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« Django » de Sergio Corbucci . Critique cinéma-dvd

Synopsis: Un homme mystérieux arrive dans une petite ville, tirant un cercueil boueux derrière lui. Nommé Django, cet étranger sauve la vie d’une jeune femme et se retrouve ainsi projeté en plein cœur d’une guerre entre des révolutionnaires mexicains et une bande de racistes sadiques menés par un fanatique, le major Jackson.

La fiche du film

Le film : "Django"
De : Sergio Corbucci
Avec : Franco Nero, José Bódalo
Sortie le : 22/12/1967
Distribution : Carlotta Films
Durée : 94 Minutes
Genre : Western
Type : Long-métrage
Le film
les bonus

DVD : 03 Novembre 2021

En recevant l’onction de Tarantino, « Django » est entré dans le saint des saints du septième art. Une sacralisation qui risque de perturber l’esprit critique de quelques éminents spécialistes, toujours prompts à glorifier la starisation décrétée par plus star que soi.

En remettant les colts à leur place, on dira que ce film dont le réalisateur s’est inspiré pour « « Django Unchained« » est une copie tout à fait acceptable d’un western spaghetti de série B.

Aucun dédain de ma part, mais le simple constat d’avoir assisté à une agréable soirée marquée par tous les symptômes du genre (regards et gestes surlignés, musique romantique appuyée…) immortalisé par son thème chanté par Rocky Roberts et l’interprétation de Franco Nero en vengeur impitoyable. Avec ici et là quelques morceaux de violence, aussi inattendus que définitifs.

C’est dans ce registre que « Django » prend définitivement ses marques autour d’un scénario assez mince, mais aussi assez futé pour bifurquer au moment où on ne l’attend pas. Le détachement, feint, est la règle d’or du réalisateur qui l’applique dans une mise en scène à laquelle il ne manque pas un cadre (parfait, à la limite parfois de la sophistication) et un argument.

Léger donc (l’étranger qui revient au pays pour se venger), mais argumenté : le coup de la sulfateuse, pour ne citer que lui a depuis fait bien des émules. Car Corbucci, pas né de la dernière pluie connaît ses classiques et le cimetière de Tombstone…

Il faut alors le voir régler de main de maître un combat dans le saloon du village et donner de la morale à retordre à ce western qui ne s’essouffle jamais. Si un voleur trouve plus voleur que lui, il lui en coûtera quelques phalanges. Et Django a beau être un héros, il n’en demeure pas moins un homme. Méditez

LES SUPPLEMENTS

  • Alex Cox, à propos du film  (14 mn)- « Un film est réussi quand ses éléments sont tous de qualité égale. C’est le cas de Django. La mise en scène, le jeu d’acteurs, le cadrage, le décor et la musique ! »

Réalisateur et auteur du livre « 10 000 Façons de mourir » Alex Cox explique pourquoi c’est à Paris qu’il a pu suivre le mouvement du western spaghetti, rappelant un peu la guéguerre entre Sergio Leone encore jeunot et Sergio Corbucci dont les mauvais westerns se succédaient assure-t-il .

Jusqu’à l’arrivée de «  Django » . «  Son premier chef d’œuvre ».  Il raconte l’histoire du film, avec détails et anecdotes comme celle sur Franco Nero qui ne travaillait pas dans une station-service quand Corbucci l’a recruté…

 

  • Django ne meurt jamais (26 mn)- Franco Nero raconte comment il a obtenu le rôle de Django, évoque le tournage avec Sergio Corbucci et ses partenaires de jeu, puis revient sur l’incroyable postérité du film et son apparition dans « Django Unchained ».

Il est très disert et ses souvenirs ravivent une époque bénie des dieux du cinéma. C’est vraiment intéressant à suivre surtout que comme pour tous les chapitres des extraits du film accompagnent le commentaire.

  •  Le cannibale du Far-West  (26 mn)- Assistant réalisateur sur Django et futur réalisateur de Cannibal Holocaust, Ruggero Deodato se souvient de sa collaboration avec Sergio Corbucci et de sa contribution au film. «  C’était la période espagnole la meilleure à mon avis. Une ambiance que l’on ne peut pas décrire.  Pour les Espagnols, les Italiens nous étions le top, ils étaient à nos pieds, ils vivaient chichement sous Franco, les concierges surveillaient le pays … ».

  • Sergio, mon mari (28 mn)- Nori Corbucci revient sur le travail de son mari, son style, ses acteurs fétiches, sa popularité aujourd’hui, et raconte le tournage de Django, pour lequel il toucha peu d’argent. «  Il avait accepté le principe de la recette, c’est un film qu’il a fait par amitié et pour lequel il a passé des nuits blanches. Et bizarrement ce film dont on parle encore et qui a très bien marché, il ne l’a pas aimé ».

« Ses partenaires américains n’aimaient pas quand il retouchait ses scénarios, qu’il remaniait beaucoup. Si une phrase n’était pas écrite, ils s’arrêtaient de jouer ou tourner, c’est pas écrit disaient-ils. Mais Sergio était un grand affabulateur, il les domptait tous ».

DVD : 03 Novembre 2021 En recevant l’onction de Tarantino, « Django » est entré dans le saint des saints du septième art. Une sacralisation qui risque de perturber l’esprit critique de quelques éminents spécialistes, toujours prompts à glorifier la starisation décrétée par plus star que soi. En remettant les colts à leur place, on dira que ce film dont le réalisateur s’est inspiré pour « "Django Unchained"» est une copie tout à fait acceptable d’un western spaghetti de série B. Aucun dédain de ma part, mais le simple constat d’avoir assisté à une agréable soirée marquée par tous les…

Review Overview

Le film
les bonus

D’une violence souvent inattendue, la mise en scène de Corbucci mêle réalisme social, humour absurde et spectacle de haute volée. Digne représentant du western -spaghetti , ce western fou et jouissif ressort à pic pour accompagner le nouveau film de Quentin Tarantino : « Django Unchained ! »

AVIS BONUS Des collaborateurs se souvient de l’époque du western spaghetti et Mme Corbucci y ajoute son commentaire. Chaque bonus est richement illustré par des extraits du film. C’est appréciable.

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