Accueil » A la une » « True Grit » de Joel et Ethan Coen . Critique Blu ray

« True Grit » de Joel et Ethan Coen . Critique Blu ray

Synopsis: Pour venger la mort de son père, une jeune femme est prête à tout. Elle fait appel à Rooster Cogburn, un marshal borgne qui n'a peur de rien, et à un Texas Ranger assoiffé d'argent, pour retrouver l'assassin de son père...

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "True Grit - Combo Blu-ray "
De : Ethan Coen, Joel Coen
Avec : Jeff Bridges, Matt Damon
Sortie le : 23 juin 2011
Distribution : Paramount
Durée : 110 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

 Si l’excellent«No country for old men » sentait la poudre , les frères Coen plongent cette fois résolument dans les affres du western.Avec ses fondamentaux indispensables, le duo impose une patte très personnelle. Cow-boys, whisky, poursuite des méchants dans les grands espaces, le décor est planté. Mais les codes ne suivent pas toujours, quand le village habituellement étriqué et poussiéreux offre ici de grandes avenues et des façades plutôt proprettes.

Et aux affrontements armés, classique du genre, les deux réalisateurs ajoutent des échanges verbaux, peu lyriques ,mais qui n’en demeurent pas moins chargés d’un verbiage surprenant.

Celui de l’héroïne, use d’une syntaxe parfaite. Elle connaît le latin comme sa poche. C’est autour de Mattie, que les Frères Coen entendent faire sonner leur différence. Pour venger la mort de son père , cette gamine de 14 ans engage un Marshall borgne et alcoolique , rejoint peu après par un Texas Ranger qui lui aussi à deux mots à dire à l’assassin présumé.

Ca promet , sauf que les Coen bâclent la sentence et donnent à ce film les apparences d’un grand déballage pour un final anecdotique, consternant. Sans les grands espaces aux panoramiques surlignés ( photo de Roger Deakins ) et la stature d’un Jeff Bridges, plus retors que jamais , « True Grit » s’inscrit dans la lignée d’une kyrielle de westerns relégués dans des fonds de tiroirs.

On a vu le genre renaître sous de nouveaux atours avec des gens comme Clint Eastwood (« Impitoyable ») ou plus récemment le très bouleversant « Open range » de Kevin Costner , mais cette fois le filon est tari.

Je ne comprends pas par exemple comment les deux frangins n’ont pas su filmer les rapports très ambigus entre la gamine et le vieux bougon. Un duo emblématique d’une relation sinon contre-nature, du moins inhabituelle dans le western ou tout autre genre (me vient à l’esprit Jean Reno et Natalie Portman dans «  Léon » de Luc Besson ). Bien sûr le bagou et le  répondant de la jeune fille  procurent quelques moments de bravoure comme cette altercation avec un négociant retors. Filmée très platement, elle retombe très vite comme un soufflé.

Mais où est donc passée la mise en scène de « Fargo» « The Big Lebowski«  et autre «  Barton Fink » ?

Peut-être dans le subliminal et le second degré d’un film qui à mon avis n’en comporte pas beaucoup. Quand on sourit, c’est pour un échange verbal entre le Marshall et le ranger (Matt Damon , ennuyant ) qui se comportent comme  des marmots, et s’amusent à qui tirera le plus vite, devant une gamine désespérée par tant de puérilité masculine.

Le voilà peut-être le message des frères Coen qui sonnent le glas du mâle cow-boy pour une génération d’un autre sexe, ni fort, ni faible, mais où l’intelligence l’emporterait sur l’apparence. Démonstration à l’appui Hailee Steinfeld, dans le rôle de Mattie est la seule à véritablement tirer son épingle du jeu. Mais ce n’est qu’une enfant et les cow-boys, les vrais, les durs, n’aiment pas les enfants.

LES SUPPLEMENTS

Le vrai courage de Mattie, ou comment la jeune comédienne explique son arrivée sur le plateau, et la façon de tourner, scènes à l’appui.

Se vêtir dans les années 1880, je ne vous fais pas un dessin…

Les armes de l’Ouest, après la guerre civile…

Recréer Fort Smith, c’est le genre de bonus que j’adore. Ou comment refaire en vieux, une ville qui était bien proprette, la transformation se fait sous vos yeux (construction des façades, modification des intérieurs …)

Ch. Pontis, le plus grand écrivain dont vous n’avez jamais entendu parler. Ce sera donc chose faite pour «  cet écrivain imprévisible, qui parvient à capter si finement  les moments de la réalité quotidienne ».

La Bible :

Quelques westerns plus ou moins conformes :

« Utu » de Geoff Murphy- « In a valley of violence » de Tim West – « Fureur Apache » de Robert Aldrich – « Il était une fois dans l’Ouest » de Sergio Leone (1968)- « True Grit » de Joel et Ethan Coen (2010)- « Soldat bleu » de Ralph Nelson (1970- « Little big man » d’Arthur Penn (1970)- « The last movie » de et avec Dennis Hopper- « L’état sauvage » de David Perrault – « Un homme nommé Cheval‘ de  Elliot Silverstein –  » Les frères Sisters » de Jacques Audiard- « Hostiles » de Scott Cooper- « Duel au soleil » de King Vidor- «  Je suis un aventurier » d’Anthony Mann –  » Django Unchained » de Quentin Tarentino- « Django » de Sergio Corbucci

 Si l'excellent«No country for old men » sentait la poudre , les frères Coen plongent cette fois résolument dans les affres du western.Avec ses fondamentaux indispensables, le duo impose une patte très personnelle. Cow-boys, whisky, poursuite des méchants dans les grands espaces, le décor est planté. Mais les codes ne suivent pas toujours, quand le village habituellement étriqué et poussiéreux offre ici de grandes avenues et des façades plutôt proprettes. Et aux affrontements armés, classique du genre, les deux réalisateurs ajoutent des échanges verbaux, peu lyriques ,mais qui n’en demeurent pas moins chargés d’un verbiage surprenant. Celui de l’héroïne, use d’une syntaxe…

Review Overview

Le film
Les bonus

Une vision " à l'aveugle" et jamais vous ne reconnaîtriez la patte des Coen . Un film qui se laisse regarder, qui vous amuse de temps en temps et puis pour les cinéphiles peut-être ici et là quelques références, mais ça ne mérite pas deux heures de projection . Classique, dans le mauvais sens du terme.

Avis Bonus : Les bonus,, comme si il en pleuvait. Plusieurs chapitres très intéressants

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Conclave » d’Edward Berger. Critique cinéma

La papauté n'en finit pas de faire son cinéma. Ca tourne plutôt bien

11 Commentaires

  1. Ok, très classique dans la façon de raconter, mais ce n’est pas un mauvais film pour autant.
    Les trois acteurs principaux sont bons, surtout la petite (heureusement, ceci dit, vu qu’on ne voit qu’eux sur la plupart des plans).
    L’histoire aussi est bonne, justement parce qu’elle casse un peu les codes et les clichés du genre. Et rien que pour ça, ce film vaut le coup d’être vu.

Laisser un commentaire