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« A 5 heures de Paris » de Leonid Prudovsky. Critique cinéma

Une histoire d’amour banale et classique . La rencontre de deux solitaires . Il est chauffeur de taxi. Elle est professeur de piano. Il est divorcé, elle s’apprête à rejoindre son mari au Canada. Un dilemme , un très beau film

La fiche du film

Le film : "A 5 heures de Paris"
De : Leon Prudovsky
Avec : Dror Keren, Helena Yaralova
Sortie le : 23/06/2010
Durée : 90 Minutes
Genre : Drame
Type : Long-métrage
Le film

Une histoire d’amour : il est chauffeur de taxi, divorcé, elle enseigne le  piano. Il  n’a jamais quitté Israël, (la phobie des airs), elle s’apprête à rejoindre son mari au Canada.

Ce«petit» film qui n’a l’air de rien  vous tourneboule pourtant longtemps, pour cet instant de grâce qu’il vous  fait partager, ce sentiment diffus d’un bonheur commun, et l’indicible sensation d’un monde qui pourrait tourner simplement, rond.

Contrairement aux récentes productions israéliennes, la politique ici ne s’implique pas un instant dans le quotidien de ces deux êtres, deux solitaires, perdus, dans la banlieue de Tel Aviv.

                                                                                                    Elena Yaralova, Dror Keren.

Yigal est un gentil garçon, désormais sans ambition. Il côtoie son ex, et  son compagnon, avec qui il envisage de monter une entreprise. Son gamin ne veut pas chanter à la chorale ? Yigal  trouve ça normal. Et pour l’accompagner prochainement à Paris, il suit une psychothérapie afin de prendre l’avion…

Quand elle le rencontre, Lina est déjà sans illusion sur son avenir qui soudainement s’éclaire par cette liaison aussi inattendue que douloureuse. Il y a beaucoup de tendresse dans le film de Leonid Prudovsky, qui par une alchimie imperceptible (une mise en scène sans tapage, une écriture du quotidien) la rend palpable et crédible.

L’humour d’un Yigal rayonnant auprès de sa belle n’est pas étranger à cette agréable fortune. Il a une bonne tête, et son sourire illumine la chambrée. Dror Keren , dont je n’ai aucun souvenir cinématographique, interprète joliment ce personnage lunaire, démissionnaire certes, mais nullement lâche, contrairement aux accusations que porte son futur associé.

Ce qui le sauve c’est son amour irraisonné pour la chanson française, celle des années soixante dix  ( Adamo, Alain Barrière, Joe Dassin … ) avec qui il voyage . Le procédé mélodique est tout aussi risqué que l’apparence de  cette comédie pseudo romantique et pourtant il  fonctionne parfaitement.

Peut-être mon côté nostalgie , mais surtout un regard original sur un thème classique que l’interprète féminine Elena Yaralova relaie elle aussi de manière très convaincante.

Tous les rôles du film tiennent leur personnage avec une sincérité affirmée, et celui de Vladimir Friedman dans la peau du mari un tantinet sur la touche n’est pas des plus aisé. Il entre à son tour dans cette valse hésitation des sentiments et dans la ronde des chansons qu’il aime lui aussi beaucoup. Celles de son pays qui parlent d’amours et de départs. On ne va pas pleurer, mais côté cœur , il y a comme un petit pincement.

Une histoire d’amour : il est chauffeur de taxi, divorcé, elle enseigne le  piano. Il  n’a jamais quitté Israël, (la phobie des airs), elle s’apprête à rejoindre son mari au Canada. Ce«petit» film qui n’a l’air de rien  vous tourneboule pourtant longtemps, pour cet instant de grâce qu’il vous  fait partager, ce sentiment diffus d’un bonheur commun, et l’indicible sensation d’un monde qui pourrait tourner simplement, rond. Contrairement aux récentes productions israéliennes, la politique ici ne s’implique pas un instant dans le quotidien de ces deux êtres, deux solitaires, perdus, dans la banlieue de Tel Aviv.            …

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Le film

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