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« L’impasse » de Brian de Palma. Critique Blu-ray

New York, 1975. Carlito Brigante, sort de prison et veut rentrer dans le droit chemin, pour se retirer aux Bahamas après avoir économisé un peu d’argent. Mais malgré toute sa bonne volonté il demeure un malfrat… Et ce film un grand moment de cinéma !

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "L'impasse"
De : Brian De Palma
Avec : Sean Penn, Al Pacino
Sortie le : 29 mai 2010
Distribution : Universal Pictures
Durée : 145 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Le réalisateur, l’acteur et le producteur sont les mêmes. Après une scène de fusillade mémorable dans l’arrière salle d’un bistrot, le film devient noir. Les personnages prennent le pas sur l’action. La technique de la voix off (le héros se remémore toute sa vie avant de mourir)  «  est un concept classique du film noir » reconnaît Brian De Palma.

Sa référence majeure:  « Boulevard du crépuscule » de Billy Wilder . Le final ? c’est de la haute volée : une chasse à l’homme comme on n’en voit plus aujourd’hui.

Le tout mixé sur un scénario peaufiné à la virgule près, qui laisse entendre qu’il s’agit bien d’une comédie. Soulignée à ce point, c’est une parodie. A force d’en rajouter dans les dialogues, les portraits et les références ( Pacino raconte qu’il n’est pas là pour jouer comme Humphrey Bogart ) on sourit beaucoup .

Un personnage comme Benny Blanco, joué par John Leguizamo , ou Jorge Porcel dans le rôle du tenancier de club ( Saso ) , donne plutôt  dans la caricature  .

Je revois toujours avec un infini plaisir Carlito Brigante libéré de sa prison new-yorkaise, grâce à son ami et avocat  David Kleinfeld, à qui personnellement je ne confierais pas mes affaires. C’est devenu un homme du milieu, et entre deux plaidoiries ses magouilles risquent de lui coûter la vie.

Carlito, magnifiquement interprété par Al Pacino ne veut même pas en entendre parler. Il préfère économiser pour s’assurer une retraite paisible avec Gail, sa compagne danseuse et strip-teaseuse, dont il est follement amoureux. Carlito est un romantique qui s’ignore.

Mais l’histoire est bien connue : un malfrat demeure un malfrat surtout quand vous avez comme compagnie «  à la vie, à la mort », le fameux Kleinfeld (Sean Penn méconnaissable, et impeccable) par qui le malheur arrive.

Sa bourde fatale sera l’ultime point de rupture de « L’impasse » qui  tombe  à cet instant le masque et fait feu de tout bois pour rappeler que question suspense, Brian de Palma est passé maître en la matière. Pour mieux observer ce petit monde qui du sol au balcon s’agite avec une frénésie dévastatrice.

Les fauves sont lâchés, le réalisateur jubile  et nous avec. Des scènes sont devenues mythiques. Pacino à la porte de l’appart de sa copine, Penelope Ann Miller , alors éblouissante et la conclusion ferroviaire qui nous renvoie à «  Scarface » dont l’allusion dans les bonus est vraiment anecdotique. L’un et l’autre me semblent  complémentaires. Comme dans le prolongement d’un rêve américain qui flingue à tout va.

LES SUPPLEMENTS

  • Rencontre autour du film.

Brian De Palma évoque l’histoire de ce film pour lequel il ne s’est pas précipité. «  Le scénario à l’origine ne me plaisait pas, des gangsters qui parlaient espagnol, je n’avais pas envie de revenir à ça, même si je l’avais déjà fait avec “ Scarface”. » Chez le producteur Martin Bregman , le son de cloche est le même «  mais Al tenait tellement à jouer ce personnage ».

  • Autour d’une adaptation- C’est d’après l’œuvre de Edwin Torres « Carlito’s Way » et « After Hours » que le scénariste David Koepp a planché en retenant  principalement la période du second bouquin, mais en conservant le titre du premier. Le romancier assure qu’il a connu tous les protagonistes du film (« Carlito c’est un mélange de trois types que je ne peux citer  afin de les protéger ») avec des dialogues rapportés in extenso. Et quand il se promène encore aujourd’hui dans Harlem, beaucoup de gens l’abordent et se réclament de Brigante. «  Je les ignore, je leur dis qu’ils sont moches et qu’ils n’ont jamais tué personne »
Sean Penn, un look qu’il s’est choisi lui-même…
  • Scènes coupées
  • Le making of. La scène de la fusillade dans le bistrot est longuement explicitée, De Palma évoquant au passage, le talent de Pacino, «  la beauté de ses gestes. Le regarder bouger et pouvoir le filmer c’est formidable surtout qu’il a compris ma façon de filmer, avec une perspective très particulière. (…) Montrer un espace, c’est introduire un personnage de façon originale afin que l’impression visuelle soit faite ».
Une vision de « Scarface ». Le réalisateur, l’acteur et le producteur sont les mêmes. Après une scène de fusillade mémorable dans l’arrière salle d’un bistrot, le film devient noir. Les personnages prennent le pas sur l’action. La technique de la voix off (le héros se remémore toute sa vie avant de mourir)  «  est un concept classique du film noir » reconnaît Brian De Palma. Sa référence majeure:  « Boulevard du crépuscule » de Billy Wilder . Le final ? c’est de la haute volée : une chasse à l’homme comme on n’en voit plus aujourd’hui. Le tout mixé sur un scénario…

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Le film
Les bonus

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