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« Soldat bleu » de Ralph Nelson . Critique Cinéma

  • 23 avril 1971 en salle
  • Reprise 21 août 2024
  • 1h 52min | Western
  • Avec Peter Strauss, Candice Bergen, Donald Pleasence

L’histoire: Christa, une femme blanche, a vécu avec les Cheyennes.Des soldats l’emmènent retrouver son fiancé, alors que le convoi est attaqué. Honus Gent, seul survivant avec elle du massacre, est contraint de faire route ensemble pour rallier le camp de base de la cavalerie. La presque Cheyenne et le soldat “Bleu” apprennent à se connaître.

Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article

A quel niveau  de lecture doit-on retenir ce que l’on vient de voir ?

A savoir un vague road movie d’une jeune femme et d’un soldat, qui après avoir échappé au massacre de leur escorte, doivent rejoindre un fort : 150 km à pied, à travers des paysages plus ou moins sauvages .Ce qu’ils font pendant près de deux heures.

Ralph Nelson et son scénariste John Gay , nous mitonnent un gentil couple, confronté à des situations plus ou moins ubuesques.  Surtout quand on découvre la personnalité de la dame en question.

 

Originaire de New York, elle a vécu avec des Indiens pas commodes ; elle revient au pays «  de la civilisation », sous bonne escorte. Celle-là même qui se fait écharper par ses copains indiens. Mais le plus étonnant, c’est son pragmatisme tout terrain, lié à un caractère bien trempé.

Candice Bergen  est  à l’aise dans la peau de ce personnage autant révolté que déluré, qui jure à tout bout de champ, et rote sur un mauvais cuisseau de lapin.

Son vis-à-vis tient  du puceau en déroute (Peter Strauss), un soldat sans envergure, qui se prend les pieds dans le premier lasso venu. Malgré les vingt et un morts de la première attaque, comprenez qu’au stade de ce récit, j’imagine plus une farce, ou une mascarade, qu’un plaidoyer anti-belliciste qui va sèchement y  mettre un terme .

soldat bleu

En un clin d’œil tout bascule dans un capharnaüm indescriptible. L’armée qui  s’apprête à attaquer un paisible village indien, n’entend pas son chef qui souhaite parlementer. Les ordres sont les ordres et le carnage peut  commencer.

Les têtes tombent, le sang gicle des seins découpés au poignard, et les corps des femmes violées sont jetés dans les ornières, sous les yeux de leurs progénitures, qui n’échappent pas à la tuerie. Ca doit durer une dizaine de minutes, c’est interminable, c’est ahurissant.

Cette séquence fait écho à un fait réel, condamné peu après par les autorités américaines de l’époque «  comme le crime le plus abject et le plus injuste de l’Histoire de l’Amérique ». Il s’agit du massacre de Sand Creek, le 29 novembre 1864, par neuf cents hommes de la Cavalerie du Colorado.

La Bible :

« Une histoire du western » de Louis-Stéphane Ulysse.

Quelques westerns plus ou moins conformes :

« Utu » de Geoff Murphy- « In a valley of violence » de Tim West – « Fureur Apache » de Robert Aldrich – « Il était une fois dans l’Ouest » de Sergio Leone (1968)- « True Grit » de Joel et Ethan Coen (2010)- « Soldat bleu » de Ralph Nelson (1970- « Little big man » d’Arthur Penn (1970)- « The last movie » de et avec Dennis Hopper- « L’état sauvage » de David Perrault – « Un homme nommé Cheval‘ de  Elliot Silverstein –  » Les frères Sisters » de Jacques Audiard- « Hostiles » de Scott Cooper- « Duel au soleil » de King Vidor- «  Je suis un aventurier » d’Anthony Mann –  » Django Unchained » de Quentin Tarentino- « Django » de Sergio Corbucci

23 avril 1971 en salle Reprise 21 août 2024 1h 52min | Western Avec Peter Strauss, Candice Bergen, Donald Pleasence L'histoire: Christa, une femme blanche, a vécu avec les Cheyennes.Des soldats l'emmènent retrouver son fiancé, alors que le convoi est attaqué. Honus Gent, seul survivant avec elle du massacre, est contraint de faire route ensemble pour rallier le camp de base de la cavalerie. La presque Cheyenne et le soldat “Bleu” apprennent à se connaître. Si les étoiles n’apparaissent pas, reportez-vous à la fin de l’article A quel niveau  de lecture doit-on retenir ce que l'on vient de voir ? A savoir un vague road movie d’une…

Review Overview

Le film

Je ne comprends pas vraiment la démarche du réalisateur qui nous promène tranquillement, gentiment, pendant près de deux heures dans la campagne du Colorado, avant de nous asséner le fond de sa pensée en une dizaine de minutes effrayantes. Malgré tout, ce film est à voir, ne serait-ce que pour ce traitement du problème pacifique, aussi inattendu que particulier.

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