Synopsis: Ry Cooder a composé la musique de « Paris Texas » et de « The End of Violence ». Sur ce dernier film, il parlait souvent avec enthousiasme de son voyage à Cuba et du disque enregistré avec de vieux musiciens cubains. "Buena Vista Social Club", fut un succès international. Au printemps 1998, Ry Cooder retourne a Cuba pour enregistrer avec Ibrahim Ferrer et tous les musiciens du premier album. Cette fois, Wim Wenders fait le voyage.
La fiche du film
Le Film
- Première sortie : 14 Juin 1999
- « L’existence de cet album a d’immenses répercussions pour la musique cubaine ». Juan de Marcos Gonzalez. Musicien
Ce film enchanteur voyage au rythme de la musique cubaine égrenée avec grâce et surtout beaucoup d’amour . Voir ce couple sur scène ,Ibrahim-Omara , c’est l’embarquement immédiat pour un pays qui peut-être n’existe pas.
Ils l’inventent et le réinventent au gré de l’humeur musicale repérée dans les années soixante-dix par un certain Ry Cooder à la Havane. A part les chansons, la bande ne dit rien de ses auteurs et interprètes.
Fin des années 90 le musicien-producteur reprend le chemin de l’écho mélodieux qui n’a jamais quitté sa mémoire. Elle le guide cette fois vers la source, les origines. « J’avais enfin les noms des musiciens, mais on ne pouvait pas me dire s’ils étaient encore vivants ».
Ils étaient vivants, totalement oubliés. Ruben Gonzalez ne jouait plus de piano depuis dix ans à cause d’une arthrite, disait-on. C’était faux, une fois les touches retrouvées la magie opère. En compagnie des collègues de la « Buena Vista Social Club » ,sous la conduite de Ry Cooder, ils reprennent le chemin à l’envers pour graver dans la cire des titres immémoriaux.
On les accompagne en studio, dans les rues de Cuba où ils se racontent sur fond de mambo et de pachanga. La musique se mêle à la circulation que Wenders happe au fil des conversations et des enfilades d’immeubles plus ou moins fixés. La caméra est légère, presque guillerette.
« Je veux dire qui je suis » sourit grandement Ibrahim Ferrer. Ry Cooder n’en revient pas de l’avoir déniché. Avant, il cirait les chaussures des passants. Aujourd’hui il est le chantre de ce renouveau musical cubain puisé au plus profond de ses racines.
Joachim Cooder est aussi du voyage. Son rêve s’ajoute à sa passion. « Pour les percussions Cuba c’est la Mecque , l’énergie musicale pure .(…) Aucun apprentissage ne peut se mesurer à ce que l’on vous apprend ici, tellement c’est subtil, serein et puissant à la fois ».
Témoin, le public new-yorkais en juillet 1998 au Carnegie Hall. Wenders s’attarde joliment sur ces visages stupéfaits d’être arrivés là. Ils découvrent la ville, ébahis, sans voix. Ce dont ils ne manquent pourtant pas !
Le Film
C’est un film à différentes facettes qui en reprenant les origines de la musique cubaine ( il faut aimer ) refait l’histoire du pays autour des précurseurs disparus de la circulation. Ry Cooder les a cherchés à plusieurs reprises et en découvrant Ibrahim Ferrer ( ancien cireur de chaussures ), il remonte toute la filière où les papis du mambo n’attendaient que lui . On résume : Wenders prête sa caméra à Cooder qui met son talent de musicien-producteur au service de cette renaissance musicale. Sur le vinyle cela donnera l’excellent « Buena Vista Social Club » un album qui peut alors s’appuyer sur le film pour en faire un supplément d’exception.