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« Ce sentiment de l’été » de Mikhaël Hers. Critique cinéma-dvd

Synopsis: Au milieu de l'été, Sasha, 30 ans, décède soudainement. Alors qu'ils se connaissent peu, son compagnon Lawrence et sa sœur Zoé se rapprochent. Ils partagent comme ils peuvent la peine et le poids de l'absence, entre Berlin, Paris et New York. Trois étés, trois villes, le temps de leur retour à la lumière, portés par le souvenir de celle qu'ils ont aimée.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Ce sentiment de l\'été"
De : Mikhaël Hers
Avec : Anders Danielsen Lie, Judith Chemla, Marie Rivière, Féodor Atkine, Dounia Sichov
Sortie le : 21 juin 2016
Distribution : Pyramide Vidéo
Durée : 102 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film
Les bonus

Berlin, Paris, New York. Dans ces villes capitales filmées avec une intention extrême, le même couple se retrouve à quelques mois d’intervalle. Il vient de perdre un être cher. Pour Zoé, c’était sa sœur, pour Lawrence, sa fiancée. Ce qui les rapproche est l’évidence de la disparition, mais plus encore …

Zoé et Lawrence se reconstruisent à leur façon, ébauchent des perspectives d’avenir bien différentes, mais une sourde attirance les ramène toujours l’un vers l’autre. A des centaines, voire des milliers de kilomètres.

Il n’y a pas de grandes envolées lyriques pour dire leur peine et leur malheur, mais le simple rapport de leur existence suffit à les convaincre du bien-fondé de leurs relations.

Un partage émotionnel, une vision commune.

La famille dans Berlin, le soir de la cérémonie funéraire
La famille dans Berlin, le soir de la cérémonie funéraire

Mikhaël Hers qui signe là son deuxième film n’est pas un phraseur. A la cérémonie funéraire, il préfère l’après, la famille, dans le respect et l’attente, lui aussi.  Par touches sensibles, il  esquisse les jours heureux à venir. Une autre façon de faire son deuil. Croire, espérer, aimer.

Il y a beaucoup de lumière chez Hers, les villes sont lumineuses, les cœurs pourraient chanter, et pourraient  s’aimer.

D’ailleurs ils s’aiment, Zoé et Lawrence, dans l’indicible rencontre de leurs sentiments.

La disparition de Sasha les unit encore plus fort, même si chaque être ne peut nourrir le même espoir, le même constat. Les parents résistent peut-être mieux : Marie Rivière et Féodor Atkine donnent le la de la réconciliation avec la vie, malgré quelques bémols inhérents à l’absence, au vide, au manque.

Le jeu tout en finesse et retenue d’Anders Danielsen Lie les accompagne jusqu’au point de non-retour pour Zoé, trop ballottée par des sentiments contradictoires.

Judith Chemla endosse le rôle avec la conviction secrète que demain sera encore très bien. Garant, son p’tit bout de chou qu’elle promène entre deux appartements. Elle y croit. Quelque part du côté du Tennessee, un ancien copain de fac l’attend. Elle fera simplement un détour par New-York histoire de parler encore un peu avec Lawrence. La vie ne s’arrête pas.

Le réalisateur
Le réalisateur, l’homme au chapeau …

LES SUPPLEMENTS

  • Marc DeMarco en concert à New-York «  Chamber of reflection » et «  Brother », il s’agit de séquences qui apparaissent déjà dans le film.
  • Films musicaux de Mikhaël Hers pour Amor de Dias «  Wild winter trees » et «  Season of light » (5 mn). Des images d’amateurs ? On ne comprend pas très bien la finalité de ces deux vidéos filmées pour des musiques précises, mais avec un contenu aléatoire.
Berlin, Paris, New York. Dans ces villes capitales filmées avec une intention extrême, le même couple se retrouve à quelques mois d’intervalle. Il vient de perdre un être cher. Pour Zoé, c’était sa sœur, pour Lawrence, sa fiancée. Ce qui les rapproche est l’évidence de la disparition, mais plus encore … Zoé et Lawrence se reconstruisent à leur façon, ébauchent des perspectives d’avenir bien différentes, mais une sourde attirance les ramène toujours l’un vers l’autre. A des centaines, voire des milliers de kilomètres. Il n’y a pas de grandes envolées lyriques pour dire leur peine et leur malheur, mais le simple rapport…
Le film
Les bonus

Un film lumineux, tout en finesse, et retenue qui suit l’itinéraire peu commun d’un couple qui vient de perdre un être cher. Pour Zoé, c’était sa sœur, pour Lawrence sa fiancée. Zoé et Lawrence vont alors se retrouver par vouloir ou par hasard dans différentes villes du monde,  afin de tenter de reconstruire ce qu’ils avaient en commun. La peine et le malheur figurent bien au registre de leurs émotions mais le cinéaste évite les larmes et le pathétique pour laisser les sentiments exprimer leur juste mesure. Ce qui donne à ce film cette lumière et cet espoir de plus en plus constant avec des comédiens, Anders Danielsen Lie et Judith Chemla, tout à fait en phase avec ce film qui de l’absence et de la disparition, révèle le bonheur possible. Rien d’illusoire, nous dit-il.

Avis bonus Des extraits musicaux...

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5 Commentaires

  1. Dire le deuil, la douleur de la perte définitive, l’absence, le chagrin de chacun si proche et si différent, les moments partagés et la solitude en dedans. Pourtant , c’est l’été, les corps s’allègent, les robes courtes et transparentes, les derniers verres.. et toujours ce sentiment d’éloignement qui empêche d’être vraiment là..il faut inévitablement quelques saisons « pour que la joie revienne » à petites touches et oser… L’épreuve est délicatement traitée dans ces différentes étapes. Il en demeure une tendresse, une douceur qui presque nous apaisent.

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