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« Capitaine de Castille » de Henry King. Critique DVD

Synopsis: Au début du XVIe siècle, le jeune noble espagnol Pedro De Vargas entre en conflit avec l'inquisiteur Diego de Silva. Pour se venger, celui-ci fait prisonnier Pedro avec sa famille sous l'accusation d'hérésie. Pour échapper aux poursuites, De Vargas se joint à l'équipée de Hernán Cortés qui, via Cuba, va conquérir le Mexique de Moctezuma II

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Capitaine de Castille "
De : Henry King
Avec : Tyrone Power, Jean Peters, Cesar Romero, Lee J. Cobb, John Sutton
Sortie le : 10 avril 2018
Distribution : ESC Editions
Durée : 140 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
le film
Le bonus

« Capitaine de Castille » réunit tous les ingrédients du genre épique à une époque où Hollywood met le paquet sur la reconstitution historique, les figurants et les déplacements à travers le monde.

C’est déjà ce qui fait le charme du film de Henry King, réalisé autour de l’expédition de Hernán Cortés au Mexique, au début du XIX è. Un noble espagnol, Pedro de Varga s’y retrouve embrigadé pour avoir provoqué la colère de l’inquisition. Ce prétexte de scénario qui n’a l’air de rien conditionne toute la mise en scène, plus prompte à régler des face à face éthiques (sur la liberté, la colonisation, le respect humain …) que des scènes de combats gigantesques.

Les fresques demeurent « royales » et les chevauchées menées en spécialiste dans des décors qui depuis sont devenus des références du genre.

Côté personnage, on nous ressert une même identification à la grandeur d’âme et de cœur qui veut que la servante (la très belle et rare Jean Peters) s’enfuie vers le Nouveau Monde en compagnie du prince. Une fois sur place je vous laisse imaginer la suite.

Sentimentale mais aussi matérielle. L’avidité et la cupidité des espagnols, devenus des occupants, ne convient pas à certains d’entre eux dont notre héros de Varga, un comédien très glamour en la personne de Tyrone Power. J’ai souvent été touché par le réalisme ambiant de ce film tourné en 1947, avec le sentiment d’une reconstitution de scènes historiques, à l’identique. Mais comme je n’y étais pas, je m’en tiens au préambule qui prévient « que dans la mesure du possible, les sites mexicains de l’expédition Cortez ont été employés ».

LE SUPPLEMENT

  • « Henry King, cinéaste de l’Histoire » par Patrick Brion.Le critique s’intéresse aux discussions qu’il y eut entre le producteur Zanuck et le réalisateur Mankiewicz, ce dernier étant semble-t-il de bons conseils. Sur les problèmes que pose un tournage au Mexique, sur le rôle de l’inquisition (« les autorités religieuses ne vont pas apprécier ») et sur la personnalité de Cortez et son attitude vis-à-vis des indiens.

Après quoi Mankiewicz lui donne trois noms pour le casting et lui souhaite bon courage, il ne sera pas de l’aventure. Zanuck choisit donc un cinéaste maison, Henry King « le plus grand cinéaste de la Fox de l’époque» nous dit Brion « mais sous-estimé, et encore aujourd’hui ». Il évoque ses trois westerns dont « Ramona » avec des indiens pacifiques, « le premier des grands westerns anti-racistes ».

Patrick Brion parle avec passion de sa filmographie et de la fibre historique, humaine qui l’animait. Il évoque tous les comédiens de l’aventure (seul Tyrone Power restera de la liste Mankiewicz), n’oublie pas la ravissante Jean Peters avant de saluer en Cortez un héros flamboyant, qui comme tous les grands navigateurs portait en lui la folie du monde.

« Capitaine de Castille » réunit tous les ingrédients du genre épique à une époque où Hollywood met le paquet sur la reconstitution historique, les figurants et les déplacements à travers le monde. C’est déjà ce qui fait le charme du film de Henry King, réalisé autour de l’expédition de Hernán Cortés au Mexique, au début du XIX è. Un noble espagnol, Pedro de Varga s’y retrouve embrigadé pour avoir provoqué la colère de l’inquisition. Ce prétexte de scénario qui n’a l’air de rien conditionne toute la mise en scène, plus prompte à régler des face à face éthiques (sur la…
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