La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Meilleur dvd Novembre 2017 ( 9 ème )
- Adapté du roman « Le milieu du monde » d’Andreas Steinhöfer, best-seller en Allemagne
L’idée de ne pas avoir de père le tarabuste. Dianne sa sœur jumelle n’en dit trop rien, mais elle est de plus en plus distante, et secrète. « Un petit froid sec commençait à s’installer entre nous » note Phil (Louis Hofmann ) qui ne s’inquiète pas outre mesure.
Il vient de rencontrer le beau Nicholas (Jannik Schümann) . Son homosexualité est reconnue depuis toujours dans un environnement conforme : une mère libre et indépendante et des amies lesbiennes. Les critères à ses yeux du parfait homo : le père absent, des femmes dominantes, et une maman qui collectionne les amants et les rejette tout aussi rapidement.
Les jumeaux ne comprennent pas toujours ce qui se passe et grandissent dans cette nébuleuse masculine qui imperceptiblement les perturbe. Leur éducation est cool, dans les limites du raisonnable imposées par l’attitude de la maman.
Dianne ( Ada Philine Stappenbeck) s’éloigne du foyer. La gémellité est mise à mal, l’équilibre de la famille également. Maintenant ils s’évitent tandis que dans ses amitiés Phil ne voit pas l’amour qui se dérobe. Sa meilleure compagne depuis toujours, Kat (Svenja Jung) n’aime pas dit-elle son nouveau copain. Kat est une fille sympa, pétulante, exclusive, un brin fantasque. Le portrait de sa mère autrefois ?
Plus qu’une sœur pour Phil, un amour à vie. Une complicité totale.
Ce que Jakob M. Erwa a bien écrit et mis en scène d’après l’œuvre de Andreas Steinhöfel. Un univers cotonneux, renfermé sur lui-même. Comme protégé pour mieux éviter les assauts des chafouins. Glass en sait quelque chose, souvent moquée pour son mode de vie.
Une mère effectivement un peu dans la marge ( Sabine Timoteo ) .
« Personne ne peut nous dicter notre comportement » inculque-t-elle à ses marmots brutalement jetés dans le monde des grands. Des secrets de la maman, des mystères et ses sous entendus plus ou moins amusés. On sourit encore beaucoup, on s’aime toujours autant, différemment, mais la façade se lézarde.
Un désordre engagé dans les apparences de ce qui fut autrefois. On pourrait appeler ça des souvenirs, mais Phil a enfin décidé d’aller de l’avant , devenir adulte pour mieux affronter son histoire. Phil va quitter la maison, c’est certain . Il y y reviendra c’est certain. Avec des réponses, c’est encore plus vrai.
Le film
Ce film m’est complètement passé inaperçu et je remarque que je suis loin d’être le seul. Il est pourtant assez singulier dans l’écriture d’un drame intime et familial qui se joue dans un milieu gay, mais sans jamais prendre en compte cet environnement qui habituellement est sujet à controverse. L’amour homo consenti ici tient à la fois à celui du héros dont la maman collectionne les amants tandis que ses meilleures amies vivent une liaison le plus naturellement du monde. Phil compose depuis l’enfance sur ce tempo avec une sœur jumelle qui au fil de l’adolescence va peu à peu s’éloigner du cocon familial. Elle ne s’exprime guère , à l’image de sa mère qui refuse de donner la véritable identité du père. Un désordre engagé dans le bel ordonnancement familial qui devra peut-être enfin devenir adulte pour mieux affronter les vérités de leur histoire.
Un commentaire
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