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« Boarding gate » d’Olivier Assayas. Critique DVD

Synopsis: Sandra, une jeune Italienne , s'est enlisée à Londres dans une relation entremêlée de désir et de jeux sexuels avec un golden boy déchu, Miles Rennberg.Elle va le quitter. Un contrat sur Miles peut changer la donne:c'est l'amant de Sandra, un Sino-Américain, Lester Wang, qui en est l'intermédiaire.

La fiche du DVD / Blu-Ray

Le film : "Boarding Gate"
De : Olivier Assayas
Avec : Asia Argento, Michael Madsen
Sortie le : 03 décembre 200
Distribution : C.I.D.C. - Une Vidéo
Durée : 102 minutes
Film classé : Tous publics
Nombre de DVD / Blu-Ray : 1
Le film

« C’est un thème assez universel que je traite de façon brutale ». Olivier Assayas a le sens de la modération. Quand il parle. Quand il filme, c’est différent. A l’arrache, il frôle l’abstraction et raconte une histoire qu’il déstructure sans jamais en changer la nature.

C’est un autre Godard, plus proche des acteurs qu’il réussit à malmener au point de les rendre humains. Michael Madsen habituellement cantonné dans les rôles de gros bras texans (Sin City, « Donnie Brasco »,  » Reservoir Dogs » ),  est un homme d’affaires entiché d’une belle italienne qui lui en fait voir de toutes les couleurs.

Dans la vie elle s’appelle Asia Argento  et c’est son portrait qu’Olivier Assayas nous livre brut de brut à travers ses fantasmes, ses amours déchirées et des lambeaux d’une vie qui après l’acte ultime la conduit à Hong-Kong. Elle pense y trouver le repos…

Un autre univers, une autre vie, mais toujours ce même acharnement à l’auto destruction, vouloir vivre coûte que coûte en côtoyant la mort, chaque instant. Elle est peut-être fatale, ou mante religieuse, elle est insaisissable et terriblement dans la dérive des sentiments.  « Nikita » de l’extrême  ( Luc Besson 1990 ) qu’Assayas tracte dans ses moindres doutes.

Tout est parlant , le flou et l’après-cadrage, le hors cadre et la musique, et Argento livrée à elle-même, parfaite. D’une violente sensualité.

Il y a comme une rémission dans le regard du cinéaste quand il la croise dans son jusqu’au-boutisme et qu’il absout d’une pirouette scénographique dont il a le secret. C’est en voyant la comédienne dans « La Reine Margot » de Patrice Chéreau ( 1993) qu’il la découvre. « Elle a un truc rock’n roll , inné, qui n’est pas courant chez les actrices . Il n’y a rien de fabriqué, que de l’instinct et une intensité peu commune ».

 C’est la vieille Europe opposée à l’émergence des pays asiatiques dit encore le réalisateur (mais ça, je ne l’ai pas trop vu). Il s’inspire du meurtre du banquier Edouard Stern en 2005 dans son domicile genevois .Quatre balles dans le corps dans une combinaison en latex .Un prétexte. Le réalisateur dépasse ici  le fait divers pour en donner une version subliminale. Un film sublime, peut-être pas, mais du cinéma, du vrai.

Les bonus : interviews de Olivier Assayas, Asia Argento et Michael Madsen.

« C’est un thème assez universel que je traite de façon brutale ». Olivier Assayas a le sens de la modération. Quand il parle. Quand il filme, c’est différent. A l’arrache, il frôle l’abstraction et raconte une histoire qu’il déstructure sans jamais en changer la nature. C’est un autre Godard, plus proche des acteurs qu’il réussit à malmener au point de les rendre humains. Michael Madsen habituellement cantonné dans les rôles de gros bras texans (Sin City, « Donnie Brasco », " Reservoir Dogs" ),  est un homme d’affaires entiché d’une belle italienne qui lui en fait voir de toutes les couleurs. Dans…

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Le film

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