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« J.Edgar » de Clint Eastwood. Critique Cinéma

Synopsis: Le film explore la vie publique et privée de l'une des figures les plus puissantes, les plus controversées et les plus énigmatiques du 20e siècle, J. Edgar Hoover.Directeur du FBI pendant près d'un demi-siècle, il était prêt à tout pour protéger son pays.

La fiche du film

Le film : "J. Edgar"
De : Clint Eastwood
Avec : Leonardo DiCaprio, Naomi Watts
Sortie le : 11/01/2012
Distribution : Warner Bros. France
Durée : 135 Minutes
Genre : Biopic, Drame
Type : Long-métrage
Le film

DiCaprio ! J’ai beaucoup de mal avec ce comédien. Mais cette fois, chapeau bas et grand respect. Comme Leonardo ne joue plus pour lui-même, il est formidable. Totalement habité par son personnage qui méritait il est vrai  une telle stature.L’acteur la trouve sans jamais faillir sur le demi-siècle de l’histoire des USA que nous conte Clint Eastwood, tout aussi possédé par son sujet mis en scène de manière assez particulière.

Sous les apparences d’un classicisme absolu, épousant l’époque qu’elle relate, la réalisation joue sur les couleurs et le noir et blanc, parfois mêlés, entretenant une agréable et paradoxale confusion . Seuls, les constants et systématiques allers-retours nous ramènent au cœur du récit.

Ce point de vue plus esthétique que formel n’entache en rien  la grande aventure humaine que fut la vie de J. Edgar Hoover. A la tête du FBI, il a côtoyé huit présidents et traversé trois guerres, combattu toutes les menaces, réelles ou fantasmées, et piétiner  les lois quand celles-ci ne servaient pas les intérêts de son pays.

La performance de Leonardo donne toute la mesure de la paranoïa d’un homme à qui les Etats-Unis doivent aussi les premières méthodes d’investigations scientifiques, et… le flicage systématique de ses sujets.

La caméra d’Eastwood en brosse un portrait définitif, mais incertain ( ses archives n’ont jamais été retrouvées) , et débusque les zones d’ombre de ce personnage dont le rapport avec les femmes était conditionné par l’amour sans faille qu’il portait à sa mère.

Sa maman lui apprend à danser…

Son homosexualité refoulée , le grand secret de sa vie , ( il sera très proche du N° 2 du FBI, Clyde Tolson, tout aussi bien joué par Armie Hammer  ) le cinéaste l’évoque sans cesse, mais toujours avec sa retenue coutumière. Une pudeur qui rejaillit sur la tonalité générale d’un film qui je pense avec le temps pourrait devenir un grand classique.

L’affiche est à ce titre exemplaire avec dans le rôle de la mère Judi Dench ,toujours aussi merveilleuse, ou Naomi Watts  en secrétaire dévouée, qui elle aussi joue sur la durée le même personnage. Les effets de maquillage sont particulièrement réussis, la palme revenant une fois encore à DiCaprio. Il pousse le mimétisme à l’extrême et me fait douter . J’ai pensé un instant que Hoover vieillissant, était joué par Philip Seymour Hofmann . Un comble.

DiCaprio ! J'ai beaucoup de mal avec ce comédien. Mais cette fois, chapeau bas et grand respect. Comme Leonardo ne joue plus pour lui-même, il est formidable. Totalement habité par son personnage qui méritait il est vrai  une telle stature.L'acteur la trouve sans jamais faillir sur le demi-siècle de l’histoire des USA que nous conte Clint Eastwood, tout aussi possédé par son sujet mis en scène de manière assez particulière. Sous les apparences d’un classicisme absolu, épousant l’époque qu’elle relate, la réalisation joue sur les couleurs et le noir et blanc, parfois mêlés, entretenant une agréable et paradoxale confusion . Seuls, les constants et systématiques…

Review Overview

Le film

DiCaprio, de tous les instants sur l’écran , oscille entre l’ombre de Brando et les réminiscences de « Citizen Kane »…Un acteur entier et totalement au service de son personnage, que Eastwood met en scène à sa façon , avec sobriété , retenue, et une pudeur qui lui est propre.Ce ne sera peut-être pas un chef d’œuvre, mais certainement un grand classique. Laissons le temps faire son œuvre…

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