Accueil » Les critiques » Critiques Blu-ray » « La chasse » de Thomas Vinterberg . Critique Blu Ray

« La chasse » de Thomas Vinterberg . Critique Blu Ray

Synopsis: Après son divorce, Lucas, quarante ans, a trouvé une nouvelle petite amie, un nouveau travail .Il reconstruit sa relation avec Marcus, son fils. Mais quelque chose tourne mal. Une remarque en passant. Et alors que la neige commence à tomber et que les lumières de Noël s'illuminent, le mensonge se répand comme un virus invisible.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "La Chasse [Blu-ray]"
De : Thomas Vinterberg
Avec : Mads Mikkelsen, Thomas Bo Larsen
Sortie le : 19 mars 2013
Distribution : StudioCanal
Durée : 115 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

C’est un coup de poing à l’estomac, une sollicitation permanente. Dès la première image Thomas Vinterberg dérange, avec ce visage si  familier, si sympathique, de Lucas, éducateur d’un jardin d’enfants, que les enfants adorent. Un peu trop peut-être puisqu’un jour une gamine le dénonce pour des agissements suspects.

Qu’elle soit la fille du meilleur ami de Lucas accentue bien évidemment le drame. Mais le propos de Vinterberg dépasse très vite le cadre de l’interdit pour mieux observer à la loupe ses acteurs. Sa caméra devient  insistante , elle nous prend à témoin.  A cet instant, on le sait innocent de tous les maux dont on l’accuse, sans fait, ni preuve, mais «  on part toujours du principe que les enfants ne mentent pas » dit la directrice de la crèche.

Outreau, peut-être …

la chasse

L’hystérie qui s’empare  de la collectivité nous entraîne à notre tour dans la spirale infernale de la rumeur et de la suspicion. Convaincu de la bonne foi de l’éducateur , le spectateur se pose les questions légitimes qui alimentent un scénario assez futé pour le déstabiliser.

La mise en scène devient mise en abîme, et dans la confusion des genres, on ne peut se rattacher qu’à la bonne foi du présumé coupable, à ce que l’on sait de sa vie et de l’amour qu’il porte aux siens.

Les relations qu’il noue avec son fils sont à cet égard particulièrement poignantes et véridiques. On touche à la racine de l’humain et c’est toute la force du récit que de nous y conduire.la chasse

Mads Mikkelsen est reparti de Cannes avec la palme du meilleur acteur.  A juste titre. Son personnage , c’est la vérité de l’intérieur, mise à nue, sans les poncifs du genre. La réalisation est du même acabit .Malgré de grands renforts d’arguments populistes,  le sentiment de l’imparable, de  l’inéluctable,  domine.

La mécanique du soupçon , puis de l’exclusion  – comme en d’autres temps , et d’autres circonstances – est  parfaitement élaborée, jusqu’à l’ultime seconde, qui nous dit que rien n’est jamais acquit. Ni la grâce, le pardon  ou la rédemption. Les hommes repartent à la chasse, et la bête est toujours aux abois.

LE SUPPLEMENT

  • «  Le garçon qui marchait à reculons » de Thomas Vinterberg (35 mn). L’histoire de deux frères Andreas et Mikkel  à jamais séparés. Pour se retrouver, le plus jeune refait le chemin en arrière. C’est encore assez émouvant comme histoire et parfaitement resitué dans un contexte plus ou moins onirique. Fiction, réalité, du monde des enfants à celui des adultes, la frontière est ici très ténue. Belle interprétation du jeune Holger Thaarup.
Cannes : prix d’interprétation Mads Mikkelsen Meilleur dvd Mars 2013 ( 4 ème ) C’est un coup de poing à l’estomac, une sollicitation permanente. Dès la première image Thomas Vinterberg dérange, avec ce visage si  familier, si sympathique, de Lucas, éducateur d’un jardin d’enfants, que les enfants adorent. Un peu trop peut-être puisqu’un jour une gamine le dénonce pour des agissements suspects. Qu’elle soit la fille du meilleur ami de Lucas accentue bien évidemment le drame. Mais le propos de Vinterberg dépasse très vite le cadre de l’interdit pour mieux observer à la loupe ses acteurs. Sa caméra devient  insistante , elle nous…

Review Overview

Le film
Les bonus

Si le spectateur est pris constamment à témoin, c’est pour mieux appuyer là où ça fait mal : l’engrenage de la rumeur, qui conduit à l’hystérie collective. Le thème de la pédophilie aussi douloureux que délicat à traiter nous amène ici à nous interroger sur nos propres sentiments, nos propres réactions. Les questions sont nombreuses et ce film se grandit de les poser sans pathos ni condescendance.

Avis Bonus : Un moyen métrage , une belle mais triste histoire et une interprétation à la hauteur du propos

User Rating: Be the first one !

Voir aussi

« Pain, amour et fantaisie » de Luigi Comencini. Critique Cinéma

A nouveau les grands classiques italiens sur grand écran, on ne s'en lasse pas

Laisser un commentaire