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« Bohemian Rhapsody » de Bryan Singer. Critique cinéma

Synopsis: Le destin extraordinaire de Queen et de leur chanteur emblématique Freddie Mercury, qui a défié les stéréotypes, brisé les conventions et révolutionné la musique. De son succès fulgurant à ses excès, jusqu’à son retour triomphal sur scène lors du concert Live Aid, alors qu’il était frappé par la maladie…

La fiche du film

Le film : "Bohemian Rhapsody"
De : Bryan Singer
Avec : Rami Malek, Gwilym Lee
Sortie le : 31/10/2018
Durée : 135 Minutes
Genre : Biopic, Drame
Type : Long-métrage
le film

La musique porte le film, c’est une évidence. La remarque vaut réprobation. L’histoire de Freddie Mercury, grandiose et dramatique, est négligemment racontée dans une mise en scène qui ne tient que par la vision scénique (à la limite créative) du héros.

Rami Malek l’incarne avec bienveillance, sans grande originalité, sur un physique à l’origine très « jaggerien ». Ce qui fausse les ébats d’une vie que le réalisateur Bryan Singer dévide consciencieusement, mais péniblement.

De l’élaboration d’un album « opéra » aux premières tournées à guichets fermés, il aligne les poncifs du genre sans que le métronome n’accélère un rythme uniquement soutenu par quelques séquences intéressantes.

La rencontre avortée avec leur premier manager situe bien la personnalité de Mercury, conscient de son talent et de ses dérives. Un portrait esquissé avec des retouches scéniques, et des effets de style qui édulcorent très vite l’identité naissante d’une star, au profit d’un homme statufié.

Bryan Singer est cette fois attentif à cette ambiance venimeuse. Les véritables amis peinent à sortir de l’ombre d’une profession retors. Ce que ne comprend pas la vedette grandissante, aveuglée par les sunlights et un caractère trop fuyant pour affronter la vie, et les réalités d’un métier trop factice à ses yeux.

Pour nous en convaincre, le cinéaste s’appuie sur un montage un peu désespéré, quand la mise en scène n’arrive plus à aligner deux plans cohérents.

Mary Austin (Lucy Boynton ),compagne de Mercury à ses débuts, ne le lâchera jamais, malgré un parcours sentimental qui l’écarte de son chemin.

Singer se raccroche à un concept plus qu’à une véritable histoire que l’on devine magnifique dans la lumière et dramatique derrière les coulisses. Mais il faut en reprendre les contours pour discerner le vrai du faux, la fiction de la réalité qui ne prend pied réellement que dans l’interprétation finale, lors du fameux concert en faveur de l’Afrique.

De la faille surgit enfin l’émotion, des intentions affichées un réel aboutissement qui unit la foule de Wembley au public d’une salle qui m’a semblé très vite acquise à la gloire du personnage. Le piège du biopic quand celui-ci ne figure qu’au rang d’une standardisation d’un phénomène.

La musique porte le film, c’est une évidence. La remarque vaut réprobation. L’histoire de Freddie Mercury, grandiose et dramatique, est négligemment racontée dans une mise en scène qui ne tient que par la vision scénique (à la limite créative) du héros. Rami Malek l’incarne avec bienveillance, sans grande originalité, sur un physique à l’origine très « jaggerien ». Ce qui fausse les ébats d’une vie que le réalisateur Bryan Singer dévide consciencieusement, mais péniblement. De l’élaboration d’un album « opéra » aux premières tournées à guichets fermés, il aligne les poncifs du genre sans que le métronome n’accélère un rythme uniquement soutenu par quelques séquences intéressantes. https://www.youtube.com/watch?v=4UMxQAibVpk&ab_channel=20thCenturyStudiosFR…
le film

Il est dommage de gâcher une si belle et forte histoire que celle de ce chanteur qui dans sa mégalomanie persistante avait créé entre la légende et le mythe un personnage hors d’atteinte d’un système qu’il a su considérablement dévoyer pour mieux le mettre à la hauteur de son talent. Ce qui malheureusement n’est perçu qu’en filigrane dans un récit trop occupé à reprendre la musique de Mercury sans la transcender au niveau d’un scénario gentillet et parfois même passif. Comme une allergie congénitale qui se ressent légèrement au niveau de l’interprétation générale, chacun faisant ce qu’il peut, dans les limites autorisées par une mise en scène sans grand relief. Seules les « captations » scéniques confèrent à ce biopic un allant, une générosité qui tarde bien à venir. Le fameux concert d’aide à l’Afrique, enfin l’émotion, enfin du cinéma

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