Synopsis: Sur le front russe, un aristocrate allemand est prêt à tout pour obtenir la croix de fer. Tout sauf y laisser la vie. Cette conception du métier de soldat se heurte a celle d'un vieux baroudeur placé sous ses ordres. Un film sur les méfaits de l’héroïsme outrancier.
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Dans les années soixante-dix, Sam Peckinpah fait référence en matière de film de guerre avec cette « Croix de Fer », qui demeure toujours comme un modèle du genre. Le réalisateur ne se contente pas de montrer des combats, des corps à corps sanguinolents. Il en démonte le mécanisme dans un mouvement naturel, crescendo qui confine à une démonstration par l’absurde.
« Que fera-t-on quand on aura perdu la guerre ? » demande un allemand à son supérieur. « La prochaine » lui répond celui-ci.On sait que l’acte guerrier est cruel, atroce, immoral ; le réalisateur nous dit aussi qu’il est vain, au milieu des cadavres qu’il laisse derrière lui, des mutilés qu’il abandonne.
Peckinpah renforce son propos par un récit formellement très classique : l’opposition d’un homme à son subordonné. Mais cette fois nous sommes dans le camp allemand, prêt de la débâcle face aux assauts des troupes soviétiques. Un aristocrate prussien s’est porté volontaire pour combattre sur ce front très exposé, en espérant y décrocher la fameuse croix de fer.
Mais l’homme est un lâche, un couard. Ce à quoi s’opposent les soldats placés sous ses ordres, dont le fameux Steiner, un baroudeur dans l’âme et dans l’honneur.
James Coburn, dans le rôle peut surprendre, mais il atteint rapidement l’intensité nécessaire pour incarner un tel personnage, un anti-héros revenu de tout, mais prêt à tout pour sauver sa dignité et la vie de ses hommes.
Les scènes de guerre parfaitement dirigées (on a depuis repris la technique), atteignent leur paroxysme dans l’assaut final, que le cinéaste déploie avec moult détails et réalisme. C’est un chant lugubre et violent qui résonne dans les crevasses boueuses du champ de bataille, une dernière balade vers la mort, sublimée par le retour vers les lignes « amies ».
Le parti pris très esthétique de cette ultime séquence, n’a rien de factice. Il renforce la dramaturgie du chaos. que Peckinpah illustre avec brio tout au long de ce long plaidoyer pacifique. Un de plus …
Review Overview
Le film
Un film de guerre remarquablement bien réalisé par un américain, du côté des allemands, au moment de la débâcle sur le front russe. A l’époque, un modèle du genre, et qui le demeure
Avis Bonus : Il n'y en a pas
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