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« Black Journal » ( Gran Bollito ) de Mauro Bolognini. Critique cinéma

De charmantes dames de compagnie Alberto Lionello, Max von Sydow, Renato Pozzetto)

Synopsis: Pendant la Seconde Guerre mondiale, une femme assassine sauvagement ses amies et les transforme en savon, avant de reprendre le cours de sa vie.

La fiche du film

Le film : "Black Journal"
De : Mauro Bolognini
Avec : Shelley Winters, Max von Sydow
Sortie le : 06/11/2019
Distribution : Les Films du Camelia
Durée : 115 Minutes
Genre : Thriller, Biopic
Type : Long-métrage
Le film
  • D’après une histoire vraie . –

Celui-là, on l’avait joliment oublié. Le ressortir des placards, dépoussiéré de ces 40 dernières années, et c’est le cinéma qui revit. Un film assez iconoclaste pour l’époque, mais toujours bien dérangé aujourd’hui par ses comportements humains plutôt bizarres.

Une brave femme ( Shelley Winters ) qui n’a d’yeux que pour son fils unique ( après des fausses couches à répétition et des avortements ) trucide tranquillement ses meilleures amies pour en faire du savon.

Raconté de cette manière ce n’est pas cinématographiquement correct mais la mise en scène est parlante, qui de Fellini à Jodorowsky se partage un récit enthousiasmant.

Bolognini s’y emploie avec des personnages plus alambiqués les uns que les autres, androgynes ou transgenres, le coup d’éclat étant de faire jouer chaque femme par des hommes. Dans l’exercice  Max von Sydow révèle sa forte personnalité , doublée dans le final par un second rôle, masculin cette fois.

Autre distinction dans la scénographie, la découpe de l’appartement où Mme Léa découpe ses victimes. Elle le fait dans sa cuisine perdue tout au bout de plusieurs pièces, légèrement surélevée avec un rideau pour séparer l’ensemble.

La scène de théâtre est parfaite, la scène de crime également. Bolognini redouble alors ses assauts scénaristiques d’une pièce à l’autre pour accompagner le mari de madame, paraplégique mais pas aveugle.

 

Un personnage particulier , comme la bonne de la maisonnée ( Milena Vukotic ), gentille, mais attardée ou les amies de madame, travesties à en défaillir. Elles ne servent à rien , remarque l’intéressée, autant les zigouiller.

C’est pourquoi on s’inquiète beaucoup de l’avenir de la belle Sandra qui a ravi le cœur de Michele ( Antonio Marsina) . La mama ne le  supporte pas. Laura Antonelli est bien en danger elle aussi dans ce maelstrom criminel où les lamentations ridicules des femmes italiennes rivalisent de bêtise et de complaisance.

Mais de là à les saponifier à la graisse animale …

D’après une histoire vraie . - Celui-là, on l’avait joliment oublié. Le ressortir des placards, dépoussiéré de ces 40 dernières années, et c’est le cinéma qui revit. Un film assez iconoclaste pour l’époque, mais toujours bien dérangé aujourd’hui par ses comportements humains plutôt bizarres. Une brave femme ( Shelley Winters ) qui n’a d’yeux que pour son fils unique ( après des fausses couches à répétition et des avortements ) trucide tranquillement ses meilleures amies pour en faire du savon. Raconté de cette manière ce n’est pas cinématographiquement correct mais la mise en scène est parlante, qui de Fellini à…
Le film

Alors qu’un coffret Bolognini est en passe de voir le jour chez Carlotta, on nous ressort au cinéma une pièce rare de l’auteur, injustement oubliée depuis 40 ans et dont les retrouvailles sonnent le réveil d’un cinéma hors du commun. Un peu fou dans sa réalisation, mais si vrai dans son histoire qui s’inspire du réel : une mama qui n’a d’yeux que pour son fils unique trucide tranquillement ses amies et les transforme en savon. Raconté de cette manière ce n’est pas cinématographiquement correct mais la réalisation est parlante, qui de Fellini à Jodorowsky se partage un récit enthousiasmant. Il y a beaucoup d’inventivité dans la mise en scène, le scénario et la scénographie, sans compter le fait que toutes les femmes ici sont jouées par des hommes. Un film d’horreur sans les artifices du genre, un film noir sans l’appât d’un suspense qui se suffit à lui-même , un régal de cinéma …

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