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« Robin des bois » de Ridley Scott. Critique Blu-ray

Synopsis: A l'aube du treizième siècle, Robin Longstride, humble archer au service de la Couronne d'Angleterre, assiste, en Normandie, à la mort de son monarque, Richard Coeur de Lion, tout juste rentré de la Troisième Croisade et venu défendre son royaume contre les Français. Une légende va naître..

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Robin des bois [Blu-ray]"
De : Ridley Scott
Avec : Russel Crowe, Cate Blanchett
Sortie le : 05 octobre 2010
Durée : 156 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Meilleur dvd Octobre 2010 ( 3 ème )

Russel Crowe et Ridley Scott,quatre films tournés ensemble.Je n’ai toujours pas  digéré  « Gladiator » ,avec son trop plein d’images et de son, et le fric qui dégouline à chaque plan.Alors revoir les inséparables s’attaquer à la légende de Sherwood avec un budget colossal ( 130 millions de dollars ) fait craindre le pire. Sur une longueur ( 2 h 30 ) effectivement prétentieuse , le rythme de l’ouverture s’essoufflant à plusieurs reprises.

Quelques peccadilles cependant, puisque cette énième version  ( la série BBC, 3 ème saison vient de sortir ) est très agréable à voir, notamment pour son parti pris original : le film termine là où je pensais qu’il allait commencer. Que nenni, la forêt de Sherwood et son décor de traquenard tombent dans les oubliettes pour nous raconter l’histoire du héros, quand il n’était pas un héros, mais un soldat anglais comme tant d’autres, qui lors de la dernière bataille livrée en France, assiste à  la mort de  Richard Coeur de Lion.

En Angleterre  le prince Jean, apprenant la nouvelle est fait roi sur le champ , malgré sa bêtise crasse et sa cupidité. Ce que constate très vite Robin, qui par un concours de circonstances se retrouve à la tête d’un comté , puis d’une petite armée. Le roi Jean est ravi, tout lui sourit…

Il faut mieux s’arrêter là et laisser la parole et l’image à Ridley Scott qui raconte très bien  les histoires. J’ai personnellement bien révisé cette époque , quand Philippe de France lorgnait d’un peu trop près le trône de nos amis anglais. Au passage , je me suis complètement fait avoir puisque quand ces maudits frenchies débarquent sur les côtes anglaises, j’encourage ceux que je ne devrais pas.

C’est dire si à mes yeux ce film est réussi, qui ne néglige rien du divertissement cinématographique, avec des galopades enivrantes dans  des espaces forestiers et maritimes magnifiques, des comédiens ad hoc,  et une musique souvent celtique . Les scènes d’action ne durent pas des plombes , et celle qui fait l’ouverture est  proprement ahurissante, Scott s’amusant ici et là, à nous montrer l’envers du décor.

Un peu à l’image de ce héros en quête de son passé. L’image du père l’obsède, puisque pense-t-il celui-ci l’a abandonné. Rien de freudien cependant, Russell Crowe préférant au divan  une bonne vieille selle de cheval. Avec une parfaite crédibilité dans son personnage , là encore bien éloigné des stéréotypes,des précédentes versions.

Matthew MacFadyen, le shérif
  •    Michael Curtiz et William Keighley en 1938, «  La Rose et la Flèche » de Richard Lester en 1976
  • «  Robin des Bois, prince des voleurs »  de Kevin Reynolds, qui ne doit pas être très copain avec l’acteur australien. Celui-ci affirme en effet qu’il a accepté le rôle car à ce jour aucune adaptation ne trouve grâce à ses yeux et surtout pas celle de Reynolds,  « qui ressemble à un clip de Bon Jovi. »

Et Marianne dans tout ça ? Loin de l’image d’Epinal de la belle à protéger, c’est une forte et dynamique jeune femme, entreprenante, qui sous les traits gracieux de  Cate Blanchett,  ne s’en laisse pas conter. Même quand le beau Russel lui fait du gringue . «  C’est un peu son double » dit le réalisateur «  une guerrière qui affronte l’adversité. »

La légende en prend bien pour son grade, c’est formidable. Le shériff de Nottingham n’était donc pas celui que l’on pensait (Matthew MacFadyen couard et pleutre à la fois, très, très bien ) , et le beau père de Marianne, roublard comme il faut . C’est Max von Sydow qui s’y colle, sans aucun problème.

