Synopsis: Entre 1910 et 1916, Stephen Wraysford va vivre une passion tumultueuse avec Isabelle Azaire avant que la 1ère Guerre Mondiale vienne tout bouleverser. Les deux amants vont devoir traverser de rudes épreuves alors que des combats violents et sanglants font rage autour d'eux...
La fiche du DVD / Blu-Ray
La série
- Meilleur dvd Octobre 2015 (8 ème).-
- D’après le roman de Sébastien Faulks
Les anglais parlent de la première guerre mondiale avec les sentiments. Et accentuent le trait romantique pour dépeindre cette époque d’horreur au milieu de laquelle un homme et une femme vont s’élever contre les conventions pour vivre pleinement leur passion.
Une situation d’autant plus inconvenante aux yeux de la société qui souffre des privations de la guerre, qu’elle prend corps dans une famille bourgeoise, propriétaire d’une usine. Elle fait vivre la région et bien au-delà.
Son patron, René Azaire (Laurent Laffite, confortable) ne supporte pas les revendications de ses ouvriers. A peine s’il regarde sa famille et son épouse (Clémence Poésy) qui ne tardera pas à tomber dans les bras de Stephen, son très jeune adjoint (Eddie Redmayne). Une liaison secrète que l’amant revit au milieu des combats. Une histoire dans l’histoire de cette guerre que l’on connaît déjà.
Le sommeil qui vous emmène au fond de la tranchée, l’obus qui vous arrache un ami, les ordres imbéciles, l’eau qui inonde les tunnels à peine creusés. Le tunnel justement, l’autre personnage de ce récit dans lequel les hommes retrouvent une seconde nature. Les rapports entre un creuseur (Joseph Mawle qui se révèle pleinement) et Stephen son supérieur qui semble ne pas très bien appréhender cette immersion sous terre. L’Infanterie n’est pas faite pour ce travail.
Le rapport des forces est engagé, il peut très vite s’inverser. Stephen ne fait part d’aucune tendresse dans son commandement, c’est un lieutenant froid, sec, mais pas vraiment autoritaire, et ce n’est peut-être qu’une façade…
Le réalisateur n’utilise guère d’artifice pour mettre ses âmes à nu, jusqu’aux révélations les plus cruelles. Mais la vie est ainsi faite rappelle-t-il, qui mêle subtilement l’avant et l’après au cœur de l’union entre les deux amants que la guerre n’arrive pas à séparer.
Une histoire universelle, ici bien racontée. Son versant romantique (le piano qui égrène les heures, et la balade sur la rivière), des tons à la Renoir, impressionnistes, se heurte au volet belliqueux, retranscrit sans effusion, mais avec beaucoup de réalisme. Une très bonne composition du genre, sobrement interprétée.
- Des films dans les tranchées et tout autour … :- « Men of honor » de Saul Dibb – « Au-revoir là-haut » de Albert Dupontel – « Les crois de bois » de Raymond Bernard-« Parade’s end » de Susanna White-« Les sentiers de la gloire » de Stanley Kubrick-« Mémoires de jeunesse » de James Kent
- En toile de fond, la première guerre mondiale :- » La promesse de l’aube » de Eric Barbier-« Cessez-le-feu » d’Emmanuel Courcol-« Le baron rouge » de Nikolaï Mullerschon-« La grande illusion » de Jean Renoir-« Le roi de coeur » de Philippe de Broca-« L’odeur de la mandarine » de Gilles Legrand-« Cheval de guerre » de Steven Spielberg
La série
Le roman de Sébastien Faulks a beaucoup inspiré le regard de Philip Martin qui retrouvant les héros de papier (Stephen et Isabelle) accentue le trait romantique pour dépeindre cette époque d’horreur au milieu de laquelle un homme et une femme vont s’élever contre les conventions pour vivre pleinement leur passion. Philip Martin n’utilise guère d’artifice pour mettre ses âmes à nue, jusqu’aux révélations les plus cruelles. Mais la vie est ainsi faite semble rappeler le réalisateur qui mêle subtilement l’avant et l’après au cœur de l’union entre les deux amants que la guerre n’arrive pas à séparer. Un beau panel de comédiens emmenés par Eddie Redmayne contribue à l’excellence de cette série.
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