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« Psychose » de Alfred Hitchcock . Critique Blu Ray

Synopsis: Quand son patron lui demande de déposer 40 000 dollars à la banque, Marion ne résiste pas. Elle s'enfuit avec l'argent.Mais très vite la panique commence à se faire sentir.

La fiche du Disque

Le film : "Psychose [Blu-ray]"
De : Alfred Hitchcock
Avec : Anthony Perkins, Vera Miles
Sortie le : 19 octobre 2010
Distribution : Universal Pictures
Durée : 109 minutes
Film classé : 12 ans et plus
Nombre de Disque : 1
Le film
Les bonus

Octobre 2010 : le meilleur dvd !

 Je pensais simplement jeter un coup d’œil sur le film, histoire de me remémorer quelques scènes et répliques épiques. Mais une fois branché sur le secteur, je l’ai revu d’une traite, pour la dixième fois peut-être et toujours avec un plaisir immense.

Il demeure d’une extrême intensité dans son déroulement, et la manière de filmer : des contres plongées avec une caméra à trois cents mètres et dans l’obscurité angoissante, ça vaut tous les films d’horreur. Cette caméra, même en plan fixe, donne le vertige. Qui fait ça aujourd’hui ?

Alfred Hitchcock a fait des émules (voir les suppléments), et si la scène de la douche demeure un monument cinématographique, il en est d’autres qui méritent des arrêts sur image.

Quand la sœur de la disparue (Vera Miles)visite la maison de la femme handicapée, et qu’elle se regarde dans la glace, je ne sais pas pourquoi mais ça vous fout les jetons. Rien que son regard (les yeux chez Hitchock !). Passons sur la séquence de la cave qui bien que prévisible vous donne de gros frissons, avant de saluer un final dont plus d’un metteur en scène là encore s’est inspiré pour illustrer une personnalité schizophrénique .

En utilisant le noir et blanc, le maître du suspense ne joue pas sur de violents contrastes, familiers à l’époque,  histoire d’en rajouter question émotion. Ses teintes sont plutôt douces, paradoxalement tranquilles.

 « Psychose » demeure génial, indispensable et salutaire à la cause du septième art. Et avec des bonus à la hauteur du phénomène, ce dvd est l’un des plus passionnant du moment, de l’année, que dis-je du siècle.

LES SUPPLEMENTS

Il y en a beaucoup et ils sont pertinents. Avec bien souvent une introduction pour chaque chapitre par Alfred en personne. C’est subtil , c’est  drôle.

  • Making of : Le maître le présente en assurant qu’il existe d’excellentes nouvelles puisque « le meurtre n’est pas mort, et le film qui suit vous le confirmera ». Et de préciser qu’il ne parle pas « des meurtres que l’on peut lire dans les journaux, mais des exquis qui frôlent l’étrange. Qui vous font trembler pour le plaisir ».

Ce making of raconte toute l’histoire du film, de sa genèse et de l’adaptation d’un roman, qui lui-même s’inspire de faits réels. Il faut savoir que dans le bouquin,de Robert Bloch,  le tenancier du motel est petit, chauve et grassouillet. Rien à voir donc avec l’excellente composition de Anthony Perkins des plus beaux rôles du cinéma.

On y apprend aussi toute l’influence de Mme Hitchcock qui du script au casting, avait semble-t-il son mot à dire.   Janet Leigh la dame qui rafle les 400.000 dollars, raconte que Hitchock voulait faire du noir et blanc, car avec « la couleur ça aurait été trop sanglant. » Il voulait aussi faire un film « le plus simple possible, le moins coûteux. Mais de toute façon, je ne pouvais pas refuser de tourner avec un tel personnage, dont l’approche si inhabituelle au cinéma me fascinait. Il n’avait qu’une exigence : une caméra centrale, autrement dit quand elle bougeait, il fallait suivre son mouvement. Certains comédiens ont eu du mal avec cette technique, ils se sentaient à l’étroit. Moi, j’ai pris ça comme un défi ».

