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« Ce soir je vais tuer l’assassin de mon fils » de Pierre Aknine. critique cinéma

Synopsis: Sur la route d'Honfleur, Philippe Tessier, père de deux fillettes, renverse accidentellement un garçon à vélo, Victor Harfouche, 10 ans. Redoutant les conséquences, il abandonne l’enfant qui meurt des suites de ses blessures. Le père veut à tout prix retrouver l'assassin de son fils. Le hasard fait que les deux hommes travaillent dans la zone portuaire du Havre. Un jeu ambigu va les amener à se rapprocher l'un de l'autre et un début d'amitié va même naître entre eux.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Ce soir je vais tuer l\'assassin de mon fils"
De : Pierre Aknine
Avec : Anne Marivin, Sami Bouajila, Jean-Paul Rouve, Audrey Lamy
Sortie le : 02 avril 2014
Distribution : TF1 Vidéo
Durée : 98 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film

C’est l’histoire, vieille comme le monde et le cinéma, du mensonge et de la culpabilité. L’homme, responsable d’un accident mortel prend la fuite, il devient coupable. Comment assumer une telle situation quand l’intéressé n’hésite pas à la reprendre à son compte en évacuant d’emblée toute faute ? On a déjà dépassé le stade de la lâcheté…

Ce qui d’un point de vue formel se traduit dans la démarche de Pierre Aknine de la même manière, mettant au rebut les vieux clichés inhérents au genre. L’astuce scénaristique joue avec le feu : elle plombe d’entrée de jeu tous les attendus d’un tel film.

Le verre de trop avec les copains, la suspicion de l’épouse, le coup du vélo, la collision téléphonée… rien n’est trop appuyé pour donner au spectateur l’envie d’aller voir ailleurs.

 Il y a cette mise en place, qui vous tient en éveil, une mise en condition dans laquelle les acteurs du drame retrouvent ceux de la fiction. Jean-Paul Rouve et Sami Bouajila dans un face à face éloquent, auquel répond celui plus nuancé de leurs épouses qu’Anne Marivin et Audrey Lamy interprètent avec une justesse bien étudiée.

Le quatuor adopte un ton et un rythme bien particuliers. La manière d’appréhender les choses est plutôt surprenante, sur un scénario qui lui aussi ne s’arrête pas aux idées convenues.

Les attitudes, les réactions des protagonistes vont bien souventà l’encontre des codes admis. L’attitude résignée d’une femme, l’accablement contrôlé d’une mère éplorée, la haine et la vengeance, sont au cœur d’un système répressif qui dépasse lui aussi le simple cadre de la mise en scène.

Aknine retient dans son sillage des sentiments contradictoires, à l’image des preuves que tentent de réunir la femme du chauffard. Des faits que l’homme réfutent au fur et à mesure de l’importance de son déni. Une spirale qui n’en finira jamais, et qui nous tenaille en retour.
C’est l’histoire, vieille comme le monde et le cinéma, du mensonge et de la culpabilité. L’homme, responsable d’un accident mortel prend la fuite, il devient coupable. Comment assumer une telle situation quand l’intéressé n’hésite pas à la reprendre à son compte en évacuant d’emblée toute faute ? On a déjà dépassé le stade de la lâcheté… Ce qui d’un point de vue formel se traduit dans la démarche de Pierre Aknine de la même manière, mettant au rebut les vieux clichés inhérents au genre. L’astuce scénaristique joue avec le feu : elle plombe d’entrée de jeu tous les attendus d’un tel…

Review Overview

Le film

L’ouverture, convenue, est assez pénible, au regard d’une histoire que le cinéma a souvent raconté. Mais une fois les clichés du genre évacués, Aknine le réalisateur, réussit imperceptiblement à donner à son quatuor d’excellents comédiens (Jean-Paul Rouve, Samila Bouajila, Anne Marivin, Audrey Lamy), un ton et un rythme particuliers, comme inattendus. On est loin du naturalisme, et sur un tel sujet (la mort accidentelle d’un enfant, la fuite du responsable..), le réalisateur opte imperceptiblement vers un traitement qui devient alors presque évident. Il faut peut-être le regarder à deux fois ….

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