alors que son père boulanger espérait qu’il reprenne la boutique familiale. « N’oublie pas que j’ai trouvé l’amour dans une miche de pain »

« La Rue rouge » (Scarlet Street) 1945 de Fritz Lang avec Edward G. Robinson et Joan Bennett, qui inspira bien malgré elle « La Garçonnière ».

  • > À l’intérieur de La Garçonnière (29 min.). Une façon comme une autre de titrer un chapitre qui parle de … Billy Wilder et de l’origine du film. Kevin lally du « Wilder Times » : « Caustique, il était sociable, les gens l’aimaient beaucoup »

Shirley MacLaine :  « Il savait appréhender les drames les plus extrêmes, comme les comédies les plus grotesques ».

On dit que le film part de la vision de « Brèves rencontres » dans les années 40. « Wilder se faisait la réflexion sur le genre d’homme qui peut prêter son appartement pour des adultères, les personnages principaux ne l’intéressaient pas particulièrement, c’était le type d’homme qui le faisait ».

Scandale en 1950 entre W. Wanger et J. Lang qui couche avec sa femme, Joan Bennet. Wanger lui tire dessus. Un employé de l’agence artistique leur prêtait son appartement. « L’idée du film est partie de là, autour de la promotion sociale possible pour le prêteur (…) Mais Wilder a dû attendre 1960 à cause de la censure, là il devenait acceptable de parler d’infidélité ».

A sa sortie les critiques ne sont pas forcément tendres.  « Un conte de fées sale et déplaisant », « Révoltant », « Glorieux exemple de mauvais goût » … Résultat : 3 Oscars en une seule soirée ce qui ne s’était encore jamais vu.

 Cinq Oscars cette année là ( 1960 ) dont le meilleur film, meilleur réalisateur et meilleur scénario. Meilleur dvd Janvier 2018 ( 2 ème ) Mr.Bean m’agace prodigieusement.Pour en faire des tonnes et plagier plus drôle que lui. Un sentiment ravivé par la sortie de « La garçonnière » dans laquelle Jack Lemmon, semble montrer à Rowan Atkinson  la marche à suivre. Etonnant comme l’acteur faisait du Bean bien avant la lettre. Sur un registre moins appuyé, tout en finesse, avec un sens de l’humour qui s’apparente à de la gentillesse. Le trait de caractère de Baxter, notre héros, qui contraint et forcé…

Review Overview

Le film
Les bonus

Ou comment fustiger les travers d’une société en y mettant le ton et l’humour, à travers ce qui pourrait apparaître comme une petite histoire d’amour… De l’écriture du scénario à la réalisation, tout est en place !

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