Blu-ray/ DVD Edition Prestige :

3 dvd

LES SUPPLEMENTS

 Il y en a pas mal, même si parfois certains chapitres ne semblent pas très convaincants, dans le genre galerie photos … Après quoi on ne s’ennuie pas.Cette présentation  comprend en effet  2 versions du film: la version cinéma et la version Director’s cut. Autrement dit une version longue, inédite à ce jour, dans laquelle le réalisateur a entièrement mené sa barque.

Sur celle-ci les suppléments proposent notamment un story-board 3 D, (c’est plutôt rare) et le point de vue du chef déco Arthur Max, très à cheval sur les reconstitutions historiques. «  Nous avons quasiment visité depuis 2007 tous les châteaux, des îles britanniques, qui n’étaient pas en ruines ». Au bout du compte Nottingham sera entièrement construit sous sa direction.

Janty Yates, qui s’occupe des costumes est plus pragmatique quand elle annonce que pour ses recherches les œuvres d’art de l’époque et ceux trouvés sur Internet, lui conviennent. «  Et surtout  Corot pour ses peintures de paysans ».

  • Les scènes coupées (une dizaine) sont commentées par le monteur   Pietro Scalia .

LE TROISIEME DVD

Il est entièrement consacré à de nouveau bonus (1h30) : les carnets de tournage du réalisateur, le making of , le tout une fois encore alimenté par des entretiens avec les techniciens, mais aussi cette fois Ridley Scott et Russell Crowe.

Il est amusant d’apprendre qu’à l’origine deux studios avaient été contactés pour produire le film, la Fox où travaille habituellement le réalisateur et Universal que préférait le producteur Brian Grazer . Il obtiendra gain de cause. Le comédien vedette avouant son plaisir de réaliser une nouvelle version de Robin des bois («  tout gosse on en rêve déjà ») surtout qu’à ses yeux «  d’un point de vue historique, c’est me semble-t-il la plus exacte de la société dans laquelle le personnage de Robin des bois, émerge ».

Après quoi on découvre la façon de choisir Sherwood, la construction d’une ville médiévale , puis du château français , où meurt Richard , le choix des animaux ( le réalisateur a toujours un œil sur la distribution ) , etc., etc.…

Sur le making of proprement dit, c’est proprement fait et intéressant à suivre, notamment en se plaçant derrière le réalisateur et ses douze écrans de contrôle. On comprend que son film ne manque pas un détail.

Une anecdote, la présence de Alan Doyle, qui joue le troubadour… Allan A’Dayle. C’est un chanteur folk de Terre-Neuve qui la veille du tournage, donnait un concert à Vancouver. Un saut d’avion et le voici en Angleterre, pour une journée. Mais Crowe, tenait à sa présence. «  Comme ça si la musique ne nous plaît pas, on pourra la changer sur place ».

Meilleur dvd Octobre 2010 ( 3 ème ) Russel Crowe et Ridley Scott,quatre films tournés ensemble.Je n’ai toujours pas  digéré  « Gladiator » ,avec son trop plein d’images et de son, et le fric qui dégouline à chaque plan.Alors revoir les inséparables s’attaquer à la légende de Sherwood avec un budget colossal ( 130 millions de dollars ) fait craindre le pire. Sur une longueur ( 2 h 30 ) effectivement prétentieuse , le rythme de l’ouverture s’essoufflant à plusieurs reprises. Quelques peccadilles cependant, puisque cette énième version  ( la série BBC, 3 ème saison vient de sortir ) est très agréable…

Review Overview

Le film
Les bonus

Une légende revue et corrigée par le papa de « Gladiator ». Les hors la loi de Sherwood n’y trouveront pas leur petit, mais en tempérant ses ardeurs et avec un parti pris tout à fait original, Ridley Scott réussit à nous apprendre à lire une autre Histoire .

Avis Bonus : Chez Universal habituellement quand on vous annonce des suppléments, surtout dans les versions Blu-ray, vous en avez pour votre argent. C'est encore le cas , et ils sans déflorer le fond du problème, ils sont toujours très instructifs.

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11 Commentaires

  1. Russell, il est mignon, mais les robins des bois s’inscrivent complètement dans leur époque. Le robin des bois « prince des voleurs » ressemble peut-être à un clip de Bon Jovi, c’est tout de même un grand souvenir de mon enfance que je revois avec nostalgie.
    Il peut prendre tout les grands airs qu’il veut, je ne doute pas que sa prestation sera regardé avec complaisance dans quelques années.
    Enfin, voici un nouvel épisode dans la saga « Robin des bois ». Et ça, c’est cool!

    A quand le Robin des bois fait par Tarantino?
    Par contre, le jour où Klapisch s’y met, je pleure.

  2. Au milieu du film Jean de la lune.
    Très bon comme,taire Jean de la lune.

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