Synopsis: Denis Patar est un père aimant mais débordé qui se débat seul avec l’éducation de ses filles, Janis 13 ans et Mercredi 9 ans, deux boulots et une bonne dose de système D. Un soir Denis oublie, une fois de trop, Mercredi à la sortie de l’école. Une enquêtrice sociale passe alors le quotidien de la famille Patar à la loupe et oblige Denis à un « stage de parentalité ». Désormais les Patar vont devoir rentrer dans le rang
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Les bonus
Prix des Enfants Terribles du Meilleur film au Festival international du film de Gijon –
Prix spécial du Jury pour Héloïse Dugas au Festival des Avant-Premières de la Ville de Cosne.
Camille Cottin et Gustave Kervern en « couple », l’indiscipline de la comédie aux rênes d’une aventure sympathique, je plonge sans souci dans cette famille Patar bien sympathique, mais un brin ennuyeuse. Un manque de constance dans le scénario et la réalisation qui s’égarent parfois de la même manière que la famille qu’elle tente de (re) mettre en scène.
Monteuse à l’origine, Sophie Reine signe son premier long métrage après avoir réalisé un court-métrage de la même veine (voir bonus) : une famille décomposée après le décès de la maman dont le souvenir marque inconsciemment la conduite à tenir dans la maisonnée. Le papa Kervern fait donc ce qu’il peut entre incompétence, paresse et cool attitude face à deux gamines totalement à l’aise dans ce débarras quotidien qui les met en marge. Et aussi en danger.
C’est pourquoi une assistance risque de leur être apportée (Camille Cottin, très bien), voire le retrait des enfants pour des familles d’accueil. Ce que ni le papa, ni les enfants ne souhaitent.
Toute cette histoire va donc à l’encontre des principes énoncés habituellement pour le bien-être de tous, sauf qu’ici le propos se fait de plus en plus démonstratif. Comme si la réalisatrice avait voulu se défaire de quelques traumatismes de l’enfance en sacralisant ses souvenirs du passé au cœur d’une univers de bisounours.
Un brin d’autobiographie mélangé à une croisade sur le syndrome Gilles de la Tourette de Mercredi, la fille aînée, pour lequel la réalisatrice mène un combat là encore très insistant. On ne peut lui en vouloir, mais à force d’en brandir l’étendard, on se perd un peu sur les objectifs . Ce film nous dit qu’une autre éducation est possible, cousue ici de fil blanc et de bonnes intentions. Avec ce papa débordé, entièrement confiant en ses enfants, qu’il veut protéger d’un monde « où les mamans et les cochons d’inde meurent sans prévenir ».
L’injustice dans toute sa splendeur. La révolte est en marche…
LES SUPPLEMENTS
- Le making of (31 mn) . Qui fait aussi office de casting des deux jeunes filles, et puis d’une série de commentaires des comédiens et de la réalisatrice.Des bouts de tournage et les explications de la plus jeune qui raconte que « ce que l’on ne voit pas, ce sont les dix ou quinze prises précédentes, pendant lesquelles je n’arrivais pas à pleurer »
On évoque aussi les scènes les plus drôles, les plus dures, l’énergie autour de la préparation du spectacle, « une séquence qui résume tout le film, pour l’énergie qu’elle représente et la bonne volonté de tout le monde » dit la réalisatrice
- « Jeanine ou mes parents n’ont rien d’exceptionnels » de Sophie Reine. Court métrage (13 mn). Une histoire un peu foutraque dans une famille qui l’est tout autant. Désespérée, l’aînée des filles, avec l’aide de « Cendrillon » de Téléphone, va révolutionner la maisonnée et un concours de gymnastique auquel elle s’est inscrite sans prévenir les parents. Il s’agit de Denis Ménochet et Léa Drucker .
Le film
Les bonus
C’est un homme qui demande à être accepté tel qu’il est, avec toutes ses manies et ses imperfections… Un papa débordé depuis le décès de son épouse et qui tente de mettre à niveau l’éducation de ses deux filles qui s’entendent très bien sur le nouveau principe de fonctionnement de la maisonnée.
Le droit à la différence sociale dans l’acceptation de règles communes tel est le point de vue de papa Kervern qui se débrouille plutôt pas mal avec son personnage emberlificoté dans un scénario et une mise en scène assez lâches. Il faut donc faire avec, ce que comprend Camille Cottin très à l’aise elle aussi en assistante sociale au milieu d’un dossier parallèle sur le syndrome De Gilles de la Tourette.
Là encore la réalisatrice met le paquet pour nous convaincre du bien-fondé des dégâts causés par cette maladie. C’est très louable mais très insistant…
Avis bonus
Un making of approximatif, et un court métrage dans l'esprit du film , ça se laisse voir et entendre
2 Commentaires
Pingback: "Il a déjà tes yeux" de Lucien Jean-Baptiste. Critique dvd
Pingback: "Cornélius, le meunier hurlant" de Yann Le Quellec