Synopsis: Roch Siffredi revient à Marseille pour venger François Capella, assassiné par un des hommes de Giovanni Volpone. Il agrandit son empire, tandis que Volpone réagit à la mort de son tueur en détruisant les acquisitions de Roch. La guerre éclate pour savoir qui contrôlera Marseille...
La fiche du DVD / Blu-Ray
Le film
Le bonus
Quatre ans après « Borsalino », le second opus « Borsalino & Co » donne la couverture à un titre aussi tarte que le contenu d’un récit écrit à la gloire du patron, Alain Delon.
Acteur vedette (normal, il reprend le rôle de Rock Siffredi de l’original), producteur,il apparaît quasiment sur tous les plan,s mêmes ceux dont on aurait pu se passer. Je ne sais pas très bien ce qui s’est tramé pour la réalisation de cette suite, mais le remplissage est patent.
D’où cette mise en scène sans relief (et pourtant les moyens ne manquent pas, les décors sont grandioses) sans véritable dynamisme, même dans les instants plus intenses de fusillades entre gangs .C’est peut-être pourquoi les comédiens, gueules taillées à la serpe, en rajoutent.
Ils ne font pourtant pas peur, trop conventionnels jusqu’à l’ultime confrontation entre les deux ténors qui nous procurent enfin un peu d’adrénaline. Ca bouge ça vit, ça palpite et la scène de la mise à mort, pour être inattendue et cruelle, n’en est pas moins d’un vérisme acceptable. Un peu tard cependant pour accorder un véritable crédit à cette entreprise qui sent l’affairisme.
Une plus grande ouverture sur l’Histoire aurait pu sauver les meubles : on évoque ainsi très rapidement la montée du fascisme (« pendant ce temps à Berlin un ordre nouveau apparaît » se félicite le chef du gang) ; ou la compromission de la police, pierre angulaire d’un système corrompu.Le tout est rapidement évacué dans un fatras, manichéen au possible. Mais il est où le vrai Borsalino ?
- Les retrouvailles (22.38 mn)
Deux versions sur le projet d’une suite sont ici présentées ; celle qui affirme que : dès la fin de « Borsalino », Delon évoque une telle idée. Selon Jacques Deray c’est beaucoup plus tard que l’acteur vient le trouver pour parler du projet.
Après que Mme Deray ait analysé la différence de style entre les deux Borsalino, on parlera beaucoup d’Alain Delon, en bien, cela va de soi. Un assistant se souvient : « Delon ne baisse jamais les yeux quand il vous regarde, il vous regarde on peut ne pas être d’accord avec lui, c’était souvent mon cas, mais les relations demeuraient empreintes d’un respect mutuel ».
« Qu’il se mêle du film c’est normal » assure Jacques Deray à l’époque du tournage, « il est producteur, c’est une complicité importante, avant et après le tournage, mais durant le tournage il n’intervient pas ».
Le plus intéressant dans l’histoire ce sont les quelques scène de tournage, making of avant la lettre.
Review Overview
Le film
Le bonus
Je me demande l’utilité d’une telle suite au « Borsalino » de 1970, quand la mise en scène, le récit et les décors se mettent entièrement et quasiment uniquement au service d’Alain Delon, producteur il est vrai de cet opus qui ne lésine pas sur les moyens. Les décors sont grandioses.
Les stéréotypes du film de gangsters défilent sur une histoire sans originalité, les comédiens sont à la limite de la caricature.
Avis bonus
On raconte comment le film a pu voir le jour et tout le monde dit beaucoup de bien d’Alain Delon. A noter plusieurs scènes de tournage pleines d’intérêt pour l’époque.
3 Commentaires
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