Nick Nolte et Robert De Niro, dans »Les nerfs à vif » de Scorsese
  • Les influences : Enorme séquence dans les bonus, et d’une évidence première. « Quiconque tente de faire un policier a une grande dette envers Hitchcock » dit l’un. « Parler de l’influence d’Hitchock c’est parler de l’histoire du cinéma » répond l’autre. Avec au milieu Martin Scorsese qui confirme, notamment en prenant l’exemple de « Les nerfs à vif » (1991) qu’il dissèque par rapport à la technique du maître. Joe Carnahan le réalisateur de « Smokin’aces » avoue qu’en voyant « Psychose », « c’était la première fois que j’étais conscient que je me faisais manipuler ». Et William Friedkin alors L’Exorciste») : « c’est le film qui m’a fait sentir à quel point un film peut-être un moyen extrêmement puissant, et ça m’a terrifié ».
  • Hitchock-Truffaut .Une interview audio entre les deux amis. Un classique du genre que l’on réécoute ici avec les images du film.
  • La sortie du film. Encore un grand moment où l’on découvre un artiste qui sait faire sa promo. « Ayant vécu avec “ Psychose ” avant même que l’idée ne germe dans ma caméra, j’exerce maintenant mes droits parentaux pour vous parler de ce film particulièrement extraordinaire ». Voilà à quoi avaient droit les téléspectateurs avec des images de files d’attente devant les cinémas,soigneusement orchestrée par la Paramount.

Il était aussi précisé d’arriver à l’heure, sous peine de se voir refuser l’entrée

  • Hitchcock présente : Un court-métrage « Le commissaire passe à table », savoureux et bien ficelé sur l’histoire d’un meurtre commis par une épouse tout à fait bien sous tout rapport.
Une jeune femme en visite au Bates Motel devient la proie d’un des psychopathes les plus connus du cinéma : Norman Bates (Anthony Perkins).

Et encore : des documentaires, des interviews audio, des reportages sur les coulisses et sur le procédé de re-masterisation du film,des témoignages qui expliquent l’influence d’Alfred Hitchcock et pourquoi ses films effraient toujours autant le public, des photos du tournage, un reportage sur l’influence de la musique dans la célèbre scène de la douche, le storyboard original….

Octobre 2010 : le meilleur dvd !  Je pensais simplement jeter un coup d’œil sur le film, histoire de me remémorer quelques scènes et répliques épiques. Mais une fois branché sur le secteur, je l’ai revu d’une traite, pour la dixième fois peut-être et toujours avec un plaisir immense. Il demeure d’une extrême intensité dans son déroulement, et la manière de filmer : des contres plongées avec une caméra à trois cents mètres et dans l’obscurité angoissante, ça vaut tous les films d’horreur. Cette caméra, même en plan fixe, donne le vertige. Qui fait ça aujourd’hui ? Alfred Hitchcock a fait…

Review Overview

Le film
Les bonus

50 ans après sa sortie, ça demeure effectivement l'incontournable de service, aux influences multiples , et qui n'en finissent pas de nourrir le cinéma dans le monde entier. Un serial killer bien anodin au cœur d'une histoire d'amour et de fantôme, plus vrai que nature. Du suspense et de l'horreur ordinaire . Magnifique

Avis Bonus : A grand film, de grands bonus : on va y passer des soirées à écouter les histoires de ce film, la maestria de son mentor raconté par les comédiens et les techniciens, la promo qui aujourd'hui encore pourrait donner des idées . C'est le dvd dans toute sa splendeur.

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19 Commentaires

  1. Bonjour,

    Je me demandais si la technologie « blue ray » apportait quelque chose à ce grand film?
    Ou bien, s’agit-il essentiellement de compléter sa collection?

    Merci.

  2. Je pense que oui, l’image a déja été retravaillée et le résultat est sur l’écran est d’une belle harmonie, et je le répète, d’une certaine douceur dans les contours ce qui peut paraître paradoxale pour un film qui fait peur .

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