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« Central do Brasil » de Walter Salles. Critique cinéma

Synopsis: Dora, ex-institutrice, gagne sa vie en écrivant des lettres à la gare centrale de Rio. Ana et son jeune fils Josué font appel à ses services pour retrouver le père de Josué.  Quand la mère meurt, renversée par un bus, Josué demande à Dora de l'aider à retrouver son père. D'abord insensible, Dora finit par accepter de l’aider.

La fiche du film

Le film : "Central do Brasil"
De : Walter Salles
Avec : Fernanda Montenegro, Vinicius de Oliveira
Sortie le : 11/07/2018
Distribution : Les Films du Camelia
Durée : 105 Minutes
Genre : Drame
Type : Long-métrage
le film

En racontant une histoire pas drôle, Walter Salles réussit souvent à nous faire sourire et découvrir un pays catalogué par son soleil, sa musique et ses filles. Le Brésil, c’est donc bien autre chose que le cinéma se charge de nous rappeler, par ailleurs, sous différents angles .

Le film a vingt ans cette année, ce qui ne change rien à l’affaire. La chasse aux gamins dans les rues de Rio, les règlements de compte sans suite, le monde est gangrené par la misère et la violence qu’un gamin comme Josué découvre à hauteur de ses dix printemps.

C’est dire qu’il s’adapte et fait même face le jour où sa mère disparaît sous les roues d’un bus. Elle venait de solliciter les services d’une écrivaine publique pour faire revenir son homme à la maison. Autrement dit le papa de Josué qui n’aura alors de cesse d’honorer la volonté maternelle.

Mais l’homme a mis les voiles sans laisser d’adresses .Josué se charge alors de les collecter en compagnie de l’écrivaine qui n’a pourtant rien de sympathique . Ce n’est qu’après plusieurs refus et l’avoir abandonné à des gens peu scrupuleux  que Dora s’engage enfin auprès du gamin pour l’accompagner à travers le Brésil dans une quête désespérée du papa.

De ville en ville, de camion-stop en bus manqué, de rencontres plus surprenantes les unes que les autres ( un épicier soupçonneux, un camionneur évangéliste … ) Walter Salles évoque un pays aux forts contrastes que le couple contre nature illustre de manière édifiante.

Vinicius de Oliveira est un Josué exigeant de fierté pour une famille qui n’existe plus. Mais son seul regard, à la fois tendre et menaçant, suffit à déjouer toutes les méchancetés et les pièges des grands que Fernanda Montenegro représente avec une aisance coupable.

La comédienne participe pleinement à cette célébration de la vie qui de la foi exacerbée ( superbe scène de nuit ) aux malversations quotidiennes fixe le cadre parfait d’une rédemption à venir. Au cours de cette fameuse cérémonie religieuse nocturne, au milieu des incantations plus ou moins mystiques, Dora fend la foule telle une martyre sur son chemin de croix.

Une marche expiatoire avant la fête des lumières et l’aube renaissante pour Josué qui touche enfin au but. Peut-être pas l’ultime révélation, mais la certitude de ses racines. C’est tout un pays qui se construit en fin dans cette parabole à jamais inachevée. Pour un film qui le demeure dans toute sa force et sa beauté.

Ours d’or Berlin 1998 .-  Ours  d’argent meilleure interprétation féminine : Fernanda Montenegro . -  En racontant une histoire pas drôle, Walter Salles réussit souvent à nous faire sourire et découvrir un pays catalogué par son soleil, sa musique et ses filles. Le Brésil, c’est donc bien autre chose que le cinéma se charge de nous rappeler, par ailleurs, sous différents angles . Le film a vingt ans cette année, ce qui ne change rien à l’affaire. La chasse aux gamins dans les rues de Rio, les règlements de compte sans suite, le monde est gangrené par la misère et la…
le film

Sur les routes du Brésil un gamin est à la recherche de son père, accompagné d’une dame âgée. Succinctement rapportée, l’histoire de ce film prend alors toute sa dimension dans les rapports compliqués qu’entretiennent la femme et le garçon, l’une et l’autre en quête d’un absolu de vie entre vieillesse et filiation paternelle. Walter Salles nous raconte ainsi le Brésil de ce début de siècle que nous traversons de villes en villages à la rencontre d’une population sans relief particulier, ni riche, ni très pauvre, mais toujours fière de ses origines. Ce qu’exprime à sa façon le petit garçon de ce film plein d’humanité, dans toute son acceptation. Un grand film

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