Je n’étais pas toujours en phase avec les pronostiqueurs, je n’attendais pas de satisfactions fracassantes. Surtout que sur les podiums prestigieux, les candidats et candidates à la statuette ne manquaient pas.
Elodie Bouchez, Cécile de France, Léa Drucker, Sandrine Kiberlain, Virginie Efira … Gilles Lellouche, Emmanuel Finkiel nommé pour « La Douleur », Jacques Audiard, « Les Frères Sisters », Xavier Legrand, « Jusqu’à la garde » ( plein d’atouts et de promesses ) Jeanne Herry, « Pupille ».
J’ai malgré tout l’impression que l’on se moque de nous .
Laissez repartir bredouille « « Pupille » et « La douleur » c’est fermer les yeux sur un cinéma que notre production hexagonale ne retrouvera pas forcément de sitôt. Des sujets délicats, bien différents, mais totalement assumés dans le script, la réalisation et l’interprétation.
« Le Grand bain », l’un des grands favoris, fait un grand plouf et c’est tout aussi surprenant ( 1 victoire sur dix nominations) pour un film plébiscité encore aujourd’hui par le public , quatre mois après sa sortie. Et qui dénote par son sujet lui aussi et surtout un ton, une ambiance, une couleur…
Je suis tout aussi surpris par les trois prix attribués à « Shéhérazade » de Jean-Bernard Marlin dont celui du meilleur premier film face à « Les Chatouilles » et « Jusqu’à la garde » qui il est vrai décroche la palme suprême du meilleur film .
Xavier Legrand remporte d’ailleurs haut la main cette compétition avec trois autres statuettes prestigieuses : meilleure actrice pour Léa Drucker, meilleur montage et meilleur scénario original…
Je ne vais pas faire la fine bouche, le film de Xavier Legrand figurait parmi mes favoris à l’image de celui de Jacques Audiard à nouveau chouchouté par l’Académie pour « Les frères Sisters » . Il décroche lui aussi quatre récompenses : meilleur réalisation, meilleure photo, meilleur décor et son.
Pour la photo et le décor « La douleur » ( pour ne citer que lui ) n’a-t-il pas fait les frais d’une notoriété affirmée ?
A l’inverse de celle des César qui ne semble pas avoir atteint l’équipe de Hirokazu Kore-eda totalement absente de la soirée. Personne pour recevoir le César du meilleur film étranger. Ça reste définitivement, « Une affaire de famille ».
On a appris que le réalisateur qui se trouvait aux Etats-Unis avait pourtant bien fait parvenir une lettre de remerciement à son équipe française au cas où il serait distingué. Il semble que cette lettre ne soit jamais parvenue, et donc personne n’a fait le déplacement . Kore-Eda s’est dit « triste et contrarié » par ce contre-temps.
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LES CESAR EN
Meilleur film
- Jusqu’à la garde de Xavier Legrand
Meilleure réalisation
- Jacques Audiard, Les Frères Sisters
Meilleure actrice
- Léa Drucker, Jusqu’à la garde
Meilleur acteur
- Alex Lutz, Guy
Meilleure actrice dans un second rôle :
- Karine Viard, « Les chatouilles » de Andréa Bescond, Eric Métayer
Meilleur acteur dans un second rôle :
- Philippe Katerine « « Le grand bain » de Gilles Lellouche
Meilleur espoir féminin :
- Kenza Fortas, Shéhérazade de Jean-Bernard Marlin
Meilleur espoir masculin :
- Dylan Robert, Shéhérazade de Jean-Bernard Marlin
Meilleur scénario original
- Jusqu’à la garde de Xavier Legrand
Meilleure adaptation
- « Les Chatouilles » de Andréa Bescond, Eric Métayer
Meilleurs décors
- Les frères Sisters de Jacques Audiard
Meilleurs costumes
- Mademoiselle de Joncquières de Emmanuel Mouret
Meilleure photographie
- Les frères Sisters de Jacques Audiard
Meilleur montage :
- « Jusqu’à la garde » de Xavier Legrand
Meilleur son
- Les frères Sisters de Jacques Audiard
Meilleure musique originale
- Guy de Alex Lutz
Meilleur film étranger
- « Une affaire de famille » de Hirokazu Kore-eda
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