Synopsis: La scandaleuse histoire vraie de l'une des plus grandes impostures de l'histoire de l'art. À la fin des années 50 et au début des années 60, le peintre Walter Keane a connu un succès phénoménal et a révolutionné le commerce de l'art grâce à ses énigmatiques tableaux représentant des enfants malheureux aux yeux immenses. La surprenante et choquante vérité a cependant fini par éclater : ces toiles n'avaient pas été peintes par Walter mais par sa femme, Margaret.
La fiche du DVD
Le film
C’est l’histoire d’une petite fille qui voit tout, mais ne dit rien, comme dans la chanson de Christophe. Une fois sur le tableau, elle écarquille les yeux, pour voir encore mieux. Un point de vue très fort pour une dramaturgie que Tim Burton ne prend pas réellement en compte dans sa relation d’un fait divers aussi pitoyable que loufoque.
Je le trouve très linéaire notre bon cinéaste qui a perdu le goût du conte et des légendes (alors qu’il y avait matière) pour s’en tenir maladroitement aux pièces d’un dossier dont le jugement final sera peut-être à mes yeux le seul bonheur de ce film ânonné.
Quand Tim Burton ne fait plus du Tim Burton, il recopie ce que l’on savait déjà des attendus de cette histoire vraie autour d’une arnaque sur la création de tableaux.
Dans des chromos très féeriques (ah quand même !…) et le coup d’œil du directeur de la photo Bruno Delbonnel, le côté enjoué de sa mise en scène peine à trouver le juste ton d’un drame qui peu à peu se noue autour d’une relation entre une artiste peintre et son nouveau mari qui se targue d’un talent qu’il tarde à démontrer.
C’est pourquoi, d’un commun accord, mais l’homme a les arguments pour convaincre, c’est madame qui peint et monsieur qui signe.
Une supercherie là encore sujette à bien des tourments scénaristiques qui ne font qu’effleurer le fond du sujet. Et là je pointe du doigt le choix de Christoph Waltz qui ne me semble pas être le plus qualifié pour mener son personnage hors des limites du raisonnable.
Son sourire crispé, ironique et méchant, ne suffit pas à donner le change, il demeure bien en-dessous de la condition humaine révélée par l’attitude de l’escroc.
Walter dépossède son épouse de son talent, et la réduit quasiment en esclavage, même si son consentement s’apparente à de la résignation. Pour elle-même, mais surtout pour sauver sa petite fille qui voit tout, mais ne dit rien. La figure récurrente du tableau devient une obsession.
Là encore Tim Burton se retient de jouer sur la corde fantastique où se promènent des gens aux yeux écarquillés. C’est une scène magnifique au supermarché, un reflet dans un miroir, et puis plus rien.
Le cinéaste s’oublie dans la complaisance d’une mise en scène formatée, classique où l’escroquerie et le mensonge emprisonnent la véritable artiste, sans lui donner les clés d’une évasion possible.
C’est désormais l’enjeu des ébats, la révélation d’une arnaque qui révèle encore plus sur la nature humaine, et celle d’un vrai salopard. Une ordure de première dans laquelle Waltz est enfin à son aise face aux accusations de son ex, dégagée de toute son emprise. Amy Adams nous console d’avoir tenu jusqu’au bout du procès. Elle est juste, elle a raison, elle ne peut que gagner.
- Il n’y a pas de bonus
Review Overview
Le film
Une histoire vraie, à peine croyable. Une artiste laissait son mari signer ses tableaux et recevoir tous les honneurs. La cupidité de l’homme grandissante, le bel édifice va peu à peu se lézarder et laisser passer les failles d’un système édifiant. Une belle histoire malheureusement galvaudée par un réalisateur qui a remisé son imagination dans les souvenirs des contes et légendes du cinéma. Il filme gentiment, presque classique des chromos bien alléchantes, mais sans réelle signification au regard de l’aventure qui se dessine sous nos yeux. Si Christoph Walz ne me semble pas le comédien idéal pour jouer les salopards, Amy Adams en épouse étouffée demeure une excellente actrice.
Avis bonus
Il n'y en a pas
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