Synopsis: Un comique méconnu, pour se faire reconnaître, enlève le présentateur d'un show télévisé et n'accepte de le libérer qu'à la condition de participer à son spectacle.
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Les bonus
Au début des années 80 le réalisateur s’essaie à la comédie avec Robert De Niro déjà en acteur référence. Ou l’occasion de fustiger le monde de la télévision et celui des paillettes en général , à travers l’histoire de ce pauvre comique qui tente tous les coups pour montrer son talent .Il ira même jusqu’à enlever un présentateur célèbre.
Les entretiens des bonus permettent aux acteurs de cette valse d’y revenir une vingtaine d’années plus tard. Le temps ne fait rien à l’affaire et c’est mordicus qu’ils soutiennent une entreprise, incomprise à sa sortie . Ce que je comprends encore aisément aujourd’hui.
Mais la distance aidant, revoir De Niro en comique pitoyable et Jerry Lewis en comique sérieux ( quasiment un contre emploi ) ne manque pas de sel. L »ensemble me paraît cependant aujourd’hui bien dépassé, aussi bien par les décors que le ton des acteurs , improvisant semble-t-il plus souvent qu’à leur tour. De Niro n’est pas au top …
Dans la scène où Robert De Niro et Sandra Bernhard se disputent , les trois voyous qui les interpellent sont du groupe The Clash : Joe Strummer, Paul Simonon et Mick Jones . Martin Scorsese les adore. Deux titres figurent sur la B.O de » A tombeau ouvert« (« Janie Jones« et « I’m So Bored With the USA« ).
Il reste peut-être au bout du compte, un regard sur la société de l’époque qui n’a rien à envier à celle qui nous met dans la panade aujourd’hui. Pouvoir et compromissions scintillent de la même manière que ces starlettes qui se pavanent avec des goûts d’autruche.
LES SUPPLEMENTS
- En clôture du Trebica Film Festival (30 mn). Le réalisateur et ses deux comédiens discutent un peu à la légère devant le public. C’est décousu, et très décontracté, comme une complicité entre l’acteur De Niro, le réalisateur et l’animateur, qui lorsqu’il parle de comédie se voit renvoyer dans les cordes :« on ne voulait pas faire quelque chose de drôle ».
Et puis Jerry Lewis, arrive un peu en retard et se mêle à la conversation, il fait son show…
- Dans la tête de Rupert Pupkin (39 mn). Thelma Schoomaker, la monteuse attitrée du réalisateur revient sur l’intérêt de Scorsese pour le montage, « un réalisateur brillant, mais un monteur-né, selon moi. C’est en salle de montage qu’il façonne véritablement son film, là il travaille intensivement. Quand il tourne, il pense déjà en monteur si bien que lorsque je reçois les rushes, il a déjà fait un gros travail en amont».
Elle évoque alors le travail sur « Raging bull » « tout était d’une qualité remarquable, et c’était mon premier film, celui de la rédemption pour Scorsese qui sortait d’une période difficile».
« La valse des pantins » est aussi largement abordée, c’est vraiment passionnant à entendre de la part d’une technicienne qui a vécu de belles pages du cinéma américain.
- Un tournage sensationnel (18 mn). C’est aussi appelé making of, sans la présentation réelle des coulisses du film .Tout le monde évoque le tournage et donne son point de vue sur le film, les personnages, les contre-emplois …
- Scènes coupées (38 mn). C’est à partir d’éléments préservés que ces huit scènes ont pu être reconstituées. Il s’agit parfois de scènes rallongées.On y entend une série de blagues plus ou moins drôles, voire vaseuses, ou le rêve de Ruppert qui participe à l’émission TV de Jerry.
« Ruppert va voir Rita à son travail », « Premier repas avec Rita »…
Review Overview
Le film
Les bonus
Dans les années 80 la charge contre le show biz et ses affidés pouvaient encore faire mouche, mais de cette manière, aujourd'hui, on a peine à suivre un De Niro peu inspiré . Beaucoup d'improvisations, semble-t-il, beaucoup trop.
Avis bonus
Un point de vue intéressant sur la manière dont Scorsese s’intéresse au montage, doublé par des scènes coupées qui peuvent le rester, mais demeurent d’une totale expression, pour l'histoire du film.
5 Commentaires
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