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« Cristeros » de Dean Wright. Critique dvd

Synopsis: En 1926, un soulèvement populaire secoue le Mexique suite aux lois du président Callès, qui interdisent toutes pratiques religieuses dans l'ensemble du pays. Des hommes et des femmes de tous horizons, les Cristeros, vont alors risquer leur vie pour défendre leur liberté et lutter contre les persécutions menées par le gouvernement.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Cristeros - DVD"
De : Dean Wright
Avec : Andy Garcia, Eva Longoria, Oscar Isaac, Peter O'Toole
Sortie le : 06 janvier 2015
Distribution : SAJE Prod
Durée : 143 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Le bonus

 La guerre pendant 3 ans. 90 000 hommes et femmes disparaissent. Pour ne pas avoir suivi la loi Calles qui interdisait à la fin des années 30, toute pratique religieuse au Mexique, des hommes d’église sont pourchassés, arrêtés, expulsés.Leurs terres expropriées, les couvents et les écoles fermés. La naissance des Cristeros, une véritable armée (50.000 hommes) sous les ordres d’un célèbre général Enrique Gorostieta.

Cette page méconnue de l’Histoire mexicaine suscite l’envie pour un cinéaste inspiré. Ce que n’est pas Dean Wright, le producteur, qui tourne là son premier film. Confronté au terrain qu’il pensait si bien connaître, il n’hésite pas.

Les décors naturels sont grandioses, la figuration n’en finit pas et l’affiche joue sur la notoriété de ses acteurs Andy Garcia, Eva Longoria, Oscar Isaac, Peter O’Toole ( dans un petit rôle, son dernier, excellent ).

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Insuffisant pour mener à bien une bataille gigantesque aux ramifications subtiles quand le voisin américain se mêle au conflit.  Avec son scénariste Michael Love, Wright  a du mal à poser son regard sur la situation politico-religieuse du Mexique des années 30. Le montage joue à « saute-mouton » et brouille les cartes.

Quand l’ensemble se met en place, il ne trouve jamais le bon tempo. Malgré l’ampleur du désastre, des massacres, de l’abandon de tout un peuple. L’Histoire qui se répète et reviendra par la suite hanter d’autres séquences.

L’arrivée d’un vrai général à la tête de cette armée de déhanchés va-t-elle changer la donne ? Sur le plan de la stratégie c’est certain, mais la mise en scène n’en bénéficie pas. Andy Garcia dans le rôle me paraît timoré. On attend de sa part le  souffle épique  qui ne vient jamais, et pour une scène totalement réussie (la perte des munitions dans le wagon) combien de moments gâchés. La musique de James Horner comble les vides.

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Il est évident que Wright, délaissant les grands effets scéniques (les batailles dites capitales sont anecdotiques, avec des ralentis qui ne signifient rien) ne facilite pas la popularité de son engagement, préférant aux élans collectifs, la bravoure individuelle de quelques héros bien ciblés. Il est à mon avis tout aussi indécis dans les rapports qu’il établit entre le président mexicain que Rubén Blades joue plutôt bien et l’ambassadeur américain ( Bruce Greenwood ). En ligne de mire, les intérêts pétroliers des Etats-Unis à  l’égard du Mexique.

C’est d’ailleurs peut-être par là qu’il aurait fallu aborder le sujet, moins frontalement. Plus idéologique, plus réaliste.

LE SUPPLEMENT

  • KTO, une émission spéciale (52 mn). Des prélats, autour d’Hubert de Torcy, le distributeur du film discutent au cours d’une émission de la chaîne religieuse KTO, parlant eux-mêmes d’une production religieuse. «  Un film profondément chrétien, c’est ce qui m’a intéressé, attiré » dit de Torcy. «  Il donne à voir le témoignage de nombreux martyrs qui ont été par la suite canonisés ». Soulignant au passage que personne en France ou en Europe n’a voulu distribuer ce film.

Jean-Yves Riou, directeur de l’Histoire du christianisme magazine rappelle «  un épisode de la révolution mexicaine, méconnu » et il explique pourquoi, avant que tous les intervenants ne débattent autour de la réalité historique et de celle rapportée par le film. Entrecoupé de plusieurs extraits, le débat est vraiment intéressant, même si l’engagement des uns et des autres demeure toujours prudent vis-à-vis des faits.

On rappelle ainsi que les prêtres n’ont jamais pris les armes, qu’il est préférable de faire parler «  la non-violence organisée, et compter sur sa force intérieure, plutôt qu’extérieure ». Il est aussi souligné que le conflit était instrumentalisé au sein du pouvoir (luttes d’influence), tandis que le clergé ne soutenait pas le combat des Cristeros.

 La guerre pendant 3 ans. 90 000 hommes et femmes disparaissent. Pour ne pas avoir suivi la loi Calles qui interdisait à la fin des années 30, toute pratique religieuse au Mexique, des hommes d'église sont pourchassés, arrêtés, expulsés.Leurs terres expropriées, les couvents et les écoles fermés. La naissance des Cristeros, une véritable armée (50.000 hommes) sous les ordres d’un célèbre général Enrique Gorostieta. Cette page méconnue de l’Histoire mexicaine suscite l’envie pour un cinéaste inspiré. Ce que n’est pas Dean Wright, le producteur, qui tourne là son premier film. Confronté au terrain qu’il pensait si bien connaître, il n’hésite pas. Les…

Review Overview

Le film
Le bonus

Le producteur Dean Wright signe sa première réalisation qui ne mégote pas sur les moyens, sans atteindre la hauteur des exigences qu’incombe un tel déploiement scénique, et surtout un tel sujet : un épisode méconnu de la révolution mexicaine, le soulèvement de la population vis à vis des interdits sur la pratique religieuse. Les décors naturels sont grandioses, la figuration n’en finit pas et l’affiche joue sur la notoriété de ses acteurs Andy Garcia, Eva Longoria, Oscar Isaac, Peter O’Toole. Insuffisant pour mener à bien cette révolution qui sur l’écran manque cruellement de souffle et de clarté.

Avis bonus Une émission spéciale de la chaîne religieuse KTO qui donne des éclairages intéressants sur le film, et la réalité historique .

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