Accueil » Les critiques » Charlot dans son musée

Charlot dans son musée

En 1952, Charlie Chaplin alors au firmament de sa gloire voit son nom inscrit sur la liste noire du sénateur Joseph McCarthy qui suspecte l’humoriste de sympathies communistes.

Après un voyage à l’étranger, Chaplin est interdit de retour aux USA. En quête d’un havre de paix, il découvre en Suisse à Corsier, au-dessus de Vevey qui domine le lac Léman, le manoir de Ban.

Un superbe hôtel, un parc qui n’en finit pas et une petite famille qui ne cesse de s’agrandir. On la retrouve dans ce lieu entièrement restauré depuis quatre ans, parcourant les nombreuses pièces habitées de photographies et d’objets renouant avec le quotidien des Chaplin.

 

Je le dis toujours, quel que soit l’endroit et l’homme ou la femme que l’on découvre dans une visite in-situ, je suis toujours impressionné.

Encore plus cette fois sur l’helvète contribution d’une œuvre totale restituée magnifiquement dans le Studio. Après la projection d’un court-métrage sur la vie ou un aspect particulier du fantaisiste ( ce n’est jamais le même film ) , l’écran se lève et vous invite à parcourir quelques décors et scènes parmi les plus grandes réalisations de Charlot.

C’est époustouflant de vérité, et très émouvant quand sorti de l’ombre des rues d’Easy Street reconstituées, vous surplombez les rouages des « Temps modernes », avant de pénétrer dans la cabane de « La Ruée vers l’or »

Un parcours interactif balisé d’extraits de films (« Les Lumières de la ville », « Le Dictateur« …) vous conduit ainsi dans un paradis de cinéma qui n’en finit pas de tourner joyeusement dans votre tête. Des personnages emblématiques en guise de reconnaissance.

Paulette Goddard, à jamais muse, un temps son épouse et les amis proches Einstein, Churchill, Simenon, Clara Haskil, des figures de cire et pourtant immortelles. A l’image de ce Charlot démultiplié dans sa demeure et même sa salle de bain, enjambant gaiement la baignoire. Ca vous rappelle bien quelque chose …

 

  • Autre musée cinématographique mémorable :

Jacques Tati  à Sainte-Sévère, là où le réalisateur a tourné « Jour de fête ». (36). Chaque film du créateur de Mr Hulot vous le présente dans ce blog .

En 1952, Charlie Chaplin alors au firmament de sa gloire voit son nom inscrit sur la liste noire du sénateur Joseph McCarthy qui suspecte l’humoriste de sympathies communistes. Après un voyage à l’étranger, Chaplin est interdit de retour aux USA. En quête d’un havre de paix, il découvre en Suisse à Corsier, au-dessus de Vevey qui domine le lac Léman, le manoir de Ban. Un superbe hôtel, un parc qui n’en finit pas et une petite famille qui ne cesse de s’agrandir. On la retrouve dans ce lieu entièrement restauré depuis quatre ans, parcourant les nombreuses pièces habitées de photographies…
Le musée

User Rating: 5 ( 1 votes)

Voir aussi

« JFK » d’Oliver Stone. Critique Blu-ray-Coffret

Procureur, enquêteur, réalisateur, Oliver Stone ne lâche rien . Le spectateur non plus !

Laisser un commentaire